la saga des ibarsRésumé : Après la « Grande Destruction » la planète Oura est partagée en deux blocs séparés par une barrière magnétique. D’un côté, les « Protégés », de l’autre, les « Isolés ». Les premiers vivent sous la coupe d’un ordinateur géant : Baal IV qui régit tout. Les autres sont des mutants victimes des radiations conséquentes de la grande destruction. Mais un peuple parmi les « Protégés » se révolte contre l’ordinateur. C’est à ce moment que débute LA SAGA DES IBARS.

Olia et Jason, répondant à de mystérieux appels, quittent la protection du Grand Dirigeant pour rejoindre les Territoires interdits que l’on dit inhabités. Mais ces derniers recèlent un secret qui met en péril l’existence même du DOMAINE…

Edition : Rivière Blanche

 

Mon Avis : Je connais la maison d’édition Rivière Blanche depuis quelques temps déjà, ne publiant que des livres de Science Fiction et de Fantastique. Et pourtant je ne possède aucun des livres de cette collection, même si certains me tentent beaucoup. Quand le blog de Skritt a lancé un partenariat avec cette maison d’édition je me suis permis de tenter ma chance et je suis content d’avoir été sélectionné. Je remercie donc Rivière Blanche et le blog de Skritt pour la découverte de ce livre. A noter que ce livre regroupe en fait deux courts romans, La Saga des Ibars et Le Domaine.

La Saga des Ibars : Les hommes de la planète Oura se reposent depuis des générations sur la technologie et plus la technologie évolue plus les humains s’affaiblissent intellectuellement. Puis la Grande Destruction apparu et Oura fut séparé en deux avec d’un côté ceux qui travaillent pour Baala IV le plus grand ordinateur conçu et les autres, hors de la barrière magnétique, des mutant irradiés. Un jour Aba va découvrir un cristal qui va lui révéler la vraie nature de Baal IV et de sa corruption mais aussi lui offrir une planète. Ils vont devenir les Ibars. Baal IV va alors tout faire pour arrêter Aba et, ne pouvant tuer lui même car il est une machine et se trouve bridé, va instiller la haine de Aba et sa religion aux autres.

L’histoire conté ici par l’auteur est vraiment efficace et repose sur des idées intéressantes bien que très souvent usité dans la littérature SF; le contrôle de la machine sur l’homme et sa façon de vivre. Comment, parcequ’un ordinateur est plus logique est intelligent que nous, on lui laisse toute latitude et on le suit aveuglement. L’auteur manie efficacement les rebondissements et retournements de situation et on ne s’ennuie jamais du début à la fin tout en élevant des questions sur l’acceptation des autres et de leurs différences, de la dépendance à la technologie et aussi l’acceptation de l’information sans jamais la remettre en cause amenant un peuple à être haï par tous.

Après l’auteur s’est librement inspiré de la Bible pour conter son histoire Aba ressemblant étrangement à Abraham à qui Dieu lui offre des terres, un autre des personnages important ressemble à Moïse qui va libérer les Ibars de l’esclavage. Soit on adhère soit on n’adhère pas, ça dépend de chacun. Personellement les ressemblances avec la Bible ne m’ont pas gênées plus que ça. Concernant les personnages, du fait qu’il s’agisse d’un court roman, ne sont pas développés autant qu’on l’aimerait mais ils sont tout de même bien construits et efficaces. Par contre j’aurai aimé que l’auteur décide de remettre un peu plus en cause « La Pierre », cette divinité, car il nous dit qu’obéir à un ordinateur peut créer des problèmes devant la froide logique de la technologie mais obéir à une pierre dont on ne sait rien ne dérange personne. J’aurai juste un petit reproche à faire concernant la fin que j’ai trouvé trop rapide et un peu abrupte.

Vous pouvez retrouver les premières pages de La Saga des Ibars ici.

Le Domaine : La planète est séparée en deux avec d’un côté Le Domaine où vivent les derniers humains sous le contrôle du Grand Gouvernant et où chacun à sa place définie et de l’autre côté les zones dévitalisés où personne ne peut y vivre. Un jour des hommes du Domaine vont commencer à faire de drôles de rêves de fleurs, de plantes et de forêts. Le Grand Gouvernant va alors décider d’éliminer ces déviants pour le bien de tous.

Vous allez me dire que ce court roman ressemble étrangement au premier et pourtant, au final, pas vraiment. Bien entendu l’auteur continue a mettre en garde contre l’indolence des gens a réfuter les informations qu’on leur impose, mais ici pas vraiment de combat homme/machine. L’auteur accentue plus son histoire sur l’action tout en levant quelques réflexions sur notre façon de vivre. Nos héros vont se retrouver menacer et vont devoir fuir jusqu’à des territoires inconnus et découvrir la vérité sur leurs origine.

On ne s’ennuie pas du début à la fin l’auteur jouant avec les mauvaises rencontres, les rebondissements et les retournements de situations pour nous tenir en haleine du début à la fin du livre. L’intrigue est efficace et offre sont lot de questionnement et je pense que la fin pourrait en surprendre plus d’un. Les personnages sont vraiment intéressants à suivre même si je trouve qu’Olia, par moment, m’a un peu tapé sur le système avec sa façon de réagir. J’ai trouvé ce roman plus nuancé que le premier dans ses propos, en effet malgré la découverte de la vérité sur le Domaine la fin n’est pas aussi « Happy End » et se trouve plus pondéré que la Saga des Ibars.

Je dois dire que j’ai passé un bon moment avec ce livre. L’auteur ne cherche pas à nous montrer une SF chargé de détails scientifiques ou techniques, non, l’auteur se base sur une SF simple pour nous offrir des romans vraiment efficaces et haletants en essayant d’ouvrir le lecteur à des problèmes de société. Alors bien sur tout n’est pas parfait comme par exemple les personnages qui
servent parfaitement l’histoire mais manquent un peu de profondeur, mais voilà ce livre se révèle être efficace et sympathique à lire.

En Résumé : Voila deux courts romans vraiment efficace et qui offrent un bon moment de lecture. La Saga des Ibars ouvre à une réflexion intéressante sur la domination de la technologie et sa froide logique. Par contre l’auteur s’inspire très fortement de la bible, à voir selon les appréhensions de chacun et j’ai trouvé la fin un peu simple et abrupte. Le domaine est plus nuancé dans ses propos et nous ouvre à la réflexion sur l’envie de pouvoir et monétaire de l’homme. Un court roman efficace et surprenant avec une fois loin de tout « happy end ». Mais voilà le fait que les histoires soit plutôt courtes les personnages manquent quand même de profondeurs.

 

Ma Note : 7/10