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J’agonise Fort Bien, Merci – Oren Miller

Résumé : NE CRAIGNEZ PAS LES MONSTRES, CRAIGNEZ CEUX QUI SE CACHENT DERRIÈRE…
Sainte-Marie-La-Grise.
Son cadre exceptionnel près de la Côte d’Émeraude en fait une destination de vacances des plus prisée. De magnifiques paysages, un mystérieux folklore breton et des morts qu’on a aidés à trépasser raviront les plus aventureux d’entre vous.
Profitez de l’hospitalité chaleureuse des habitants qui sauront vous mettre à l’aise.
Afin d’apprécier pleinement votre séjour, veillez cependant à respecter trois règles :
1 – Écoutez toujours les murmures de ceux que vous ne voyez pas.
1 – Gardez-vous des créatures sinistres qui frappent avant d’entrer.
3 – Soyez sage. Très sage.

Edition : L’Homme Sans Nom

 

Mon Avis : J’ai découvert l’autrice, Oren Miller, il y a un peu plus de deux ans maintenant avec son tout premier roman Le Roi Sombre. Il s’agissait d’une réécriture du comte de Monte-Cristo dans un univers de Science-Fiction. Ce livre m’avait offert un moment de lecture assez sympathique et divertissant. Je m’étais dis que je me laisserai tenté  par d’autres écrits de l’autrice pour voir comment elle allait évoluer. Il était donc logique que je me décide de découvrir son second roman, J’agonise fort bien merci. Comme souvent, c’est vrai, le roman traîne dans ma PAL depuis plusieurs mois maintenant, mais vu que j’essaie depuis peu d’en ressortir certains qui se cachent depuis un certain temps, j’ai offert une chance à ce récit. Concernant la couverture, illustrée par Emile Denis, je la trouve pour ma part très réussie. Je ferai juste un point concernant le travail mené sur cette édition, je ne suis pas la personne qui remarque le plus les fautes et erreurs de typo, mais là une relecture aurait clairement été un plus je trouve.

Le Roi Sombre – Oren Miller

le roi sombreRésumé : « Maintenant, il faut souhaiter qu’il meure vite. »
Mais les souhaits, par pur esprit de contradiction, se réalisent rarement et Ed ne meurt pas. Condamné à l’isolement à vie dans la pire des prisons spatiales pour un crime qu’il n’a pas commis, le jeune homme agonise lentement et avec beaucoup d’application.
Alors que débute sa vingt et unième année d’incarcération, une chose tout à fait improbable et imprévue se produit : Ed s’évade du seul endroit dont on ne s’évade pas.
Pour une seule raison. Pour une seule destinée. La vengeance.
Cependant, il est un fait incontestable qu’aucune entreprise de haine, ou d’amour, ne se déroule jamais comme on le désire. Une espèce de grain de sable vient toujours enrailler les machinations les plus complexes, surtout quand elle est semée par des créatures plus insolites les unes que les autres.

Edition : Homme Sans Nom

 

Mon Avis : J’ai croisé ce livre ainsi que son auteur lors ce qu’il fût ma toute première visite au salon du livre de Paris, il y a quelques mois de cela. Il s’agissait alors de la sortie du moment mise en avant par la maison d’édition. Après, je dois bien l’admettre, j’ai plus craqué sur ce livre plus par la promotion de l’auteur qui a réussi à très bien le vendre avec humour et panache que par la couverture, illustrée par Émile Denis, qui sans être mauvaise ne me parait pas non plus marquante. Comme souvent, par la suite il a un peu stagné dans ma PAL avant de me décider de me lancer en ce début d’année histoire de me faire mon avis.

Ce récit, c’est bien simple, il s’agit d’une reprise de l’histoire du comte de Monte-Cristo de Dumas, le tout réécrit par l’auteur et situé dans un monde SF futuriste. On suit ainsi le destin d’Ed, élève brillant, qui a tout pour réussir et qui va se retrouver emprisonner pour terrorisme à IF une prison haute sécurité. Là il va faire une rencontre qui va lui ouvrir les yeux le changer. Au final, je dois bien avouer que cette réécriture, sans non plus se révéler le livre le plus marquant qu’il soit, se lit bien, facilement et se révèle très sympathique à découvrir. Il faut dire que l’auteur possède quelques atouts qui fonctionnent à la perfection, un sens du rythme qui se révèle plutôt bien maîtrisé et un humour noir et cynique qui colle plutôt bien avec l’histoire et l’intrigue. On se retrouve ainsi facilement emporter par les aventures et la quête de vengeance de notre héros même si, il ne faut pas se le cacher, elle se révèle assez balisé. Le récit se déroule ainsi de façon tendu et assez percutant pour ne pas ennuyer le lecteur, l’auteur offrant ainsi de nombreux rebondissements maîtrisés et des personnages un minimum charismatique et incisifs pour être clairement plaisant. De plus, elle arrive aussi à offrir quelques scènes touchantes et marquantes qui offrent un plus à l’ensemble, comme celle de la petite fille.

L’univers mis en place par l’auteur possède un parallèle assez surprenant, paraissant solide et apportant une image de fond au récit assez intéressante et pourtant se révélant d’une certaine façon frustrant car il n’apporte finalement pas quelque chose de plus dans cette réécriture, alors que cela aurait pu être le gros point novateur du livre. Après, cela ne l’empêche pas d’être sympathique à découvrir, que ce soit dans son aspect politique et social, avec cette guerre de fond entre les planètes et les stations spatiales. L’auteur offre aussi quelques remarques et quelques réflexions pertinentes qui permet au lecteur de réfléchir, un peu comme par exemple sur le terrorisme et la réaction de certains ou encore sur l’aspect légal. Les intrigues de pouvoir et de justice ne manquent pas non plus d’attrait, apportant un petit plus à l’ensemble, sans non plus se révéler non plus des plus complexes. Les descriptions rendent le monde développé très visuel et intéressant à découvrir. Au final un univers divertissant qui offre un cadre consistant à la vengeance de notre héros, mais qui aurait pu apporter plus.

Les personnages sont un peu le point fort du roman, en effet Oren Miller nous dépeint des héros qui se révèlent clairement percutants, charismatiques et intéressants à découvrir. Il faut dire que l’ensemble est bien porté par des dialogues qui se révèlent truculents et incisifs. Ed et Jatalan sortent d’ailleurs facilement du lot. Chacun d’entre eux, que ce soit notre héros en quête de vengeance ou son équipe, offre ainsi un panel de héros plein de sentiments, attachants, et dont on suit les aventures pour en apprendre plus même si parfois ils manquent tout de même d’un peu de profondeur. Dommage que les personnages un peu plus secondaires, comme principalement les « ennemis », ne sont pas au même niveau se révélant par moment un peu trop caricaturaux dans leurs envies et dans leurs quêtes. Mais bon rien de non plus trop bloquant ou dérangeant, remplissant tout de même bien leurs rôles.

Là où par contre ce récit m’a paru légèrement frustrant c’est premièrement concernant le Deus Ex Machina que l’auteur offre à notre héros en prison au moment de son évasion qui parait trop facile et offre un peu trop, selon moi, « d’aptitudes » à notre héros. Ensuite, si on connait un peu l’histoire de Dumas, on sait parfaitement comment l’ensemble va tourner, pourquoi alors rendre l’ensemble parfois un peu trop linéaire et maîtrisé dans les manipulations du héros, plus de difficultés aurait apporté un plus selon moi. Enfin le dernier point qui m’a légèrement dérangé vient de certaines passages qui m’ont paru un peu trop traités rapidement amenant certaines lignes de sous-intrigues à manquer de profondeur comme par exemple celle du juge, mais là rien de non plus trop dérangeant tant l’ensemble se révèle tout de même divertissant.

La plume de l’auteur se révèle vivante, entrainante et pleine d’humour, plongeant finalement assez facilement le lecteur dans son histoire, offrant une réécriture du récit du Comte de Monte-Cristo efficace et divertissante. Certes tout n’est pas non plus parfait, mais pour un premier roman il possède assez de points positifs pour se révéler sympathique et me donner envie de découvrir d’autres écrits de l’auteur.

En Résumé : J’ai passé un moment de lecture assez sympathique avec ce roman qui nous propose une réécriture du Comte de Monte-Cristo qui , sans non plus se révéler exceptionnelle, offre un divertissement efficace. L’intrigue est porté par un rythme vif et entrainant et par un humour et un cynisme qui offre un plus à l’ensemble avec quelques moments forts. L’univers se révèle solide, que ce soit dans ses intrigues politiques ou dans son aspect social, mais voilà parait ne rien apporter de plus dans cette réécriture, même si ce n’est en rien bloquant ou frustrant. Les personnages principaux ne manquent pas de charismes et d’attraits, se révélant ainsi attachants, bien porté par leurs envies et leurs émotions, même si parfois j’ai trouvé qu’ils manquaient un peu de profondeur. Domage que les personnages plus secondaires soit parfois un peu caricaturaux. Je regretterai par contre un Deus Ex Machina un peu trop facile, un certain manque de difficulté dans la quête du héros qui se ressent encore plus, je trouve, quand l’on connait l’histoire de Dumas et enfin certains passages traités un peu trop rapidement. La plume de l’auteur se révèle vivante, entrainante et pleine d’humour, plongeant ainsi assez facilement le lecteur dans son récit. Au final un roman divertissant avec ses qualités et ses défauts, qui se révèle agréable à découvrir. Je lirai d’autres écrits de l’auteur sans soucis.

 

Ma Note : 6,5/10

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