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Créatures – Anthologie 2018 des Imaginales dirigée par Stéphanie Nicot

Résumé : Golem aux multiples visages ou intelligence artificielle en quête de soi, FFI de 1944 confrontés à des créatures lovecraftiennes ou soldat du futur étrangement lié à ceux qu’il a combattus , alcoolique au bout du rouleau re-boosté par une fée ou colonie humaine résistant aux extraterrestres, les récits proposés par les quatorze auteurs de l’anthologie des Imaginales 2018 soulignent qu’une créature peut en cacher une autre. Entre lieu étrange et futur inquiétant, univers parallèles et île mythique, mais aussi Dr Jekyll et Mr Hyde, Créatures nous rappelle également, par-delà la diversité des thèmes abordés, que les dieux aveuglent ceux qu’ils veulent perdre. Elle a tes yeux, affirme pour sa part le narrateur d’Estelle Faye, évoquant un amour qui résiste à la mort, pour s’interroger au final sur ce qui définit l’humain – et donne sens à nos vies.

Edition : Mnémos

 

Mon Avis : C’est devenue une tradition, mais depuis quelques années maintenant je repars régulièrement, si elle existe, avec l’anthologie des festivals où je vais me promener. Cette acquisition est aussi suivie d’une Lecture Commune avec d’autres lecteurs et blogueurs. Alors, c’est vrai, il y a eu un petit décalage. En effet l’anthologie des Imaginales 2017 est encore en attente de lecture, le temps de pouvoir organiser une LC dans de bonnes conditions avec tous les participants. On s’est dont décidé, avec Marie Juliet, de se lancer d’abord dans cette édition 2018 de l’anthologie du festival. Concernant la couverture, illustrée par John Howe et qui reprend l’affiche du festival, je la trouve très réussie. On passera la préface qui, finalement, ne fait que lister les nouvelles du recueil en voulant les raccrocher aux 200 ans du roman Frankenstein, mais qui, je trouve, n’apporte pas grand-chose.

Le Chant des Epines Tome 3, Le Royaume Brisé – Adrien Tomas

Résumé : Au lendemain de la victoire de l’empire de Seï sur le royaume du Nord, les Épines et Ithaen pansent leurs blessures. Toutefois, cette guerre implique bien plus d’acteurs qui œuvrent dans l’ombre.
À l’aube de grands bouleversements qui vont ébranler les fondations de l’Histoire même, les alliances se dénouent et les accords les plus inattendus se créent. Des sacrifices démesurés seront exigés alors que de sinistres vérités seront révélées, pour précipiter les Épines et Ithaen vers une fin magistrale et terrible qui scellera leurs destins, et avec eux celui du Sixième Royaume.

Edition : Mnémos

 

Mon Avis : J’ai découvert Adrien Tomas avec son premier roman La Geste du Sixième Royaume, puis La Maison du Mage, qui se situait tous les deux dans le même univers. Ces deux livres m’avaient alors offerts de très bons moments de lectures à travers des histoires et des intrigues denses, entraînantes et efficaces (chronique ici et ). Ce fut donc sans surprise qu’il y a un peu moins de deux ans maintenant je me sois lancé dans la découverte du premier tome de cette trilogie présentée comme une préquelle à La Geste du Sixième Royaume. Pourtant, malgré un premier volume plutôt sympathique, le second n’avait pas réussi à complètement m’accrocher, partant un peu trop dans tous les sens sans vraiment réussir à densifier son récit, (Tome 1, Tome 2). J’ai un peu hésité avant de me lancer dans ce troisième et dernier tome, mais finalement j’ai décidé de découvrir comment terminait ce cycle et ainsi me faire un avis sur le cycle complet. Concernant la couverture, illustrée par Alain Brion, je la trouve très jolie.

Le Chant des Epines Tome 2, Le Royaume Eveillé – Adrien Tomas

Résumé : Voici la geste des jeunes héritiers des clans du Nord et de leurs
compagnons. Voici la geste des princes otages, de celles et ceux qui ont pour projet de rassembler les marches du Gel pour en faire leur royaume rêvé, puissant, sûr et juste, gouverné avec sagesse.
Presque un an après la bataille finale entre les citadelles de Sveld et d’Asreld, l’orpheline Ithaen est montée sur le trône du royaume unifié de Sveldia. Avec l’aide de ses amis et de l’étrange la Locuste, elle coordonne le destin de ses alliés, anciens ou nouveaux, avec la maîtrise d’un chef d’orchestre.
Mais il n’est pas certain que cela soit suffisant. Le Royaume Éveillé sera-t-il assez fort pour survivre à sa première grande guerre, alors que les Légions infinies de l’Empire séide se mettent en ordre de bataille ?

Edition : Mnémos

 

Mon Avis : Il y a quelques mois, je me suis lancé dans le premier tome de cette trilogie, préquelle de La Geste du Sixième Royaume. Il faut dire que j’avais passé de bons moments de lecture avec les deux premiers romans se déroulant dans cet univers, offrant des récits denses, entrainants et efficaces (Chronique de La Geste du Sixième Royaume ici et de La Maison des Mages ). Le premier tome de cette nouvelle trilogie m’avais lui aussi offert un agréable moment de lecture, même si je l’avais trouvé moins prenant que les deux autres romans cités précédemment (ma chronique ici). J’avais donc hâte de savoir ce qu’allait bien proposer l’auteur pour ce second tome. Concernant la couverture, illustrée par Alain Brion, je la trouve réussie et qui donne envie de plonger dans le livre.

Le Royaume Rêvé Tome 1, Le Chant des Epines – Adrien Tomas

le-royaume-reve-t-le-chant-des-epinesRésumé : Ils sont les héritiers des clans nordiques.
Ils rêvent d’unifier et de pacifier leurs terres.
Cet espoir se transformera-t-il en cauchemar ?
Voici la geste des jeunes héritiers des clans du Nord et de leurs compagnons. Voici la geste des princes otages, de celles et ceux qui ont pour projet d’unifier les marches du Gel pour en faire leur royaume rêvé, puissant, sûr et juste, gouverné avec sagesse.
Mais leur chemin vers cette quête sera semé d’embûches : le respect du peuple s’arrache dans le sang et les larmes, et la victoire sur leurs ennemis demandera de grands sacrifices. Lorsque le Nord, déjà affaibli par les querelles des Quatre Citadelles, devient la cible des mandragores, redoutables créatures issues des sombres enchantements des Elfes, le doute n’est plus permis : ils sont la dernière chance de survie des marches du Gel. Pour les combattre, les lames, le verbe et la magie seront leurs seules armes.

Edition : Mnémos

 

Mon Avis : Pour ceux qui suivent régulièrement ce blog, vous avez dû vous rendre compte que j’ai lu tous les roman publiés d’Adrien Tomas. J’avais ainsi été rapidement emporté par ses deux romans se situant dans l’univers de six royaumes que sont La Geste du Sixième Royaume (chronique ici) et La Maison des Mages (chronique ), qui offraient une Fantasy solide, efficace et entrainante. J’avais un peu moins accroché à Notre-Dame des Loups (chronique ici) qui cherchait peut-être un peu trop à mon goût le côté divertissant au profit de l’intrigue. Par conséquent quand j’ai su que l’auteur revenait dans l’univers de la geste avec son dernier roman, j’ai su qu’il allait terminer rapidement dans ma PAL. Concernant la couverture, illustrée par Alain Brion, je la trouve réussie et efficace.

Fées & Automates – Anthologie 2016 des Imaginales dirigée par Jean-Claude Vantroyen

fees & automatesRésumé : Le thème de l’anthologie des Imaginales 2016 ose le face à face entre deux personnages archétypaux provenant de mondes différents. La fée, figure principale de la rêverie médiévale, du fantastique, de la fantasy, et l’automate, un produit de la culture quasi industrielle, de la pensée scientifique, de la science-fiction. Deux univers qui s’opposent sans doute, mais dont la rencontre est propice à l’imagination et fait jaillir des étincelles. Cette anthologie va vous étonner et vous passionner.

Edition : Mnémos

 

Mon Avis : Si vous suivez régulièrement mon blog, vous commencez sûrement à connaître la musique. Chaque année je vais au festival des Imaginales et je repars avec son anthologie que je lis en Lecture Commune avec d’autres lecteurs. Sauf que cette année on a décidé de faire les choses en grands, puisqu’en plus de Snow, et Mariejuliet nous ont aussi rejoint PetiteTrolle et Rose. Concernant la couverture, illustrée par Hélène Larbaigt, je la trouve superbe donnant envie de la découvrir. Cette anthologie comporte treize nouvelles, ainsi qu’une préface qui, j’avoue, ne m’a pas accroché plus que cela ne retrouvant pas obligatoirement ce que j’espère et j’attends dans une préface.

Smoke et miroirs d’Estelle Faye : Cette nouvelle se décompose en trois scénettes. Trois héroïnes qui ont comme ambition de réussir dans le show-business. J’ai bien aimé cette nouvelle, toujours bien porté par une plume efficace et poétique, elle nous happe ainsi facilement. L’histoire ne manque pas d’intérêt avec cette notion, selon moi, de l’oubli du merveilleux pour un monde plus terre-à-terre voir égoïste dans cette chute assez cynique et percutante. Le récit est aussi très typé cinéma que ce soit dans sa construction, comme dans certains clin d’œil comme, je pense, l’automate qui me fait penser à celui du film Big avec Tom Hanks. Pas obligatoirement la meilleure nouvelle de l’auteur, mais un texte réussi et efficace qui ouvre bien l’anthologie.

Le Rouet Noir de Charlotte Bousquet : Cette seconde nouvelle nous plonge dans l’univers de Jadis que je n’ai pas encore lu et qui m’attend dans ma PAL. La plume de l’auteur est toujours aussi dense et soignée et l’univers construit autour donne vraiment envie d’être découvert, mais, je ne sais pas trop, je n’ai jamais réussi à rentrer complètement dans le texte. Je ne sais pas si c’est le fait de ne pas avoir lu Jadis ou pas, mais j’avais l’impression d’être spectateur d’une histoire dont il me manquait certaines clés. Chronique peut-être à rediscuter une fois lu Jadis.

Le crépuscule et l’Aube de Fabien Cerutti : Cette nouvelle nous plonge dans l’univers du Bâtard de Kosigan et nous fait découvrir le destin des fées. J’ai bien aimé cette nouvelle, on sent bien la maîtrise de l’auteur nous proposant un texte pleine de rebondissements et de surprises qui nous happe facilement. L’ensemble se lit vite et avec un minimum de plaisir et d’envie d’en apprendre plus. Je regretterai juste une présence de trop de personnages, principalement chez les antagonistes, ce qui fait qu’ils ont du mal à vraiment « exister », ainsi qu’une ou deux facilités. Rien de bien bloquant tant l’ensemble s’avère divertissant et plutôt efficace.

Le comte et l’horloger de Benoit Renneson : Cette nouvelle nous fait suivre un horloger qui va être mandaté par un comte de venir réparer son automate. Il va alors découvrir quelque-chose de surprenant. Bon, j’avoue, ce récit ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. L’ensemble m’a paru vraiment trop convenu et manquer de surprises pour vraiment arriver à me captiver. L’ensemble manque je trouve d’émotions et de peps, même si sur l’ensemble elle n’est pas non plus mauvaise. Le récit est ainsi plutôt bien maîtrisé et la plume de l’auteur simple et efficace. Au final un texte qui me laisse sur ma faim avec une fin un peu trop happy-end à mon goût.

L’énergie du désespoir d’Adrien Tomas : On suit ici Kimba, chasseuse professionnelle, avec son automate et un apprenti. Leur quête est simple, chasser et ramener des fées pour pouvoir nourrir en énergie la ville qui a subi un attentat. L’auteur nous offre une histoire efficace, bien rythmé, offrant rebondissements et surprises qui possède même le luxe de nous proposer quelques réflexions intéressantes. L’ensemble se révèle fluide et entraînant, bien porté par des personnages hauts en couleurs et percutants, même si parfois il en fait un peu trop. Par contre je regrette une certaine linéarité dans le récit, ainsi que certains rebondissements facilement devinables, mais rien de non plus trop bloquant. Au final une nouvelle agréable et plus que sympathique.

L’étalon de Paul Béorn : Une nouvelle qui nous fait suivre notre héros, enfermé par une fée depuis tout petit et qui va se rebeller. Bon j’avoue ce texte, en soit, n’est pas mauvais, il se laisse lire facilement, l’histoire s’enchaîne bien et ne manque ni de fluidité, ni de rythme . Les idées sont là, mais voilà il lui manque un petit quelque-chose pour se révéler marquant. L’ensemble m’a paru trop classique et manque de surprises, la conclusion je l’ai vu venir assez rapidement et un des rebondissements m’a paru trop facile. Au final une nouvelle que je classe dans le vite lu, apprécié, vite oublié.

Magie de Noel de Gabriel Katz : Cette nouvelle nous fait suivre un père de famille qui décide de braver la loi pour ramener une fée automate interdite de vente. Concernant ce texte il y a pour moi du bon et du moins bon. J’ai beaucoup aimé l’univers avec tout ce no man’s land du seize à la fois étrange, sombre, angoissant, mais aussi un peu le quartier où on trouve de tout. Le principe de la fée automate interdite par la loi apporte aussi quelques réflexions intéressantes et l’ensemble repose sur un rythme vraiment entrainant et haletant. Mais voilà, la conclusion ne m’a pas accroché, trop bordélique, voulant trop en faire et donnant l’impression de contredire les propres bases de son univers. La chute ainsi que le choix final du héros m’ont aussi surpris par une certaine facilité et une non remise en question. Au final une nouvelle avec du potentiel qui aurait, je trouve, mérité un traitement plus long.

Al’Ankabût de Nabil Ouali : De nouveau une nouvelle qui me laisse un sentiment légèrement mitigé. Franchement, l’auteur nous plonge clairement dans un récit à forte connotation sur notre monde actuel, suivant le destin d’une jeune fille qui va voir sa ville se retrouver plonger d’un coup en pleine guerre et va se retrouver à fuir. On ne reste pas indifférent devant ce destin, le tout porté par une plume efficace et poétique, malgré, j’avoue quelques lignes au début qui ne m’ont pas plus accroché que cela. Sauf que, pour moi, là où l’auteur a manqué le coche c’est dans la tentative de son parallèle entre l’art et la guerre, qu’on retrouve régulièrement, mais qui ici n’a pas la force nécessaire pour marquer vraiment et parait même un peu déconnecté du récit. L’ensemble manque aussi d’explication, de liant, ce qui donne une impression à la fin de manquer de cohérence. Par contre l’auteur offre une conclusion complètement ouverte qui s’avère marquante dans son aspect visuel je trouve.

Le tour de Vanderville de Pierre Gaulon : Cette nouvelle nous fait suivre un inventeur qui va, pour la première fois, dévoiler sa dernière trouvaille dans une foire. Il va alors rencontrer un autre forain. J’avoue cette nouvelle démarrait bien, se dirigeant vers le fantastique jouant sur l’étrangeté des foires même si cela manquait de Freak Show. Mais voilà plus j’avançais dans le récit, plus je trouvais que l’auteur avait peur de vraiment se lancer, restant dans un aspect un peu trop classique. Cela a pour conséquence de rendre finalement l’ensemble facilement devinable et linéaire, le tout dans un univers où il manque un petit truc pour vraiment captiver. Dommage, car l’ensemble avait du potentiel. Là je ressors avec le sentiment d’une nouvelle vite lue, un minimum apprécié, mais vite oublié.

AuTOMate de Pierre Bordage : Cette nouvelle nous fait découvrir une fée qui est tombée amoureuse d’un homme, mais dont le couple va très vite tomberdans la routine. De nouveau une nouvelle qui me laisse un petit sentiment mitigé, les idées sont là dans la tentative de dénonciation sur la dérive de l’Homme concernant la nature, ou encore une dépendance accrue à la technologie, mais voilà j’ai trouvé que l’ensemble manquait de finesse et paraissait mal amené. Le récit va trop vite et cherche trop à imposer ses idées j’ai trouvé. De plus, l’auteur tombe un peu dans des clichés caricaturaux. Dommage, car l’ensemble possédait du potentiel.

Son dernier coup d’échec de Jean-Claude Dunyach & Mike Resnick : Cette nouvelle nous fait suivre un automate champion d’échec qui se lie d’amitié avec une humaine et va se retrouver au milieu d’un conflit d’échec que je vous laisse découvrir. J’ai bien aimé cette nouvelle, la construction est efficace, le message se veut simple et percutant et les personnages sont intéressants à suivre dans leurs aventures. La conclusion offre une surprise efficace tout en ayant en fond une légère pointe de mélancolie. Je ne dirai pas que cette nouvelle est révolutionnaire, mais elle est réussie et offre un bon moment de lecture dont, finalement le seul point qu’on pourrait lui reprocher et la très faible présence de la fée.

Tsimoka de Cindy Van Wilder : Comme toujours avec l’auteur on se retrouve avec un texte bien construit, dense et avec des héroïnes et des personnages secondaires qui ne manquent pas d’attrait et marquent assez facilement le lecteur dans leurs quêtes. L’ensemble se situe ainsi dans l’univers des Outrepasseurs, mais voilà j’ai trouvé l’intrigue un peu convenu et manquant d’un peu de force pour franchement nous offrir plus qu’un simple récit très sympathique et agréable. Par contre, j’ai bien aimé la mythologie que construit l’auteur derrière, avec en message sous-jacent l’esclavage, mais il aurait, je pense, mérité d’être encore plus présent.

Le plateau des chimères de Lionel Davoust : On termine cette anthologie avec un auteur habitué, puisqu’il s’agit de la nouvelle Lionel Davoust qui nous revient dans son univers Evanégyre. J’ai bien aimé cette nouvelle, que ce soit dans sa construction comme dans la confrontation des deux personnages qui se révèlent bien plus que de simples protagonistes, avec, en fond, une confrontation entre la Nature et la Technologie. L’ensemble est ainsi très bien maitrisé, j’ai très vite été happé par ce texte offrant de nombreux rebondissements et quelques surprises tout en nous faisant réfléchir sur nos actes. je regretterai peut-être juste que le retournement de situation sur le fin se révèle facilement devinable. Au final un dernier texte qui conclut de très bonne façon cette anthologie.

En Résumé : J’avoue je ressors moins enthousiasme que les années précédentes avec ma lecture de cette anthologie. L’ensemble n’est pas non plus mauvais, mais j’ai trouvé que, mis à part quelques exceptions, les textes sont moins marquant que les années précédentes, avec des hauts et des bas. Après il faut aussi bien admettre que le thème n’était pas non plus des plus facile, l’association automates et fées tombant au final ici facilement dans le convenu ou dans le mal amené. L’anthologie reste tout de même sympathique à découvrir et à lire et quelques textes sortent assez du lot pour donner envie, mais voilà rien de vraiment mémorable, elle ne dépasse pas le sympathique et divertissant à lire. Cela ne m’empêchera pas pour autant de faire rentrer la version 2017 dans ma PAL.

 

Ma Note : 6/10

Avis de mes collègues de LC : Snow, Mariejuliet, PtiteTrolle, Rose

Autres avis : Boudicca (Bibliocosme), Celindanaé, …

Trolls & Légendes, l’Anthologie Officielle – Collectif

trolls & legendes 2015Résumé : Entre mythologie, humour et (en)quêtes, parcourez avec eux les sentiers qui mènent aux trolls, ces créatures de légende. Retournez dans le Paris délicieusement steampunk d’Ambremer avec Pierre Pevel ; embarquez pour l’Islande aux côtés de Claudine Glot et d’un chevalier en mal d’aventures ; tombez sous le charme d’un retable aux étranges pouvoirs avec Estelle Faye ou mettez fin à l’exploitation des nains de jardin dans le monde de la nuit parisienne en compagnie d’Adrien Tomas.

Edition : Actu SF

 

Mon Avis : Il y a un peu plus de deux ans j’ai participé au festival Trolls et Légendes et j’étais reparti avec l’anthologie, sur le thème du semi-homme, sous le bras qui sans se révéler mauvaise, ne m’avait que moyennement convaincu. Cette année je n’ai pas eu la chance de pouvoir aller au festival, mais cela ne m’a pas empêché de me laisser tenter par cette anthologie qui a décidé de mettre à l’honneur le Troll. Quoi encore un livre sur les Trolls? vous vous dites. Bah oui mais c’est tellement mignon ces petites bêtes qu’on en redemande. Non?. Sinon plus sérieusement on note la couverture, illustrée par Magali Villeneuve & Alexandre Dainche, que je trouve vraiment superbe. Ce recueil nous propose ainsi de découvrir 10 nouvelles d’auteurs différents.

Sous les Ponts de Paris de Pierre Pevel : Cette nouvelle de l’auteur prend place dans une de ses univers déjà existant, Le Paris des Merveilles, que j’avoue ne pas avoir encore lu. Donc quoi de mieux que lire ce récit pour se faire un avis. Je dois bien avouer qu’au final il se révèle très sympathique, traitant d’une grève des Trolls parisiens ce qui va fortement influencer la circulation sur les ponts de la ville avec son lot de surprises et de rebondissements. Un texte efficace, fluide, avec une bonne dose d’humour agréable et des personnages efficaces qui offrent un plus à l’ensemble. Alors certes le format court offre quelques raccourcis légèrement frustrants, mais rien de dérangeant. En tout cas j’ai bien envie de découvrir ce Paris des Merveilles. Un texte qui démarre de façon agréable cette anthologie.

D’Azur au Troll d’Or de Claudine Glot : J’avoue que je ne connaissais rien de l’auteur avant de me lancer dans cette nouvelle. Elle est spécialisée dans le mythe Arthurien et cela se ressent très rapidement dans le texte qu’elle nous propose, nous faisant découvrir un chevalier en quête de gloire et de combats épiques qui part donc à la recherche d’un Troll comme trophée, sauf que rien ne va se passer comme prévu. Le début parait très classique, avec cette quête de reconnaissance, mais très rapidement l’auteur prend le contre-pied et nous offre une histoire que j’ai trouvé efficace et divertissante, sans non plus révolutionner le genre, montrant l’absurdité de certains combats nobles et en nous faisant réfléchir sur le fait que parfois une épée n’est pas toujours la solution à tous les problèmes.

La Montagne aux Trolls d’Estelle Faye : Un texte qui plonge plus dans le fantastique où l’on découvre une jeune conservatrice de musée qui va se trouver fasciner par un retable dans la vallée des Vosges. Une nouvelle que j’ai trouvé très réussie, principalement pour son ambiance étrange et légèrement dérangeante qui monte lentement en tension au fil des pages et des révélations pour mieux happer le lecteur jusqu’à la fin. Un récit efficace et fluide qui offre une conclusion réussie et captivant.  On notera aussi un léger parallèle intéressant entre ville et campagne, certes classique, mais qui offre tout de même quelques réflexions.

Yamadut de Cassandra O’Donnell : Cette nouvelle prend place dans un des univers de l’auteur, celui de Rebecca Keane cycle d’urban fantasy, dont je n’ai rien lu. Concernant cette histoire on suit une chasseuse à la poursuite d’un Troll. Le texte cherche à se révéler nerveux, percutant et sans temps mort, certes il remplit plutôt bien ces aspects, mais j’avoue ne jamais avoir réussi à rentrer complètement dedans. La faute en revient d’abord un peu à l’héroïne qui dans ce texte parait tellement invincible, tant elle parait avoir de pouvoir ou de facilités, que le récit en perd de son intérêt, ensuite par le fait que cette nouvelle donne plus l’impression de lire un chapitre de son roman qu’un vrai texte indépendant. C’est dommage.

Seulement les Méchants de Jean-Luc Marcastel : Une nouvelle qui nous fait découvrir une enquête policière sur le meurtre horrible d’une jeune fille. Un texte plutôt bien écrit, qui offre un face-à-face qui ne manque pas d’attrait, mais qui m’a paru trop linéaire au point que j’avais deviné rapidement la conclusion. Cela n’empêche pas ce récit de se révéler sympathique et agréable à lire où l’auteur s’amuse par contre de façon intéressante, même si parfois un peu trop appuyée, sur la définition de monstre, mais qui, pour moi, au final, rentre plus dans le vite lu, apprécié, vite oublié.

Une Créature Extraordinaire de Magali Ségura : Cette nouvelle nous fait découvrir le destin d’une jeune fille viking qui, après s’être engueulé avec sa mère décide de fuguer, mais va rencontrer un Troll, ce qui va changer sa vie. Un texte qui se révèle comme ça aux premiers abords classique, mais qui a vraiment réussi à me toucher par sa construction et sa plume, se révélant émouvant et soigné, principalement au niveau des relations familiales. La conclusion sonne juste et se révèle réussie. Une certaine mélancolie se dégage de ce texte, à travers la perte et la souffrance des uns et des autres, qui nous montre aussi que la communication n’est pas toujours facile. Un des meilleurs textes du recueil j’ai trouvé.

Le Troll de sa Vie d’Adrien Tomas : On replonge ici dans l’univers d’urban fantasy que construit l’auteur depuis peu et dont j’ai découvert une première nouvelle dans l’anthologie des Imaginales Trolls & Licornes. Cette nouvelle nous propose ainsi une nouvelle enquête de l’inspectrice Tia, qui est chargée de surveiller les méta-humains pour éviter tout débordement. Comme son précédent texte une nouvelle pas mauvaise, mais qui possède les mêmes qualités et les mêmes défauts. Un univers intéressant, qui mérite d’être développé sur une format plus long, mais le format court et l’histoire un peu foutraque fait qu’il est un peu compliqué de s’attacher vraiment à l’héroïne et offre une conclusion beaucoup trop rapide et légèrement frustrante. A voir si l’auteur décide de construire son histoire dans un roman car il y a du potentiel.

Le Mythe de la Caverne de Gabriel Katz : Cette nouvelle nous plonge au coeur d’un groupe de mercenaire, qui ont connu la guerre sainte et qui se retrouvent après des années pour chasser un Troll et surtout la récompense qui va avec. L’auteur nous offre ici un récit qui décide de démarrer de façon classique, mais pour mieux nous surprendre par la suite, offrant un contre-pied à certains codes d’honneurs qu’on retrouve dans les récits de chevalier. Un texte efficace, bien construit, avec une bonne dose de cynisme, d’absurde et d’humour noir, le tout dans une ambiance sombre, qui m’a fait passer un très bon moment de lecture.

Le Mal Caché de Patrick McSpare : Cette nouvelle va nous faire découvrir un homme qui découvre la mort de sa compagne par ce qui parait être des démons et va chercher à se venger. J’avoue n’être jamais vraiment rentrer dans ce récit, en premier lieu il m’a paru trop imbriqué dans l’univers de la série de l’auteur Les Héritiers de l’Aube pour être vraiment indépendant, ensuite j’ai trouvé que niveau information l’auteur en offrait beaucoup trop en peu de pages et enfin j’ai trouvé que le récit possédait trop de facilités pour vraiment réussi à m’embarquer vraiment. Dommage car le côté action est vraiment là.

Vieux Tacot de Megan Lindholm : Pour ceux qui ne le savent pas, Megan Lindholm et l’autre nom de plume de Robin Hobb. Sous le premier elle sort des écrits plus SF là où, sous le second, elle publie ses récits Fantasy. Ce Vieux Tacot nous propose donc une histoire de Science-Fiction futuriste où l’on suit une famille qui reçoit en héritage une voiture. Un texte qui se révèle bien sympathique, avec une belle ambiance nostalgique sur cette mère et ses deux enfants qui, à travers une voiture un peu « vieillotte » vont se trouver des points communs. Rien de non plus transcendant, mais une histoire qui se lit facilement et se révèle très divertissante. Là où par contre cette nouvelle surprend c’est le choix éditorial de la publier dans une anthologie qui n’a offert que des textes sur les Trolls là où Robin Hobb nous parle de tout autre chose, mais bon l’éditeur ne pouvait sûrement pas passer à côté de la présence de l’auteur au festival.

En Résumé : Cette anthologie du festival Trolls & Légendes s’est révélé finalement assez sympathique à découvrir, nous proposant 10 textes assez variés avec comme point central, excepté pour la nouvelle de Robin Hobb qui traite d’un tout autre sujet, le Troll. Entre humour, dérision, aspect épique ou encore ambiance angoissante le Troll nous dévoile ici ses multiples facettes. Alors certes je n’ai pas été conquis de la même façon par tous les textes, certains me laissant même de marbre, là où d’autres on se sont révélés très réussis et surprenants, mais dans l’ensemble cette anthologie se révèle divertissante et permet aussi par la même occasion de découvrir quelques auteurs de l’Imaginaire, leurs plumes et leurs univers.

 

Ma Note : 7/10

 

Autres avis : Bibliocosme, La plume ou la vie, …

CRAAA

Challenge CRAAA 3ème lecture

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