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Issa Elohim – Laurent Kloetzer

Résumé : Europe. Demain.
Dérèglements climatiques, terrorisme et guerres confessionnelles secouent les restes d’un ordre mondial en miettes et jettent des millions de réfugiés sur les routes. L’horizon est fluctuant ; le monde se recroqueville face à un futur incertain et menaçant. Et puis il y a les Elohim — ou prétendus tels. Des êtres exceptionnels, mystérieux, porteurs d’un espoir nouveau, et qui semblent s’incarner sur Terre de manière aléatoire.
Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Que sont-ils ?
Valentine Ziegler est pigiste. Lorsque, depuis sa Suisse natale aussi préservée que sécurisée, elle entend parler de la présence possible d’un de ces êtres dans un camp de réfugiés tunisien géré par l’agence européenne Frontex, elle auto-finance en hâte son voyage dans l’espoir d’un reportage digne d’intérêt. Valentine est toutefois très loin d’imaginer au devant de quoi elle se précipite, l’étendue de la révolution à laquelle elle va se mesurer. Une possible épiphanie à même de changer sa vision du monde, si ce n’est le monde tout entier…

Edition : Le Bélial’

 

Mon Avis : Qui dit nouvelle année, dit par conséquent nouveaux textes publiés dans la collection du Bélial’ : Une Heure-Lumière. Alors, même si je vais me retrouver prochainement face à une problématique (j’ai déjà lu La Ballade de Black Tom en VO, la couverture me fera-t-elle prendre la VF (j’en doute quand même)), je n’allais pas passer à côté de cette première publication de 2018, qui plus est nouveau texte de Laurent Kloetzer dans le même univers que Vostok et Anamnèse de Lady Star. Il faut dire aussi que la couverture, toujours illustrée par Aurélien Police, est franchement superbe, offrant comme d’habitude à la collection un superbe écrin je trouve.

Vostok – Laurent Kloetzer

vostokRésumé : Vostok, Antarctique. L’endroit le plus inhospitalier sur Terre. Des températures qui plongent jusqu’à – 90 °C. En 1957, les Russes y ont installé une base permanente, posée sur un glacier de 3 500 mètres d’épaisseur, ignorant alors qu’à cet endroit, sous la glace, se cache un lac immense, scellé depuis l’ère tertiaire. Pendant des décennies, équipe après équipe, puits après puits, ils ont foré la glace. Pour trouver, peut-être, des formes de vie jusque-là inconnues.
Vingt ans après la fermeture de la base, un groupe d’hommes et de femmes y atterrit, en toute illégalité. Ils vont réchauffer le corps gelé de Vostok, réveiller ses fantômes. Ils sont là pour s’emparer du secret du lac. S’ils échouent, il ne leur sera pas permis de rentrer vivants chez eux.

Editions : Denoël Lunes d’Encre (paru le 17-03-2016)

 

Mon Avis : Ce roman me fait de l’oeil depuis que j’en ai entendu parler il y a quelques mois au moment de la présentation de l’éditeur. Outre le fait que je n’ai jamais, pour le moment, été déçu par les écrits de l’auteur, qu’ils soient écrit avec sa femme ou en solitaire, j’ai été rapidement attiré par le résumé qui se révélait accrocheur. Puis bon, un roman dans le même univers qu’Anamnèse de Lady Star qui m’avait fasciné, ça ne se refuse pas. Attention, même s’ils se situent dans le même futur, ils peuvent être lus indépendamment sans aucun soucis. Il faut aussi noter la couverture, illustrée par Aurélien Police, qui se révèle vraiment magnifique. Concernant Vosotok il faut savoir que la base a vraiment existé, que les informations concernant les carottes glaciaires et leurs données comme par exemple sur le climat sont aussi véridiques.

Sauf que voilà, contrairement à ce que j’attendais, on ne plonge pas directement dans cet enfer de froid et de glace, en effet on se retrouve dans une première partie à suivre Leo, diminutif de Leonora, soeur d’un jeune caïd du Cartel en pleine ascension, le tout à Valparaiso au chili. Une première partie qui servira principalement d’introduction que ce soit aussi bien sur les personnages, sur l’univers futuriste à la fois technologique et la proie du climat, mais aussi sur l’intrigue. Elle permet ainsi de préparer l’arrivée de nos héros à Vostok, leurs quêtes. Sauf que voilà, une fois la dernière page tournée je dois bien avouer que j’ai du mal à pleinement apprécier cette première partie. Attention elle est loin d’être mauvaise, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dis, juste que comparer au huis clos que construit l’auteur à Vostok, son intensité, elle parait légèrement moins puissante justement, peut-être un peu trop introductive. Cela ne l’empêche pas pour autant d’avoir des qualités et un intérêt dans la construction du récit, principalement de son héroïne et de son voyage initiatique. Puis il faut aussi dire que la fluidité du récit, sa construction, font qu’on se retrouve rapidement happé par l’histoire ce qui fait que ce détail se révèle finalement minime et ne dérange en rien, selon moi, la lecture.

La seconde partie, celle de nos héros qui se retrouvent à Vostok sur une station de recherche, va ainsi nous offrir un huis clos angoissant, prenant, dans un monde blanc, austère, en plein Antarctique dans une, voir la région la plus froide du monde. On plonge ainsi dans une sorte de Thriller fantastique et angoissant, où la moindre erreur peut se révéler fatale et où de nombreux secrets et de nombreuses vérités vont se révéler ; chaque personnage se dévoilant au fil des pages ainsi que la base elle-même. On se retrouve ainsi à suivre leurs aventures pour en découvrir plus sur leurs besoins, leurs envies, tout en étant tendu tout du long face à leur survie dans cet enfer blanc où les températures peuvent descendre en-dessous de -60°C. J’ai été réellement captivé par cette partie, au point d’avoir eu du mal à reposer ce livre, surtout que l’auteur n’oublie pas pour autant de parsemer son récit de réflexions intelligentes sur le climat, sur la beauté ou encore sur l’humanité, mais le tout de façon légère, sans s’imposer ni trop en faire. Une intrigue qui oscille ainsi entre aventure efficace, survie stressante et fascination face à cet enfer blanc qui offre de nombreux secrets. La science, ainsi que les scientifiques sont aussi mis en avant, entre passion et découverte, l’auteur réussit à nous les faire découvrir de façon efficace, évitant toute caricature et tout stéréotype.

Mais surtout ce qui m’a fasciné avec Vostok, tout du moins dans la présentation de l’auteur, c’est ce côté à la fois austère, meurtrier du lieu et pourtant cette beauté, cette poésie, cet envoutement qui s’en dégage. En effet malgré toute la tension, l’hostilité et la peur que peut provoquer cette base, ainsi que les différents maux qu’elle crée, elle possède aussi cette magnificence d’une zone encore « pure », avec son ciel étoilé qui appelle au voyage et à la découverte, cette nuit sans fin, ce lac mystérieux et d’une grande importance scientifique et plein d’autres petits passages qui viennent ainsi rendre le lieu encore plus fascinant. Vostok devient ainsi, d’une certaine façon, un personnage à part entière du récit qui passionne. Mais on sent surtout que l’auteur s’est fortement renseigné pour rendre l’ensemble palpable, que ce soit aussi bien dans les descriptions, dans les technologies, dans l’environnement que dans l’aspect historique. En effet l’alternance du récit entre présent et écrits du passé de la grande URSS apporte aussi, selon moi, un aspect intéressant. On y retrouve ainsi l’époque des grandes puissances, une époque où la science servait aussi de compétition entre les différents pays tout en gardant bien entendu une certaine moralité scientifique. Cette époque contraste d’ailleurs grandement avec le futur présenté par l’auteur, dominé par les cartels, les réseaux, les technologies futuristes qui se révèlent d’ailleurs crédibles, sans non plus se révéler trop révolutionnaires ou chercher à impressionner. Autre point important qui m’a fasciné tout du long dans cet univers, ce sont les ghosts, ces fantômes étranges dont on n’apprendra finalement que peu de choses, mais qui offre un potentiel énorme dans leurs facultés et leurs utilités ou bien dans sa visibilité par les autres. Cet aspect « magique » colle aussi parfaitement au récit, lui offrant un aspect étrange et fascinant. Dans tous les cas un univers qui donne envie d’en apprendre plus et d’y retourner.

Concernant les personnages je ne peux pas vous parler de ce livre sans vous parler de Léonora qu’on découvre au début comme une jeune fille un peu pirate, insouciante, mais intelligente, coincée dans une sorte de prison dorée auprès de son frère membre important du cartel qui cherche à la protéger, voir la surprotéger. On découvre ainsi une héroïne qui va se révéler vraiment attachante, poignante, déroutante, charismatique, qui va devoir quitter, parfois de façon brutale, le monde de l’enfance pour rejoindre le monde adulte. Parfois cela va demander des choix pas toujours faciles. Une héroïne charismatique qui fascine, qui cherche à s’évader, à rêver, à voyager. Mais il faut dire que son frère n’est pas non plus en reste, certes un peu l’archétype du mafieux intelligent et brutal, toujours bien sur soi, mais il arrive à s’en affranchir pour finalement offrir un personnage intéressant, attaché à sa famille, complexe, sombre, avec une colère et une violence qui gronde en lui, prêt à tuer si c’est nécessaire et un aspect mystique intéressant. Les autres personnages qui gravitent autour d’eux ne sont pas en reste entre scientifiques, gamins perdus et membres du Cartel on découvre une palette de protagonistes intéressante même si je suis un peu déçu concernant le traitement d’un ou deux d’entre eux. Je pense par exemple à Oscar, l’homme de main, dont l’évolution m’a paru un peu trop brusque ce qui l’a rendu légèrement mal amené, même si rien de non plus trop dérangeant.

La plume de l’auteur se révèle soignée, fluide, entrainante, captivant ainsi facilement le lecteur dans son histoire complexe et prenante. La conclusion proposé va se révéler par contre ouverte, je sais que tout le monde n’apprécie pas ce genre de fin, mais je trouve qu’elle colle parfaitement au récit, laissant ainsi au lecteur la possibilité de faire ses propres choix, ses propres visions sur la suite et l’avenir des héros après ces changements. Dans tous les cas Vostok s’est révélé être une très bonne lecture, et je lirai sans soucis d’autres écrits de l’auteur.

En Résumé : J’ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman qui nous propose de découvre Leo qui va se retrouver à quitter son Chili pour suivre son frère à Vostok et va devoir ainsi changer, évoluer, passer de l’enfance à l’âge adulte. Présenté comme cela, ça peut paraitre simpliste, mais au fil des pages ce roman se révèle bien plus. L’intrigue oscille ainsi entre huis clos angoissant, thriller et secrets pour mieux surprendre le lecteur. Vostok se révèle ainsi être un lieu à la fois effrayant mais aussi magique et poétique dans de nombreux aspects. On sent que l’auteur s’est fortement renseigné sur la base et son histoire. L’univers futuriste présenté par l’auteur s’avère plausible, cohérent et soigné, proposant ainsi un univers qui donne envie d’en apprendre plus. Leo, l’héroïne du récit est un personnage fascinant, attachant, complexe, humaine, charismatique qui va devoir évoluer, parfois de façon brutale et se découvrir. Les autres personnages qui gravitent autour d’elles sont aussi intéressants à découvrir, même si certains auraient, selon moi, mérité plus de développement, je pense principalement à Oscar. Je trouve par contre légèrement dommage que la première partie soit un peu moins « puissante » que celle de Vostok, jouant un peu trop le rôle d’introduction mais rien de non plus trop gênant. La plume de l’auteur est fluide, entrainante soignée, et happe assez rapidement le lecteur aboutissant à une conclusion ouverte que j’ai trouvé accrocheuse.

 

Ma Note : 8/10

 

Autres avis : Lune, …

Mémoire Vagabonde – Laurent Kloetzer

memoire vagabondeRésumé : Jaël de Kherdan est un écrivain à succès, séducteur cynique, libertin et épéiste de talent… Ses frasques le condamnent à devoir changer fréquemment de ville et le mènent dans le quartier de la Petite Dvern, étrange enclave où tout semble osciller entre rêve et folie…
Dans ses récits, Jaël se met en scène, donnant une version idéalisée de lui-même. Mais à force de réécrire sa vie, il finit par ne plus très bien savoir qui il est… Tentant d’oublier un crime et en proie à une mystérieuse chanson qui le hante il confond réalité et fiction. Victime d’amnésie de manière récurrente, il en vient à lire ses écrits pour appréhender son passé, à la recherche des clés de son identité…

Edition : Mnémos

 

Mon Avis : Finalement, de Laurent Kloetzer, je n’ai lu que les livres qu’il a écrit avec sa femme, soit Cleer et Anamnèse de Lady Star, sous le nom L.L. Kloetzer. Ce n’est pas faute de ne pas avoir été tenté par ses romans, mais je n’ai jamais franchi le pas. Alors quand Babelio a proposé, lors de son dernier masse critique, ce roman j’ai décidé de tenter ma chance et j’ai été sélectionné. Je remercie donc Babelio et les éditions Mnémos de m’avoir fait découvrir ce roman. Je trouve la couverture, illustrée par Isabelle Jovanovic, vraiment réussie.

Le roman ouvre sur trois lettres, trois écrits d’un éditeur à son diffuseur discutant de la possible édition du roman du héros. Elles posent clairement un personnage sulfureux, libertin, un héros à problème. D’ailleurs un héros qui va devoir quitter cette ville pour se faire un peu oublier suite à une histoire d’honneur et c’est là que démarre l’histoire. Tout d’abord ce qu’on retrouve dans ce roman c’est un récit de fantasy intéressant et captivant, mélange un peu de cape et d’épée, de bourgeoisie, de richesse, de soirées et de bonne société ou l’honneur de Jaël va être manipulé pour se lancer dans de sombres histoires de vengeance et de pouvoir. Un récit qui se révèle vraiment efficace, avec son lot de surprises et de rebondissements que l’auteur maîtrise bien pour ainsi ne jamais ennuyer le lecteur. On se retrouve rapidement et facilement plonger dans cette intrigue qui va dévoiler de sombres secrets, où l’action et les duels à l’épée viennent apporter un rythme soutenu et entrainant pour aboutir à une conclusion de plus en plus sombre et de plus en plus prenante.

Mais là où l’auteur arrive à vraiment me happer c’est dans ses thématiques plus philosophiques, voir abstraites. En effet il nous offre un travail vraiment intéressant sur la mémoire et l’identité à travers un héros ambigu qui s’invente une autre personnalité pour pouvoir ainsi modifier sa réalité selon son bon vouloir et surtout fuir ce qui le hante. Cela offre encore plus de profondeur au personnage et permet aussi de développer une intrigue secondaire intéressante sur qui est cet autre Jaël, que cherche à cacher notre héros et surtout une quête d’identité et de solidité de soi, de son esprit qui se révèle passionnante. Cette quête identitaire ne repose pas non plus que sur notre héros, une fois pénétré la Petite Dvern on se rend vite compte que tous les personnages secondaires ont aussi, d’une certaine façon, plusieurs personnalitées, assumées certes, à travers le port de ses masques et de ces nouveaux noms qui leurs offrent la possibilité de vivre une autre vie, de vivre leurs vices, leurs tentations de façon ouvertes. Une personnalité qui leur permet de se dissimuler de leurs actes. Un véritable travail psychologique sur les méandre de l’identité, de la mémoire, de la perte d’esprit qui m’a vraiment fasciné mais qui, j’avoue, pourrait en rebuter plus d’un.

L’auteur ne cherche non plus à travailler le méandre de la mémoire et de la psyché, il se lance aussi dans des réflexions vraiment intéressantes sur la vérité, cette vérité qui dépend de chacun et de sa vision, mais aussi sur cette différence ténue entre la réalité et le rêve, qu’est ce qui est vrai de ce qu’on imagine et modifie. Il offre aussi un jeu que je trouve intrigant entre personnage, lecteur et écrivain, mais aussi un travail intéressant sur la drogue et ce qu’elle procure, principalement dans une société bourgeoise qui possède déjà tout et cherche le frisson, ce qui peut aboutir à la déchéance. Le tout est porté par un univers qui se révèle vraiment dense, soigné et passionnant nous amenant dans une époque qui pourrait être considérée comme celle de la Renaissance où on découvre rapidement Dvern une ville qui possède sa beauté et ses zones d’ombres, qui donne envie d’en découvrir plus. Mais surtout l’auteur n’oublie pas d’y mettre une bonne dose de mystères, de magie, mais aussi des aspects plus riches et historiques qui rendent ce monde vraiment attrayant. Un univers qui colle aussi à cette quête d’identité y retrouvant des objets références tels que le miroir révélateur de l’âme, le château dont chaque pièce est un peu dépositaire de la mémoire ou encore le labyrinthe.

Les personnages se révèlent vraiment intéressants et passionnants. On aurait pu penser, dans les premières pages du roman, que Jaël est imbu de lui-même et un enfoiré, mais on se rend très vite compte que l’auteur a construit un personnage beaucoup plus complexe qu’on le croit, beaucoup plus riche et attachant avec ses forces et ses faiblesses. Les personnages secondaires qui gravitent autour de lui se révèlent souvent, eux aussi, intéressants à suivre, se révélant développés avec leurs propres envies, leurs propres besoins et leurs propres vengeances. Certes certains personnages énigmatiques frustrent un peu, car on aurait aimé en savoir plus sur eux, je pense à Alexis, mais dans l’ensemble on obtient un panel de personnages des plus singuliers et passionnants à découvrir.

Alors j’avoue tout n’est pas non plus parfait et quelques points auraient peut-être, à mon goût, mérité un traitement différent. Déjà j’ai trouvé que certains passages du récit se révélaient très contemplatifs, rien de bien méchant, mais parfois ça ralentit l’ensemble là où j’attendais peut-être un peu plus de rythme. Je reproche aussi de ne suivre que Jaël alors que d’auteurs personnages auraient pu apporter des points de vues différents et des réflexions intéressantes. Je comprends que Jaël soit le héros principal, mais un second personnage qui prend le rôle de temps en temps aurait peut-être pu apporter un plus. Enfin j’ai trouvé que sur la fin l’auteur allait très vite, peut être un peu trop parfois ce qui fait que certains points sont traités un peu trop rapidement dans la conclusion. Mais bon rien de bien gênant non plus tant l’ensemble m’a accroché entre aspect épique et introspection.

La plume de l’auteur se révèle vraiment riche, soignée et possède cet aspect sensuel qui colle parfaitement bien au personnage et à l’époque. Elle arrive vraiment à captiver le lecteur aussi bien devant les péripéties et aventures des différents personnages que devant les passages plus intimistes et psychologiques. Au final j’ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman qui m’a accroché du début à la fin. Certes il risque de ne pas plaire à tout le monde, principalement peut-être devant son jeu sur la mémoire, mais moi j’ai trouvé cela passionnant. Je lirai sans soucis d’autres romans de l’auteur et aussi d’autres aventures de Jaël.

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman qui offre une histoire qui se révèle entrainante et épique avec ses duels et ses histoires de vengeances, mais surtout il offre une réflexion vraiment fascinante sur des aspects comme la mémoire et le trouble de personnalité, ou encore sur la vérité, le rêve  et la réalité et même sur la drogue, son influence et sa décadence. L’univers construit à travers les pages se révèle vraiment riche et passionnant à découvrir, collant parfaitement au récit. Les personnages se révèlent denses, soignés et vraiment attachants possédant chacun leurs forces et leurs faiblesses. Alors certes, par moment le tout se révèle un peu contemplatif, la conclusion est un peu rapide et un point de vue supplémentaire aurait pu apporter quelque chose de plus, mais dans l’ensemble je suis bien content de ma lecture. Le tout est aussi porté par une plume riche et sensuelle. Je lirai sans soucis d’autres récits de l’auteur.

Ma Note : 8/10

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