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Dangerous Women, Part 2 – Anthologie dirigée par George R.R. Martin & Gardner Dozois

Dangerous WomenRésumé : All new and original to this anthology, the twenty-one stories in Dangerous Women include work by twelve New York Times bestsellers, and seven stories set in the authors’ bestselling continuities-including a new « Outlander » story by Diana Gabaldon, a tale of Harry Dresden’s world by Jim Butcher, a story from Lev Grossman set in the world of The Magicians, and a 35,000-word novella by George R. R. Martin about the Dance of the Dragons, the vast civil war that tore Westeros apart nearly two centuries before the events of A Game of Thrones.
Also included are original stories by Brandon Sanderson, Joe Abercrombie, Sherrilyn Kenyon, Lawrence Block, Carrie Vaughn, S. M. Stirling, Sharon Kay Penman, and more.

Edition : Tor Books

 

Mon Avis : Après vous avoir fait découvrir mon avis sur les onze premiers textes de cette anthologie (ma chronique ici), je vous propose maintenant de nous lancer dans la découverte des dix dernières nouvelles.

The Girl in the Mirror de Lev Grossman : Cette nouvelle se situe dans l’univers des Magiciens, dont j’ai pas mal entendu parlé, publié en VF, mais qui ne m’a pas encore convaincu de lui laisser une chance. J’espérais que cette nouvelle jouerait le rôle de déclencheur, et il a presque failli réussir. En effet le démarrage de cette nouvelle se révèle vraiment intéressante par son ton, le style de l’auteur qui se révèle efficace et percutant, proposant de nombreuses références à la Harry Potter, tout en les prenant à contre-pied ainsi qu’une intrigue plutôt intéressante et pleine d’humour. L’héroïne que l’on suit possède un petit quelque chose d’attrayant qui donne envie d’en apprendre plus sur elle. Sauf que voilà l’ensemble se révèle clairement linéaire et surtout la conclusion tombe à plat et m’a légèrement déçu. Dommage, car il y a du potentiel.

Second Arabesque, Very Slowly de Nancy Kress : De Nancy Kress j’ai lu quelques nouvelles et novella qui m’ont plus ou moins convaincu. Je me lançais donc dans ce texte avec réserve, ne sachant pas à quoi m’attendre. Et finalement je ressors plus qu’agréablement surpris et convaincu. L’auteur nous plonge dans un univers futuriste, où suite à un évènement les femmes fécondes se font de plus en plus rare. Le reste de l’humanité se déplace alors en pack et possède une philosophie qui va clairement à l’essentiel et à la survie, avec des castes. Un avenir fascinant et dérangeant où la sauvagerie reste présente. Sauf que voilà lors d’un arrêt près d’un Opéra, la notion de beauté va bouleverser le pack que l’on suit et notre héroïne. Un récit qui se révèle réussi, que ce soit au niveau de son univers, ou vient se mélanger fin du monde, violence et beauté du ballet. Les personnages ne manquent pas non plus d’attraits, se révélant humains, complexes et intéressants, où même les plus discrets surprennent. Les réflexions soulevées ainsi que les intrigues secondaires s’avèrent aussi entraînantes et ne laissent pas indifférent. Un très bon moment de lecture à la conclusion plus que percutante.

City Lazarus de Diana Rowland : Cette nouvelle nous plonge dans la ville de La Nouvelle d’Orléans où l’on suit un flic désabusé et pourri, qui va faire une rencontre qui va l’amener à changer. J’avoue j’ai bien aimé cette nouvelle, sur l’intrigue elle ne paraît pas révolutionner le genre et reste facilement prévisible, mais elle possède une ambiance efficace, des rebondissements et s’avère bien écrite pour captiver assez rapidement. La Nouvelle Orléans est une ville toujours autant énigmatique, qui donne envie d’en apprendre plus, qui se relève toujours fascinante malgré tout ce qu’elle a subi, même si elle possède une sacrée zone d’ombre et de violence. Les personnages, même s’ils sont un peu caricaturaux, ne manquent pas d’attraits et donnent envie de suivre leurs aventures. Mon seul petit regret et que le twist final est prévisible dès le début. Au final une nouvelle sympathique et divertissante, qui offre un agréable moment de lecture, même si loin de s’avérer la plus marquante.

Virgins de Diana Gabaldon : Cette nouvelle se situe dans l’univers d’Outlander que je ne lis pas et dont je ne suis pas non plus la série TV. Elle se situe, si j’ai bien compris les explications de la Marmotte, avant le premier tome et l’on suit Jaime et Ian à Bordeaux. Je dois bien avouer que ce texte est bien écrit, qu’il possède un travail historique soigné et des personnages convaincants, touchants et entraînants. L’auteur s’adapte même au niveau de l’accent Ecossais (je me demande d’ailleurs ce que cela doit donner en VF), qui montre bien le soin qu’elle porte à l’ensemble. La relation entre Jamie et Ian s’avère intéressante, offrant même quelques scènes pleine d’ironie et d’humour. Mais voilà l’intrigue manque franchement de force à mon goût pour vraiment marquer. Peut-être que les fans de la série seront plus happés, mais moi je la classe dans le vite lu, apprécié et vite oublié.

Hell Hath No Fury de Sherrilynn Kenyon : Alors je n’ai jamais rien lu de l’auteur qui, si j’ai bien compris, est une habituée de la romance paranormale. On plonge ici avec une équipe de jeunes qui décident d’aller en expédition dans une région maudite. Bon autant être clair, je n’ai pas aimé cette nouvelle, pas parce-qu’il s’agit d’une romance fantastique, mais parce que l’intrigue est cousue de fil blanc, les personnages sont plats et manque d’intérêts et les rebondissements sont prévisibles au possible avec une conclusion trop rapide qui parait un peu bâclée. On évitera aussi de parler de la morale qui est juste enfantine au possible. Je ne sais pas ce que vaut l’auteur dans un format plus long, mais cette nouvelle ne m’a pas vraiment donné envie de la découvrir. De plus, ce texte tombe dans de nombreux clichés sexiste, ce qui est franchement dommage pour une anthologie sur les femmes dangereuses.  Après je suis peut-être passé à côté de quelque-chose aussi.

Pronouncing Doom de S.M. Stirling : On plonge ici dans un monde post-apocalyptique où plus aucune technologie ne parait fonctionner, on ne sait pas trop pourquoi, et où l’humanité a dû s’adapter et s’est tournée vers des croyances et une justice différente. On va suivre ici le procès d’un homme qui a agressé sexuellement une jeune femme dans un village. L’intérêt de ce texte vient des questions qu’il soulève que ce soit sur la notion de justice, de culpabilité, de présomption d’innocence ou bien encore de morale. Cette justice dérange d’un côté, mais offre ainsi de nombreuses réflexions au lecteur qui font aussi écho à notre société. Sauf que voilà de l’autre côté j’ai trouvé que tout ce que construit l’auteur sur le monde post-apo ou encore sur l’idée de religion et de mythe se révèlent un peu lourd, n’apportant pas non plus grand-chose à l’intrigue et donnant plus l’impression de remplir les pages. De plus, la morale sur laquelle se basent le récit m’a par très US m’a paru s’être imposé trop rapidement et facilement. Dommage, car il y avait du potentiel pour tellement plus. Au final une nouvelle tout de même sympathique.

Name the Beast de Sam Sykes : Une mère et sa fille vont en forêt apprendre à cette dernière à traquer et tuer la Bête. D’un autre côté on suit une famille. Une nouvelle que j’ai trouvée très réussie, qui joue parfaitement sur deux lignes d’intrigues différentes et sur les ellipses pour amener le lecteur de façon surprenante à une conclusion liant les deux récit qui se révèlent marquante, troublante et percutante. L’auteur en quelques mots brosse des personnages captivants et intéressants et offre un aspect émotionnel efficace et touchant. Une nouvelle plus que réussie, jouant avec le lecteur sur un rythme lent, l’angoisse montant au fil des pages et happant très rapidement.

Caretakers de Pat Cadigan : Cette nouvelle nous propose un récit contemporain où l’on suit deux sœurs dont l’une d’elle, après avoir regardée une émission sur les tueuses en séries et s’être rendu compte qu’elles travaillaient souvent dans le social, devient volontaire dans le centre où est traité leur mère. Une histoire somme toute très sympathique, mais qui manque d’un petit quelque-chose pour s’avérer marquante. J’avoue ainsi m’être assez rapidement attaché à ses deux sœurs et aux problèmes qu’elles rencontrent. L’auteur nous offre aussi quelques réflexions sur les centres de traitement et sur la maladie d’Alzheimer qui, certes, se révèlent moins percutante que celles de Hobb, mais ne manquent pas de faire réfléchir. Dommage que l’ensemble soit un peu convenu, ce qui fait que l’ensemble m’a paru manquer d’un peu de peps avec une fin facilement devinable. Au final une nouvelle qui m’a tout de même offert un agréable moment de lecture.

Lies My Mother Told Me de Caroline Spector : Cette nouvelle se situe dans l’univers Wild Card, dont j’ai le premier recueil dans ma PAL qu’il faudrait que je fasse sortir un de ces jours. L’auteur nous propose une nouvelle de super-héros, où l’on suit la superhéroïne Bubbles à la Nouvelle Orléans dont on va chercher à manipuler. J’ai trouvé la nouvelle réussie dans son genre, ne cherchant pas obligatoire à révolutionner le genre et possédant un côté très comics, mais s’avérant prenante avec une bonne dose d’humour et une ambiance sombre et violente qui lui colle bien. Les personnages se révèlent efficaces et possèdent ce qu’il faut d’émotion pour s’avérer attachants. L’univers de super-héros se révèle un peu binaire, mais au fil des pages parait plus complexe qu’on peut le penser. L’auteur construit ainsi un récit solide et prenant qui me donne envie d’en découvrir plus.

The Princess and the Queen de George R.R. Martin : On termine avec le gros morceau de cette anthologie, la nouvelle de George R.R. Martin dans l’univers du Trône de Fer se situant 200 ans avant le début du cycle. Les dragons sont toujours présents et les Targaryan règnent sur Westeros. A la mort du Roi une guerre va alors éclater pour le trône. L’auteur présente ainsi son texte comme une chronique historique, ce qui pourra en surprendre plus d’un, offrant une narration assez détachée et distante, mais permet d’ajouter une pierre supplémentaire à son univers. Je dois bien avouer que ce texte pourra surprendre de par sa densité, en effet il y a énormément de personnages, d’informations et il n’est pas facile de s’y retrouver. De mon côté j’ai trouvé ce texte clairement réussi, nous offrant vraiment une part historique passionnante de Westeros, avec de nombreux passages fascinants et épiques. La guerre du trône n’est pas sans rappeler certaines ayant existé, et le jeu d’alliance et de trahison se révèle fascinant. La plume de l’auteur, que je ne connaissais pas en VO, est entraînante et efficace. Au final une nouvelle efficace, qui certes déroute par sa multitude de personnages et son côté un peu austère, mais qui m’a offert un très bon moment de lecture.

En Résumé : J’ai passé un très bon moment de lecture avec cette anthologie qui nous propose 21 nouvelles de genres différents, allant du polar à l’imaginaire, sur le thème des femmes dangereuses. Alors certes, tous les textes ne sont pas au même niveau et je suis passé à côté de quelques uns, ce qui n’a rien de surprenant avec 21 auteurs différents, mais dans l’ensemble j’ai plus qu’apprécié ces récits. Certains sortent même vraiment du lot, offrant des intrigues et des héroïnes vraiment fascinantes. Concernant le thème, il m’a paru par moment pas toujours respecté, je cherche encore pour certains la Dangerous Women, mais rien de vraiment dérangeant ou bloquant. La variété des univers présentée permet aussi à des lecteurs différents de s’y retrouver et, qui sait, permet ainsi de découvrir de nouveaux auteurs (je lorgnerai bien vers certaines auteures historiques). Au final une anthologie qui, je pense, mérite d’être découverte.

 

Ma Note : 8/10

The Ice Dragon – George R.R. Martin & Luis Royo

the ice dragonRésumé : The ice dragon was a creature of legend and fear, for no man had ever tamed one. When it flew overhead, it left in its wake desolate cold and frozen land. But Adara was not afraid. For Adara was a winter child, born during the worst freeze that anyone, even the Old Ones, could remember.
Adara could not remember the first time she had seen the ice dragon. It seemed that it had always been in her life, glimpsed from afar as she played in the frigid snow long after the other children had fled the cold. In her fourth year she touched it, and in her fifth year she rode upon its broad, chilled back for the first time. Then, in her seventh year, on a calm summer day, fiery dragons from the North swooped down upon the peaceful farm that was Adara’s home. And only a winter child—and the ice dragon who loved her—could save her world from utter destruction.

Edition : Tor Books

 

Mon Avis : Je vais tout d’abord essayer de resituer le contexte de ce roman, il ne s’agit déjà pas d’un inédit de George R.R. Martin, mais d’une nouvelle, voir novella, qui a été initialement publiée en 1980 dans une anthologie Dragons of Light. Il s’agit d’ailleurs d’un des premiers textes de l’auteur (exactement le quatrième texte si j’en crois sa bibliographie sur Wikipédia). Il y a quelques mois j’ai vu que Tor allait republier ce texte avec des illustrations de Luis Royo, illustrateur dont je trouve assez souvent les dessins magnifiques. Ce fut donc sans surprises que ce livre a rapidement rejoint ma PAL. L’éditeur annonce que cette histoire se situe dans l’univers du Trône de Fer, franchement elle pourrait se situer dans un tout autre univers ce serait la même chose, par conséquent si vous vous jetez sur ce livre en espérant plonger dans le grand cycle de l’auteur vous risquez d’être un peu déçu. La seule référence qui rattache les deux vient du fait qu’un des héros du Trône de Fer cite cette histoire comme un conte qu’on lui racontait enfant.

George R.R. Martin décide ici de se lancer dans le conte qui peut toucher aussi bien un public adulte, pour peu qu’on apprécie ce genre de récit, comme un public un peu plus jeune. On découvre ainsi Adara, petite fille née sous le signe de l’hiver et dont sa mère est décédée en lui donnant naissance, qui vit dans une petite ferme avec son père, son frère et sa soeur. Adara se révèle très vite spéciale, outre le fait qu’elle ne craint pas le froid, elle est aussi émotionnellement distante et ne parait pas ressentir certains sentiments, voir certaines souffrances. D’ailleurs les seuls moments où elle se sent vraiment elle-même c’est en hiver. C’est d’ailleurs durant cette saison qu’elle va rencontrer un dragon de glace. D’un point de vue purement lecture on a ici un conte que j’ai trouvé vraiment très plaisant à lire, certes court, mais qui ne manque pas de se révéler intelligent, mélancolique et habilement mis en place pour happer dès les premières lignes. Ne vous laissez pas avoir par sa construction un peu académique, l’histoire proposée a vraiment réussi à me convaincre et à me captiver.

Mais c’est surtout Adara qui va vraiment sortir du lot, je me suis clairement attaché à elle. on découvre une jeune fille qui vit dans son monde, celui de l’enfance et de la magie, celui des dragons et du blanc de l’hiver, ce qui l’éloigne des autres. Une jeune fille qui grandit et qui va devoir faire des choix, prendre des décisions, surtout que la vie, guerre et la défaite de son pays vont la forcer à les faire. Elle va ainsi entrer dans le monde des adultes, d’une certaine façon perdre sa particularité et son innocence pour devoir affronter la dure réalité et ainsi, d’une certaine façon, devenir comme les autres. Le tout est ainsi présenté de façon mélancolique et poétique ce qui offre, j’ai trouvé, une force à ce passage de l’enfance vers l’âge adulte. Le lien qui se crée entre Adara et son dragon se révèle aussi très intéressant, un lien fort, puissant, sans mots, où chacun accepte l’autre. Alors certes l’ensemble se révèle court (120 pages avec les illustrations mais compter facile 1/4 de moins pour le texte seul je pense), mais voilà l’ensemble se révèle clairement touchant et offre un bon moment de lecture. Le conte reste tout de même un minimum sombre, il peut être lu par un public plus jeunes, mais pas trop jeune non plus je dirai.

Mais voilà là ou le livre, je trouve, gagne encore en qualité c’est bien entendu au vu des illustrations de Luis Royo qui se révèlent vraiment sublimes, vivantes et viennent rendre un peu plus collector cette collection. Les différentes illustrations arrivent vraiment à donner vie à l’univers construit par George R.R. Martin et lui offre ainsi une beauté supplémentaire, se révélant détaillées, soignée et hivernales qui collent parfaitement. Il est difficile de mettre en avant les qualités des illustration, pour vous faire un avis je vous laisse découvrir quelques images sur le site de l’illustrateur ici. En tout cas si les contes ne vous rebutent pas, et si vous accrochez aux illustrations alors je ne peux que vous conseiller de découvrir ce The Ice Dragon.

Pour information une version française va être publiée par Flammarion en Octobre 2015 sous le titre Le Dragon de Glace.
Pour ceux qui cherchent le récit sans les illustrations ils peuvent le retrouver soit dans le Bifrost n°28, soit dans le recueil Dragon de Glace chez Actu SF.

En résumé : J’ai passé un très bon moment de lecture avec cette histoire qui nous propose de découvrir un conte poétique, entrainant, mélancolique qui happe dès les premières lignes son lecteur. On découvre Adara, jeune fille marquée par l’hiver, qui va au fur et à mesure des évènements devoir prendre des décisions et faire des choix qui vont la changer complètement. On s’attache rapidement à cette héroïne, principalement au lien fort et profond qui se lie avec le dragon, où chacun accepte l’autre. Ce qui rend encore plus collector ce livre c’est aussi les illustrations de Luis Royo qui se révèlent vraiment magnifiques, précises et soignées qui viennent clairement donner vie au récit de George R.R. Martin. Un conte à découvrir selon moi, surtout si vous appréciez le genre.

 

Ma Note : 8/10

Bifrost n°67 – Spécial George R.R. Martin

bifrost 67 george r.r. martinEdition : Le Bélial’

 

 

 

 

 

Mon Avis : Depuis peu j’ai décidé de me lancer dans la lecture de Bifrost qui, pour ceux qui ne seraient pas au courant, est le magazine des mondes imaginaires. J’ai donc dans ma PAL depuis quelques mois quatre revues qui attendaient mon bon vouloir pour être lu. Alors, bien entendu, je ne vais pas me lancer dans la chronique du magazine en soit, j’aurai peur de tourner en rond après chaque numéro, mais bien des nouvelles qu’on y retrouve. Ce 67ème numéro spécial George R.R. Martin, contient trois nouvelles, deux de l’auteur vedette et une de Léo Henry. À noter la magnifique couverture de Elian Black’Mor.

Retour aux Sources de George R.R. Martin : Cette nouvelle nous offre une histoire intéressante, dans un univers où on peut manipuler les morts et sont devenus une main d’œuvre gratuite, inusable et sans contraintes. On va suivre ainsi la vie d’un homme à la recherche d’amour. J’ai vraiment été fasciné par cette nouvelle qui se révèle passionnante, le tout à travers un mélange d’émotion qui va saisir le lecteur et faire qu’il s’attache complètement au héros. L’univers construit par l’auteur, nous présente aussi, d’une certaine façon, une nouvelle vision des morts-vivants, et se révèle vraiment passionnant, dense, complexe et surtout offre certains axes de réflexions intéressants comme sur le travail à moindre coût ou encore l’exploitation. On suit avec grand plaisir cette chronique douce-amère, intelligente sur cette quête qui semble impossible à notre héros. Au final une nouvelle sombre, cynique et captivante, qui sait aussi être attachante et drôle. Une réussite.

1997, ou Comment les Hommes ont Perdu la Guerre Galactique de Léo Henry : Cette nouvelle nous propose de retrouver deux enfants qui s’inventent un monde imaginaire où ils éliminent les aliens. En grandissant leurs chemins vont se séparer complètement. J’avoue que j’ai été surpris par ce texte qui se révèle vraiment accrocheur et efficace. Je ne savais pas trop où voulait nous emmener l’auteur, sachant parfaitement faire évoluer son histoire sans trop en dévoiler jusqu’au moment où tout va basculer. L’auteur joue magnifiquement bien sur cette séparation infime entre ce qui est réel de ce qui ne l’est pas. Le lecteur se met même à douter. Autre point qui a fait que j’ai accroché à cette nouvelle c’est que je me suis complètement retrouvé dans cette jeunesse et ses clins d’œil. Une nouvelle, nerveuse passionnante et pleine de surprises.

Le Régime du Singe de George R.R. Martin : Cette nouvelle nous propose de suivre un homme, obèse, amoureux de la nourriture, mais qui cherche à maigrir, jusqu’au jour où il découvre le régime du singe. Cette nouvelle nous offre ici un axe de réflexion intelligent et soignée sur l’acceptation des autres, mais aussi sur les normes imposées insidieusement par la société pour être accepté, rentrer dans le moule. Une nouvelle qui prend son temps à démarrer, mais qui au fil des pages monte lentement en tension pour vraiment happer le lecteur jusqu’à cette conclusion, certes qui se révèle d’une certaine façon logique, mais vraiment passionnante. Un texte noir, sombre, cynique qui se révèle soigné, efficace et qui ne devrait pas laisser le lecteur indifférent.

 

Je fais juste un point rapide sur le magazine. Le dossier sur George R.R Martin se révèle intéressant et permet de découvrir l’auteur et sa bibliographie, même si pour les fans elle n’apporte rien de nouveau non plus. « L’interview des libraires » de la librairie Critic (dont j’ai été adepte lors de mon passage à Rennes) se révèle intéressante et l’explication de Roland Lehoucq sur l’antigravité vraiment accessible et passionnante. Non, là où j’ai bloqué par contre, c’est qu’un quart du magazine est consacré à des chroniques de livres, mais aussi sur les huit pages de Pierre Stolze simplement pour mettre en avant qu’il n’a pas aimé 1Q84 de Murakami. Moi j’ai bien aimé 1Q84, je peux comprendre qu’on n’aime pas, aucun soucis, mais cela méritait-il huit pages là-dessus? j’en doute. Au final je suis content de ma lecture de ce Bifrost et j’en ai trois autres en attente dans ma PAL.

 

Ma Note : 8,5/10 (Notation qui ne repose que sur les nouvelles)

 

chalengeChallenge JLNN 18ème lecture

Riverdream – George R.R. Martin

riverdreamRésumé : 1857, sud des Etats-Unis. Abner Marsh, autrefois à la tête d’une compagnie navale prospère, ne possède plus que sa réputation d’excellent capitaine. Un soir, à Saint Louis, il reçoit une étrange proposition : Joshua York, un inconnu au teint pâle, lui offre la somme suffisante pour construire le plus majestueux des bateaux, à la condition de le prendre comme associé et d’accepter ses amis à son bord. Le rêve d’Abner devient réalité : le Rêve de Fevre surpasse en splendeur et en rapidité tous les autres bateaux à vapeur sur le Mississippi. Le voyage sur le Grand Fleuve commence, mais d’étranges rumeurs se répandent parmi l’équipage. Car Joshua et ses amis fuient la lumière du jour…

Edition : Mnémos
Poche : J’ai Lu

Mon Avis : Je ne présente plus George R.R. Martin qui est connu, principalement, pour son cycle Le Trône de Fer. Pourtant l’auteur n’a pas écrit que cette série, avant cela il avait publié pas mal de romans et de nouvelles. D’ailleurs, depuis le succès avéré de l’auteur, plusieurs de ces anciens romans sont de nouveaux édités, dont ce Riverdream, initialement publié en VO en 1983, qui m’a très vite donné envie de le faire rentrer dans ma PAL. À noter la très belle couverture, illustrée par Alain Brion, qui colle parfaitement au roman.

Je dois bien avouer que j’attendais beaucoup de ce roman, il faut dire qu’un livre de vampires par George R.R. Martin je ne pouvais avoir que de grandes espérances, surtout connaissant les aspects sombres et cyniques présents dans ses autres écrits. Et je dois dire que je ne suis pas déçu de ma lecture, en effet l’auteur nous offre une histoire de vampires vraiment solide et efficace avec un véritable travail de fond et de forme sur le récit. Le début prend clairement son temps, servant à installer l’histoire, les personnages et l’intrigue, mais une fois pris dans le récit j’ai eu du mal à lâcher ce roman essayant d’en apprendre plus sur ce qui motive les différents personnages, ce qui les fait avancer. Les rebondissements et les retournements de situations sont gérés habilement par l’auteur et arrivent le plus souvent à surprendre le lecteur.

J’avoue avoir aussi retrouvé certains des aspects des romans de Anne Rice, avec ce voyage tout le long du Mississippi et toute cette ambiance, mais là où Rice se laissait aller à un côté un peu trop bavard, Martin lui nous offre des aspects plus sombres, plus maîtrisés et plus cyniques tout en maintenant cette élégance trouble qui s’en dégage. Alors bien sûr, l’histoire en elle-même reste assez classique, avec les vampires d’un côté et les humains de l’autre, mais le tout est bien amené par l’auteur, alternant les phases de réflexions et d’introspection avec les phases plus mouvementés. L’auteur nous offre aussi quelques idées intéressantes avec, comme souvent, cette lutte habituelle entre le bien et le mal, mais aussi d’autres sur la société, son évolution ainsi que sur l’esclavage comme par exemple ce parallèle sur l’asservissement homme blanc/homme noir et la représentation des humains vus par les vampires comme du bétail. On retrouve donc ici une intrigue pleine d’aventures au fil de l’eau, un récit sombre et violent.

L’univers développé par l’auteur se révèle vraiment fascinant, on retrouve une certaine passion de l’auteur pour les États-Unis du 19ème siècle ainsi que pour les bateaux à vapeurs, leurs capitaines, leurs façons de vivre et leurs rêves. L’auteur n’est pas avare en détails, mais le tout sans jamais plomber l’histoire ou trop perdre le lecteur. Alors certes cela offre un rythme plutôt lent au récit, mais cela permet de plonger véritablement le lecteur avec plaisir à cette époque. Les voyages à travers ses bateaux à aubes se révèlent vraiment captivants et donnent clairement envie. Il revisite aussi efficacement, et avec une certaine originalité, le mythe du vampire. Alors quand je parle du mythe du vampire je ne parle pas de ce qui se fait aujourd’hui dans la bit-lit bien entendu. On retrouve clairement les bases, mais l’auteur s’éloigne sur certains points comme l’aspect chrétien de la lutte, même s’il garde certains aspects bibliques concernant certaines explications, vraiment intéressantes, mais que je ne révèlerai pas pour vous garder la surprise.

L’auteur nous offre aussi un travail vraiment réussi et intéressant sur les personnages qui sont vraiment loin de tomber dans les poncifs du genre. Le capitaine Marsh est loin du top modèle, se révélant gros et laid, mais pourtant le personnage en lui-même, par son côté un peu simple, bourru, pas très futé mais rationnel, se révèle rapidement attachant. On retrouve aussi Joshua York, le vampire qui cherche à rassembler les siens, à les rendre plus sains, mais qui se révèle être un personnage introverti toujours en proie aux doutes. C’est cette rencontre entre le vampire raffiné aux grandes incertitudes et ce capitaine renfrogné, mais qui avance coûte que coûte, sans se poser de questions, qui porte le récit. Vient aussi Damon Julian qui est le penchant sombre des vampires, un être tellement vieux et consumé par la bête qui sommeille en lui; un personnage qui offre une lutte psychologique avec York qui se révèle vraiment fascinante et intense avec aussi son lot de combats et d’interrogations. Leur grande force est qu’ils possèdent une histoire, des motivations des envies. Ils ne sont pas balancés dans l’histoire sans rien. Même les personnages secondaires ne sont pas laissés pour compte et se révèlent étoffés.

Alors bien sûr tout n’est pas non plus parfait dans ce récit, déjà comme j’ai dit le rythme se révèle assez posé, donc si vous cherchez une histoire frénétique sur la traque d’un vampire passez votre chemin ce n’est pas l’effet recherché ici. J’avoue aussi que certains ressort de l’intrigue m’ont paru sans surprises et parfois manquer d’impact, je pense principalement à cette histoire d’antidote qui aurait pu servir beaucoup plus. Ensuite, j’avoue avoir été surpris par la rapidité de la conclusion, elle donne l’impression que tout va trop vite d’un coup, comme si l’introspection du héros sur son peuple était complètement oublié, même si on comprend ses raisons. Ce qui n’empêche pas cette conclusion d’être efficace et nerveuse.

La plume de l’auteur se révèle vraiment complexe, dense, travaillée et efficace. Elle ne laisse rien au hasard et se révèle rapidement immersive, nous plongeant dans cette histoire efficace, intelligente et parfaitement portée aussi par le travail de fond effectué. J’aurai juste un reproche à faire au niveau de l’édition française c’est de comprendre pourquoi le titre du roman est passé de Fevre Dream a Riverdream ce qui change complètement. Au final j’ai passé un bon moment avec ce roman qui confirme tout le bien que je pensais du talent de Geroge R.R. Martin a raconté des histoires, avec ici une histoire de vampire classique sur sa présentation, mais avec d’autres atouts de valeurs.

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman sur les vampire qui, certes offre une intrigue un peu déjà-vue, mais qui ne manque pas d’intérêt et se révèle vraiment efficace et prenante. Les réflexions misent en avant dans ce roman se révèlent vraiment soignées et intéressantes, que ce soit sur la société, son évolution ou la lutte classique entre le bien et le mal. L’univers mis en place se révèle vraiment happant et fascinant. On sent bien que l’auteur connaît son sujet et il arrive vraiment à nous faire aimer les voyages en bateau vapeur. Le mythe des vampires possède aussi ses originalités intéressantes. La plume de l’auteur se révèle vraiment dense et efficace et plonge efficacement le lecteur dans le récit. Je reprocherai juste que certains rebondissements importants manquent de force et aussi une conclusion un peu rapide. Au final un roman vraiment efficace qui confirme que George R.R. Martin sait écrire des histoires autre que le Trône de Fer.

 

Ma Note : 8/10

 

Autres avis : Lupa, …

Le Trône de Fer, L’Intégrale 3 – George R.R. Martin

trone-de-fer-integrale-3Résumé : Le royaume des sept couronnes est sur le point de connaître son plus terrible hiver : par-delà le mur qui garde sa frontière nord, une armée de ténèbres se lève, menaçant de tout détruire sur son passage. Mais il en faut plus pour refroidir les ardeurs des rois, des reines, des chevaliers et des renégats qui se disputent le trône de fer, tous les coups sont permis, et seuls les plus forts, ou les plus retors s’en sortiront indemnes…

Edition : J’ai Lu

 

Mon Avis : Dans un mois environ, le premier épisode de la troisième saison de Games of Thrones sera sur les écrans. Par conséquent, qui dit nouvelle saison, annonce de nouveau une lecture en mini LC, avec Lyra et Taliesin qui est venu s’ajouter à notre petit groupe, sur l’intégrale 3 qui devrait couvrir les deux prochaines saisons. Après deux premières intégrales que j’ai trouvés vraiment captivantes et surprenantes (chronique Intégrale 1 ici, Intégrale 2 ), j’avais hâte de savoir ce qu’allait nous proposer l’auteur. A noter que je trouve la couverture, toujours illustrée par Marc Simonetti, toujours aussi réussie.

Plonger dans un tome du Trône de fer c’est un peu se lancer à l’aventure sans filets, on ne sait pas vraiment ce qui va arriver et on a de grandes chances d’être surpris voir même étonné par ce que peut nous proposer l’auteur. Mais voilà cette troisième intégrale nous offre vraiment le paroxysme, tant le lecteur va se retrouver chambouler, transporter et va même y perdre parfois ses
repères, la faute à l’auteur qui n’offre aucune pitié à ces personnages et à son intrigue toujours aussi sombre. Une troisième intégrale qui va se révéler vraiment passionnante du début à la fin malgré plus de 1100 pages et, une fois plongé dans l’histoire et retrouvé les personnages j’ai vraiment eu du mal à lâcher ce livre. L’auteur sait parfaitement gérer les passages, alternant efficacement entre les moments calmes et les moments vraiment déroutants et surprenants ce qui fait que le rythme reste toujours entrainant, surtout que l’auteur sait surprendre et réveiller le lecteur aux moments où il l’attend le moins, ce qui fait que le lecteur ne s’ennuie jamais vraiment, toujours dans l’attente de ces bouleversements.

Les jeux des trônes n’a jamais été aussi mortel et dangereux que dans ce tome et l’auteur nous rappelle que rien n’est figé, qu’il est le seul maître à bord de son histoire et que si vous pensiez qu’il n’arriverait pas à vous étonner alors c’est raté. Il est d’ailleurs vraiment très difficile de deviner les choses à l’avance tant l’auteur sait jouer avec le lecteur, on a beau essayer de vouloir assembler les pièces, tenter de deviner les choses, rien n’y fait l’auteur arrive vraiment toujours, à un moment ou à un autre, à nous sortir LE chapitre qui vient tout remettre en cause. L’histoire continue aussi à gagner en complexité, en densité tout au long de cette troisième intégrale. Alors, bien sûr en cherchant bien il y a quelques passages un peu longs, l’auteur donne parfois l’impression de s’attarder un peu trop sur les descriptions comme par exemple sur la nourriture et il est parfois difficile de savoir pourquoi s’attarder sur tel personnage, mais franchement tous ces points sont vite balayés une fois la dernière page tournée par le fait que le lecteur se retrouve immergé et emporté par l’histoire.

L’univers n’est pas en reste et n’est pas laissé de côté par l’auteur qui continue à aussi à le développer, le densifier et le complexifier. Il est d’ailleurs vraiment intéressant d’avoir pu en apprendre plus sur certains points comme par exemple sur les Sauvages derrières le mur, Les Autres ou encore sur de nouvelles régions que va découvrir par exemple Daenerys. Le fait de ne pas s’arrêter au Royaume des Sept Couronnes permet vraiment de découvrir d’autres cultures, d’autres façons de vivre vraiment intéressantes et captivantes. De plus l’auteur continue à développer tout l’aspect sur les différents dieux, leurs interactions dans cet univers et leurs desseins, à travers leurs émissaires, qui restent certes encore assez obscures. La magie prend encore un peu plus d’ampleur, sans non plus jamais vraiment devenir un élément imposant ou incontournable dont tout le monde pourrait se servir. Différentes magies qui ne manquent pas de charmes et d’attraits et dont j’attends de voir comment va continuer à s’en servir l’auteur.

Concernant les personnages on retrouve avec plaisir les protagonistes des tomes précédents qui continuent à se développer tout au long du roman, que ce soit émotionnellement mais aussi du point de vue de leurs envies et de leurs ambitions. Mais rien n’est gratuit et l’auteur nous le rappelle à chaque instant tant il peut aussi bien offrir aux personnages des moments de calme, mais aussi des moments de souffrances et de violences qui ne les laisseront pas intact. L’auteur nous dévoile aussi sa capacité à travailler et à rendre intéressant des personnages qui, aux premiers abords, paraissaient détestables, imbus d’eux-même et des autres. Je pense particulièrement à Jaime Lannister qu’on découvre dans ce tome et qui, finalement, au fil des pages, va gagner en intérêt, alors bien sûr il reste un personnage des plus détestables sur certains points, mais on comprend mieux ces motivations et ces actions. Par contre j’avoue, des fois je regrette que l’auteur tombe un peu dans le caricatural, je suis désolé pour Sansa, mais franchement si elle n’a pas encore compris que les princes charmants ça n’existait pas je ne sais pas ce qu’il lui faut pour lui faire comprendre. Dans tous les cas des personnages loin d’être manichéen, tout en nuance qui accroche facilement le lecteur.

La plume de l’auteur est toujours aussi soignée, prenante et captivante sachant nous plonger efficacement dès les premières pages dans son univers et son intrigue complexe. Un style vraiment
sombre dans un univers complexe et violent, sans non plus tomber dans l’excès ce qui est vraiment intéressant, mais qui n’est pas non plus à mettre entre toutes les mains. Une écriture dense et il vaut mieux rester concentré. Mais comme les autres tomes, parfois j’ai eu un peu de mal avec la traduction qui me paraît parfois un peu trop alambiqué, de plus quelques coquilles se sont glissées ici ou là dans le roman, rien de fondamentalement gênant mais ça surprend toujours quand on les repère. Par contre je trouve ça bien que la carte ainsi que le glossaire des personnages se soit étoffé un peu même si je le trouve encore un peu juste. Dans tous les cas ce troisième tome parait être le paroxysme de ce cycle et j’ai hâte de savoir ce que l’auteur va nous offrir dans le quatrième tout en m’inquiétant légèrement de savoir si l’auteur arrivera à garder la même densité et la même intensité.

En résumé : J’ai encore une fois passé un excellent moment avec ce roman qui se révèle, à mon avis, pour le moment le meilleur de la série, car l’auteur a décidé de frapper un grand coup dans son histoire et de rappeler que c’est lui qui est aux commandes de l’intrigue. Une intrigue qui se révèle vraiment pleine de surprise, saisissante et qui continue à se densifier et à se complexifier au fur et à mesure des tomes. Alors certes, on pourrait légèrement reprocher quelques longueurs et parfois un un peu trop de descriptions, mais franchement devant la force de ce troisième tome on oublie vite ces légers points. L’univers continue lui aussi à se développer, à se densifier, l’auteur continuant à nous faire découvrir de nouvelles contrées mais aussi nous permet de découvrir les sauvages, ou encore la magie, ou aussi les dieux. Les personnages sont toujours aussi intéressants, passionnants et denses et continuent à évoluer tout au fil des pages. L’auteur arrive même à nous faire accepter des personnages pas toujours très apprécié comme Jaime. Par contre, au bout de trois Tome je trouve toujours Sansa un peu cruche, certes elle apprend et évolue, mais à une vitesse de tortue. La plume de l’auteur est toujours aussi soignée, travaillée et captivante, dommage que par moment la traduction donne l’impression d’être mal faite. Vivement l’intégrale quatre.

 

Ma Note : 9,5/10

 

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