bartimeus the amulet of samarkandRésumé : When the 5,000-year-old djinni Bartimaeus is summoned by Nathaniel, a young magician’s apprentice, he expects to have to do nothing more taxing than a little levitation or a few simple illusions. But Nathaniel is a precocious talent and has something rather more dangerous in mind: revenge. Against his will, Bartimaeus is packed off to steal the powerful Amulet of Samarkand from Simon Lovelace, a master magician of unrivalled ruthlessness and ambition. Before long, both djinni and apprentice are caught up in a terrifying flood of magical intrigue, murder and rebellion.

Edition : Corgi Childrens

 

Mon Avis : Je continue mes lectures en Anglais, même si c’est vrai, j’avoue dernièrement, je lis un peu moins en VO. Cette fois je me suis lancé dans la lecture du premier tome de la trilogie jeunesse Bartimaeus, dont j’ai entendu beaucoup de bien à droite à gauche et qui me tentait depuis un bon moment déjà. J’ai donc fait rentrer ce premier tome dans ma PAL anglaise. À noter l’illustration de couverture que je trouve vraiment superbe.

J’avoue pourtant j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire, les cent premières pages me laissant vraiment perplexe. En effet on débute par l’invocation de Bartimeus par Nathaniel qui lui demande d’aller voler l’amulette de Samarkand sans aucune explication, ni raison ce qui est assez frustrant, j’aurai aimé avoir quelques indices. Surtout que, après, on oscille les chapitres entre quelque chose d’efficace, d’entrainant, plein d’humour et de bien rythmé avec le djinni qui s’efforce de voler l’amulette et les passages flash-back qui nous dévoilent le passé de Nathaniel qui se révèlent assez lents et surtout top classiques pour vraiment m’accrocher. Limite je voulais sauter ces passages pour me consacrer qu’à Bartimaeus, mais j’aurai loupé des informations importantes. Ce qui me bloque dans le passé de Nathaniel c’est que déjà il m’a paru trop long, hachant le rythme de cette introduction et surtout n’évite pas l’écueil lié à l’apprentissage de la magie qui fait clairement penser à Harry Potter, Poudlard en moins. Même l’apparition de Lovelace, le méchant de l’histoire, ne manque pas de rappeler un mélange de Rogue et de Voldemort ce qui est vraiment dommage.

Puis le roman se fluidifie, le passé de Nathaniel a enfin révélé son utilité et on comprend ce qu’il cherche à faire, il veut se venger de Lovelace qui l’a humilié. L’histoire prend enfin son envol ne se révélant plus du tout haché, mais offrant quelque chose d’entrainant et d’efficace où nos deux héros vont se retrouver confronter à énormément de pièges et de péripéties qui ne vont pas les laisser intacts. L’auteur maîtrise alors parfaitement tout ce qui est rebondissements et surprises pour ne plus lâcher le lecteur. Certes l’histoire va se révéler classique, très vite on va découvrir que cette amulette cache beaucoup plus qu’une simple vengeance et pourrait modifier la face de l’Angleterre, mais voilà ça se lit facilement et j’ai tourné les pages avec un minimum de plaisir et d’envie d’en apprendre plus, de savoir comment tout allait se terminer. Cela n’empêche pas tout de même quelques longueurs, l’auteur rentrant parfois trop dans ses explications autant sur la magie que sur les tours de passe-passe des héros, mais rien de non plus gênant ou bloquant.

L’univers que développe l’auteur se révèle lui aussi vraiment intéressant à découvrir tout au long du roman et surtout il cherche à offrir quelque chose de complètement différent de ce que propose d’autres histoires du même genre, étant plus sombre. Ici la magie n’est ni bonne, ni mauvaise, c’est juste une aide, un art et comme tout art il dépend surtout des hommes qui l’utilisent. Il n’y a pas de bons ou de mauvais, juste des magiciens qui se savent puissants, le font savoir et se servent de cela pour se faire passer comme les plus grands protecteurs du pays. Un monde de trahison ou être le plus fort nécessite beaucoup de protection sous peine d’avoir de nombreux soucis. Un monde qui finalement n’est ni blanc, ni noir ce qui fait sa force. La magie elle se révèle solide reposant sur les invocations et les pentacles. À côté de cela l’auteur développe aussi quelque chose de plus grand parlant de guerre magique, de rébellion des non-magiciens, offrant une comparaison entre Londres et Prague, deux grandes villes de magiciens, qui fait que le lecteur se pose pas mal de question, mais le tout reste pour le moment très sommaire. Pas de doute que l’auteur développera le tout dans les suites.

Concernant les personnages j’avoue je ne sors pas vraiment conquis ni happé par eux. Je n’ai rien à reprocher à Bartimaeus qui, finalement, remplit parfaitement son rôle de démon sans conscience, à la gouaille ravageuse et à l’esprit percutant qui a une vision désabusé et cynique de l’humanité, et plus principalement des magiciens, il n’aime personne et le fait clairement savoir le tout avec énormément d’humour. Par contre, je ne suis toujours pas fan des notes de bas de pages, offrant ici des apartés par rapport à ce qu’il nous raconte, même si certaines font vraiment sourire. Lovelace rentre lui dans le rôle du méchant classique. Mais voilà le gros problème vient de Nathaniel qui est un personnage tellement prétentieux, imbu de soi-même et égoïste qu’il ne m’a jamais accroché. J’ai suivi son histoire de loin. Son arrogance et sa soif de vengeance est telle que, déjà, il se met en danger, mais met beaucoup de monde en danger et il s’en fout. Vu qu’il manque aussi de densité pour comprendre sa façon de penser je suis resté indifférent. C’est dommage car je considère que c’est le principal problème de ce roman, il manque de personnages qui aurait pu me toucher.

La plume de l’auteur se révèle entrainante, bien rythmé et surtout teinté d’un humour, principalement avec Bartimaeus, qui se révèle accrocheur malgré le fait que parfois il se laisse un peu trop aller, selon moi, dans les descriptions. Mis à part le début où son mélange passé/présent hachait le rythme, il arrive vraiment à rendre l’ensemble divertissant. Au final j’avoue ne pas avoir été complètement conquis par ce premier tome de ce cycle, certes il y a pas mal de choses accrocheur, comme Bartimaeus, mais le fait de ne pas avoir de personnages un minimum accrocheur fait que j’ai eu du mal à complètement rentrer dans le récit. Je lirai tout de même la suite pour voir ce que peut nous réserver nos héros, mais voilà il ne fera pas partie de mes priorités de lecture je pense.

En Résumé : J’ai passé un moment de lecture plutôt divertissant avec ce livre, mais rien de non plus vraiment fantastique surtout par rapport aux échos que j’avais entendu. Les cent premières pages se révèlent plutôt laborieuses entre un présent nerveux et efficace et des flash-backs mous et aux aspects déjà-vu. Après l’ensemble devient plus fluide dévoilant une intrigue, lié à la vengeance, qui se révèle plutôt efficace même si classique. La grande force du récit est son univers qui se révèle plus sombre et complexe que ce que propose d’autres romans du même genre. Par contre le point faible c’est vraiment les personnages, autant j’ai apprécié Bartimaeus qui remplit parfaitement son rôle de démon trublion autant Nathaniel m’a paru égoïste, idiot et imbu de lui-même ce qui fait que je ne me suis jamais accroché à lui, ce qui est dommage. Concernant la plume de l’auteur elle se révèle simple et entrainante, remplissant parfaitement son rôle malgré parfois quelques longueurs ici ou là. Un premier tome au final juste sympathique, je lirai sûrement la suite, je ne sais par contre pas quand.

 

Ma Note : 6,5/10

 

Autres avis : Merkilia, nanet, Luna, Olya, PetiteMarie, Tesrathilde etc…