Galaxie(s) n°26 – Spécial Italie

galaxies 26Edition : Galaxies

 

 

 

 

 

Mon Avis : Je continue donc à me laisser tenter régulièrement par la le lecture de revues consacrées à l’imaginaire, avec cet fois un nouveau numéro de Galaxie(s). Après un numéro 25 qui se révélait plutôt sympathique dans l’ensemble, le numéro 26 à décidé de nous faire découvrir l’imaginaire Italien. Je dois bien avouer que je ne connais quasiment rien de ce point de vue là, mis à part peut-être deux trois auteurs,ce numéro avait la possibilité de se permettre de m’offrir ainsi un petit tour d’horizon des auteurs de ce pays. Ce numéro comporte ainsi 13 nouvelles.

Alors, contrairement à mes habitudes, je ne vais pas faire une chronique de chaque texte, mais tenter une chronique plus générale pour la simple et bonne raison que je n’ai pas été complètement emballé par ce numéro. Pourtant le numéro démarrait de façon plutôt sympathique avec Et la Mort dansait sur un Air de Valse qui, sans révolutionner le genre, se laissait lire facilement, nous offrant une enquête mystérieuse. Dommage que la conclusion manque de force. Puis on se retrouve plonger dans DET qui, mis a part un côté esthétique assez intéressant, a eu du mal à complètement m’emporter. La Plus Belle façon de Mourir cherche à nous faire réfléchir sur la religion et notre avenir, mais manque clairement de finesse et d’arguments percutants. Je ne parlerai pas vraiment de A.D. 3013 qui ne m’a jamais accroché cherchant le côté choc, mais qui, pour moi, tombe plus dans le saugrenu.

Arrive ensuite La Recrue qui nous offre un texte sur les voyages temporels plutôt sympathique, mais qui de nouveau a du mal à vraiment s’élever ou apporter quelque chose de plus au genre, tombant dans le vite lu, apprécié, vite oublié. Le Réparateur m’a plus accroché, offrant un texte plutôt intelligent sur l’obsolescence programmé et la surconsommation qui, malgré quelques légères incohérences, se révèle clairement efficace et plaisant à lire. La nouvelle Collateral Dammages nous plonge dans une Venise post-apocalyptique, qui joue efficacement avec le lecteur et offre son lot de surprises. Les Égaux nous propose de traiter de la différence avec le rejet d’une jeune fille clonée, un texte qui se révèle sobre, mais plutôt efficace et fait réfléchir le lecteur malgré un petit manque d’émotion au niveau des personnages.

Voici venir le texte le plus réussi, selon moi, du recueil : Le Jongleur. On suit les pas d’un homme à la recherche d’un ami sur la planète Elinora, monde de tous les plaisirs, où les hommes et les femmes viennent s’y perdre pour ne plus penser à l’avenir et à leurs soucis. L’auteur construit ainsi un texte qui, au fil des pages, accroche de plus en plus son lecteur pour lui offrir une conclusion des plus surprenantes. Dommage que le début soit un peu contrasté par certains aspects assez dérangeants, même si l’auteur les nuance par la suite, car ça l’empêche de se révéler plus réussi encore.

Terreur à Luna City nous fait suivre un scientifique, enquêteur, qui doit faire face à une crise à coup de missiles nucléaires, problème ce texte possède tous les poncifs ainsi que le vernis d’une époque de SF un peu trop vieillotte et révolue pour vraiment accrocher, où les militaires sont bien entendus des gros bourrins et les scientifiques des héros géniaux. Le texte Les Rouges Collines de la Terre nous fait découvrir un monde qui va se retrouver complètement bouleversé suite à la chute d’une comète, et d’un professeur qui, dans l’avenir, cherche à étudier notre génération. Un texte qui a eu beaucoup de mal à m’accrocher, c’est bien simple pour en parler ici j’ai été obligé de me replonger dedans tant il ne m’a pas marqué, alors que je l’ai lu il y a 15 jours. L’Homme de Main lui nous fait plonger dans une Italie futuriste où la mafia possède encore plus de pouvoir, un texte qui se lit bien, mais qui ne se révèle en rien non plus marquant ou original. Vite lu, vite oublié. Vient enfin le dernier récit avec Histoire d’un Homme, qui cherche à nous faire réfléchir sur la conscience, sur l’avenir de l’homme, qui se révèle intéressant, mais donne l’impression de perdre légèrement de point de vue son idée de départ. Dommage.

Au final donc, si je compte les récits qui se révèlent juste sympathiques, sur 13 nouvelles seulement un peu plus de la moitié arrivent un peu à se démarquer, sans non plus offrir un véritable texte majeur qui pourrait se détacher. Là où je reste le plus perplexe c’est quand dans le cahier sur l’histoire de l’imaginaire Italien, outre l’attaque gratuite et acerbe sur l’internet voleur , nous annonce que cet imaginaire est loin d’être transcendant depuis ces 50 dernières années, on se demande alors pourquoi avoir décidé de faire un numéro spécial Italie alors.  Le magazine nous offre aussi pour finir un cahier de critiques cinéma signé J.-P. Andrevon qui me fait dire qu’on n’a pas obligatoirement les mêmes goûts.

Un numéro 26 de Galaxie(s) qui cherche à nous faire découvrir le monde de l’Imaginaire Italien mais, qui finalement ne fait que dévoiler, au vu des textes que j’ai lu, qu’il manque clairement d’auteur marquant et parait donc ne pas remplir vraiment son objectif, malgré quelques textes sympathiques. Dommage.

 

Ma Note : 5/10

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  1. Dommage que le monde de l’Imaginaire Italien ne soit pas à la hauteur de la beauté de ce pays !
    Je n’ai jamais lu ce magazine, alors merci pour la découverte 🙂

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