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Trolls & Légendes, l’Anthologie Officielle – Collectif

trolls & legendes 2015Résumé : Entre mythologie, humour et (en)quêtes, parcourez avec eux les sentiers qui mènent aux trolls, ces créatures de légende. Retournez dans le Paris délicieusement steampunk d’Ambremer avec Pierre Pevel ; embarquez pour l’Islande aux côtés de Claudine Glot et d’un chevalier en mal d’aventures ; tombez sous le charme d’un retable aux étranges pouvoirs avec Estelle Faye ou mettez fin à l’exploitation des nains de jardin dans le monde de la nuit parisienne en compagnie d’Adrien Tomas.

Edition : Actu SF

 

Mon Avis : Il y a un peu plus de deux ans j’ai participé au festival Trolls et Légendes et j’étais reparti avec l’anthologie, sur le thème du semi-homme, sous le bras qui sans se révéler mauvaise, ne m’avait que moyennement convaincu. Cette année je n’ai pas eu la chance de pouvoir aller au festival, mais cela ne m’a pas empêché de me laisser tenter par cette anthologie qui a décidé de mettre à l’honneur le Troll. Quoi encore un livre sur les Trolls? vous vous dites. Bah oui mais c’est tellement mignon ces petites bêtes qu’on en redemande. Non?. Sinon plus sérieusement on note la couverture, illustrée par Magali Villeneuve & Alexandre Dainche, que je trouve vraiment superbe. Ce recueil nous propose ainsi de découvrir 10 nouvelles d’auteurs différents.

Sous les Ponts de Paris de Pierre Pevel : Cette nouvelle de l’auteur prend place dans une de ses univers déjà existant, Le Paris des Merveilles, que j’avoue ne pas avoir encore lu. Donc quoi de mieux que lire ce récit pour se faire un avis. Je dois bien avouer qu’au final il se révèle très sympathique, traitant d’une grève des Trolls parisiens ce qui va fortement influencer la circulation sur les ponts de la ville avec son lot de surprises et de rebondissements. Un texte efficace, fluide, avec une bonne dose d’humour agréable et des personnages efficaces qui offrent un plus à l’ensemble. Alors certes le format court offre quelques raccourcis légèrement frustrants, mais rien de dérangeant. En tout cas j’ai bien envie de découvrir ce Paris des Merveilles. Un texte qui démarre de façon agréable cette anthologie.

D’Azur au Troll d’Or de Claudine Glot : J’avoue que je ne connaissais rien de l’auteur avant de me lancer dans cette nouvelle. Elle est spécialisée dans le mythe Arthurien et cela se ressent très rapidement dans le texte qu’elle nous propose, nous faisant découvrir un chevalier en quête de gloire et de combats épiques qui part donc à la recherche d’un Troll comme trophée, sauf que rien ne va se passer comme prévu. Le début parait très classique, avec cette quête de reconnaissance, mais très rapidement l’auteur prend le contre-pied et nous offre une histoire que j’ai trouvé efficace et divertissante, sans non plus révolutionner le genre, montrant l’absurdité de certains combats nobles et en nous faisant réfléchir sur le fait que parfois une épée n’est pas toujours la solution à tous les problèmes.

La Montagne aux Trolls d’Estelle Faye : Un texte qui plonge plus dans le fantastique où l’on découvre une jeune conservatrice de musée qui va se trouver fasciner par un retable dans la vallée des Vosges. Une nouvelle que j’ai trouvé très réussie, principalement pour son ambiance étrange et légèrement dérangeante qui monte lentement en tension au fil des pages et des révélations pour mieux happer le lecteur jusqu’à la fin. Un récit efficace et fluide qui offre une conclusion réussie et captivant.  On notera aussi un léger parallèle intéressant entre ville et campagne, certes classique, mais qui offre tout de même quelques réflexions.

Yamadut de Cassandra O’Donnell : Cette nouvelle prend place dans un des univers de l’auteur, celui de Rebecca Keane cycle d’urban fantasy, dont je n’ai rien lu. Concernant cette histoire on suit une chasseuse à la poursuite d’un Troll. Le texte cherche à se révéler nerveux, percutant et sans temps mort, certes il remplit plutôt bien ces aspects, mais j’avoue ne jamais avoir réussi à rentrer complètement dedans. La faute en revient d’abord un peu à l’héroïne qui dans ce texte parait tellement invincible, tant elle parait avoir de pouvoir ou de facilités, que le récit en perd de son intérêt, ensuite par le fait que cette nouvelle donne plus l’impression de lire un chapitre de son roman qu’un vrai texte indépendant. C’est dommage.

Seulement les Méchants de Jean-Luc Marcastel : Une nouvelle qui nous fait découvrir une enquête policière sur le meurtre horrible d’une jeune fille. Un texte plutôt bien écrit, qui offre un face-à-face qui ne manque pas d’attrait, mais qui m’a paru trop linéaire au point que j’avais deviné rapidement la conclusion. Cela n’empêche pas ce récit de se révéler sympathique et agréable à lire où l’auteur s’amuse par contre de façon intéressante, même si parfois un peu trop appuyée, sur la définition de monstre, mais qui, pour moi, au final, rentre plus dans le vite lu, apprécié, vite oublié.

Une Créature Extraordinaire de Magali Ségura : Cette nouvelle nous fait découvrir le destin d’une jeune fille viking qui, après s’être engueulé avec sa mère décide de fuguer, mais va rencontrer un Troll, ce qui va changer sa vie. Un texte qui se révèle comme ça aux premiers abords classique, mais qui a vraiment réussi à me toucher par sa construction et sa plume, se révélant émouvant et soigné, principalement au niveau des relations familiales. La conclusion sonne juste et se révèle réussie. Une certaine mélancolie se dégage de ce texte, à travers la perte et la souffrance des uns et des autres, qui nous montre aussi que la communication n’est pas toujours facile. Un des meilleurs textes du recueil j’ai trouvé.

Le Troll de sa Vie d’Adrien Tomas : On replonge ici dans l’univers d’urban fantasy que construit l’auteur depuis peu et dont j’ai découvert une première nouvelle dans l’anthologie des Imaginales Trolls & Licornes. Cette nouvelle nous propose ainsi une nouvelle enquête de l’inspectrice Tia, qui est chargée de surveiller les méta-humains pour éviter tout débordement. Comme son précédent texte une nouvelle pas mauvaise, mais qui possède les mêmes qualités et les mêmes défauts. Un univers intéressant, qui mérite d’être développé sur une format plus long, mais le format court et l’histoire un peu foutraque fait qu’il est un peu compliqué de s’attacher vraiment à l’héroïne et offre une conclusion beaucoup trop rapide et légèrement frustrante. A voir si l’auteur décide de construire son histoire dans un roman car il y a du potentiel.

Le Mythe de la Caverne de Gabriel Katz : Cette nouvelle nous plonge au coeur d’un groupe de mercenaire, qui ont connu la guerre sainte et qui se retrouvent après des années pour chasser un Troll et surtout la récompense qui va avec. L’auteur nous offre ici un récit qui décide de démarrer de façon classique, mais pour mieux nous surprendre par la suite, offrant un contre-pied à certains codes d’honneurs qu’on retrouve dans les récits de chevalier. Un texte efficace, bien construit, avec une bonne dose de cynisme, d’absurde et d’humour noir, le tout dans une ambiance sombre, qui m’a fait passer un très bon moment de lecture.

Le Mal Caché de Patrick McSpare : Cette nouvelle va nous faire découvrir un homme qui découvre la mort de sa compagne par ce qui parait être des démons et va chercher à se venger. J’avoue n’être jamais vraiment rentrer dans ce récit, en premier lieu il m’a paru trop imbriqué dans l’univers de la série de l’auteur Les Héritiers de l’Aube pour être vraiment indépendant, ensuite j’ai trouvé que niveau information l’auteur en offrait beaucoup trop en peu de pages et enfin j’ai trouvé que le récit possédait trop de facilités pour vraiment réussi à m’embarquer vraiment. Dommage car le côté action est vraiment là.

Vieux Tacot de Megan Lindholm : Pour ceux qui ne le savent pas, Megan Lindholm et l’autre nom de plume de Robin Hobb. Sous le premier elle sort des écrits plus SF là où, sous le second, elle publie ses récits Fantasy. Ce Vieux Tacot nous propose donc une histoire de Science-Fiction futuriste où l’on suit une famille qui reçoit en héritage une voiture. Un texte qui se révèle bien sympathique, avec une belle ambiance nostalgique sur cette mère et ses deux enfants qui, à travers une voiture un peu « vieillotte » vont se trouver des points communs. Rien de non plus transcendant, mais une histoire qui se lit facilement et se révèle très divertissante. Là où par contre cette nouvelle surprend c’est le choix éditorial de la publier dans une anthologie qui n’a offert que des textes sur les Trolls là où Robin Hobb nous parle de tout autre chose, mais bon l’éditeur ne pouvait sûrement pas passer à côté de la présence de l’auteur au festival.

En Résumé : Cette anthologie du festival Trolls & Légendes s’est révélé finalement assez sympathique à découvrir, nous proposant 10 textes assez variés avec comme point central, excepté pour la nouvelle de Robin Hobb qui traite d’un tout autre sujet, le Troll. Entre humour, dérision, aspect épique ou encore ambiance angoissante le Troll nous dévoile ici ses multiples facettes. Alors certes je n’ai pas été conquis de la même façon par tous les textes, certains me laissant même de marbre, là où d’autres on se sont révélés très réussis et surprenants, mais dans l’ensemble cette anthologie se révèle divertissante et permet aussi par la même occasion de découvrir quelques auteurs de l’Imaginaire, leurs plumes et leurs univers.

 

Ma Note : 7/10

 

Autres avis : Bibliocosme, La plume ou la vie, …

CRAAA

Challenge CRAAA 3ème lecture

Comtesse Bathory – Patrick McSpare

comtesse bathoryRésumé : Hongrie, octobre 1604.
Issue d’une glorieuse lignée princière, Erzébeth Bathory, la belle veuve du comte Nadasdy régit d’une main de fer ses domaines. Après des années de silence, Cadevrius Lecorpus réapparaît. Il ramène avec lui Anna, une fascinante sorcière dont Erzébeth tombe follement amoureuse. La magie démoniaque de l’obscurité s’abat bientôt sur la région et, jusqu’à la Cour de Vienne, on s’émeut de la disparition de nombreuses jeunes filles. Tandis que la comtesse s’abandonne aux terribles délices des rituels régénérateurs, cinq mercenaires d’élite sont chargés de confondre celle que l’on suspecte d’activités sataniques.

Edition : Eclipse

 

Mon Avis : De Patrick McSpare je n’ai lu que sa série qu’il a écrite en collaboration avec Olivier Peru : Les Hauts Conteurs, qui se révélait certes classique, mais terriblement efficace et entrainante, assez en tout cas pour me donner envie de découvrir d’autres écrits de l’auteur. Donc quand j’ai vu il y a quelques mois qu’il publiait un roman adulte fantastique sur la comtesse Bathory, proposant un résumé intrigant ainsi qu’une couverture, illustrée par Marc Simonetti, que je trouve vraiment réussie, il n’a donc pas mis longtemps avant de rejoindre ma bibliothèque.

Et pourtant une fois la dernière page tournée j’avoue que je suis déçu, ayant eu énormément de mal à vraiment accrocher à cette histoire. Il faut dire que dès le départ j’ai eu pas mal de difficultés à accrocher à la comtesse qui en est le personnage principal. Elle est historiquement considérée comme une noble intelligente à la poigne de fer, violente avec les personnes de basses extractions dès qu’elle est contrariée, mais sous la plume de l’auteur j’ai eu l’impression d’avoir une enfant gâtée, chouineuse dès que quelque chose ne lui va pas et qui utilise de la violence pour un tout ou un rien sans aucune logique ce qui fait qu’il était compliqué de s’attacher à elle. De plus l’héroïne se révèle très sombre, donc pour éviter de trop la détester, elle se révèle être en proie au doute ayant peur de la damnation éternelle. Bon, si on excepte le fait qu’elle soit une femme adultère, ce qui à l’époque, niveau damnation, devait quand même peser son poids, l’entendre dire après avoir déjà tuée deux jeunes filles pour boire leur sang et rester jeune, qu’elle a peur pour son âme car elle a autorisé la torture d’une jeune fille pour avoir encore plus de pouvoir, j’avoue l’argument tombe quand même à plat. Là où j’attendais plus de profondeur dans ce personnage je me suis retrouvé avec une caricature de la comtesse dont la transcription de son humanité par ses moments de doutes ne marche jamais vraiment la faute à des arguments creux.

Le problème vient aussi que tous les personnages manquent clairement de profondeurs et, outre le fait qu’ils soient très manichéens dans leurs actions et leurs évolutions, ils se révèlent aussi trop clichés à mon goût voir même ne servent à rien comme par exemple le Puritain. Entre Cadevrius le puissant sorcier qui cherche à faire venir l’Antéchrist, mais dont on ne sait pas trop pourquoi ni quel est son but et qui, finalement, ne sert que comme « méchant très très méchant », Anna la soit-disant puissante nécromancienne qui a autant de profondeur que l’épaisseur d’une feuille et qui ne sert clairement que pour des scènes de sexes, ou bien encore la bande de mercenaires qui cherche à faire tomber la Comtesse mais qui se révèlent un peu trop caricaturaux à mon goût et qui manquent clairement de logique et d’intelligence aucun personnage n’a vraiment réussi à me captiver.

Car oui, un des autres soucis du récit vient aussi des rebondissements qui reposent un peu trop sur le manque d’intelligence flagrant des protagonistes. Je pense justement à cette bande de mercenaire qui possède des bons plans pour capturer la comtesse, mais se font avoir comme des bleus. Cela vient, je pense, du fait que l’auteur a l’habitude d’écrire du jeunesse donc un personnage fondamentalement « bon » ne peut faire des choses mauvaises sauf cas extrême. Donc quand on se lance dans un guet-apens ou en face ils sont le double on ne cherche donc pas à éliminer l’escorte, ou à minima une partie, pour asseoir sa domination et prendre l’ascendant qu’on a pas faute à l’infériorité numérique, non, on leur demande simplement de se mettre sur le côté en attendant bien gentiment qu’on kidnappe leur comtesse tout en espérant qu’ils ne tenteront rien pour l’empêcher au moindre soucis. Mouais. Donc si je n’accroche pas vraiment aux personnages et que les rebondissements manquent clairement de finesse, j’avoue j’ai eu un peu de mal à vraiment rentrer dans l’intrigue qui, elle aussi, se révèle un peu simpliste et linéaire à mon goût. Dommage pourtant car le côté aventure est bien présent est plutôt efficace.

Concernant l’univers fantastique que cherche à mettre en place l’auteur, en soit, il n’est pas mauvais, mais n’a rien non plus d’exceptionnel et tombe parfois un peu dans la caricature. On se retrouve surtout dans une dualité classique entre les partisans de Dieu, et ceux du diable, avec tous les clichés du genre allant de la messe noire avec le sang au crucifix purificateur qui empêche la magie des satanistes, mais voilà l’ensemble manque tout de même de finesse et il faut par moment ne pas trop demander d’explications et savoir accepter. La tension et l’ambiance angoissée qu’il cherche à faire monter au fil des pages a eu du mal à prendre avec moi, le tout tournant simplement autour du gore et du sexe, mais qui ne suffisent pas à vraiment créer ce climat oppressant. L’auteur cherche aussi à densifier son intrigue en y mettant un peu de politique, la Comtesse de Bathory étant une des rares femmes de l’époque à avoir gouverner sa région, il y avait donc normalement de quoi faire et pourtant là encore l’auteur ne fait que rester en surface et donne l’impression que tout l’aspect géopolitique ne sert à pas grand chose tant aucun des personnages n’a l’air d’y avoir une influence. Cet aspect ne parait donc au final ne rien apporter à l’histoire mis à part montrer que l’auteur s’est renseigné sur le sujet. C’est dommage.

Pourtant tout n’a pas non plus été mauvais dans ma lecture, il est clair que l’auteur sait apporter du rythme à son récit et sait décrire des scènes d’action vivantes et un minimum entrainantes. De plus j’ai été surpris par une révélation et je me suis même retrouvé emporter par le récit qui devient plus fluide à partir de ce moment-là, dommage qu’elle n’arrive qu’aux alentours de la page 250 sur un roman de 370 pages. Par contre au moment de la conclusion l’auteur cherche trop a en faire et une des révélations finale dévoilée à la Comtesse sur le véritable pouvoir de Cadevrius se révèle tellement tordue qu’elle contredit près de la moitié du roman sans apporter aucune preuve et les explications avancées deviennent obsolètes deux lignes plus tard. Cela donne l’impression que l’auteur lui-même s’embrouille ce qui est dommage car je rentrais enfin complètement dans le récit. La conclusion m’a aussi parue un peu trop lourde, l’auteur cherchant à apporter son lot de révélations, mais voilà trop de révélations tuent les révélations et au bout d’un moment cela manque de cohérence.

La plume de l’auteur se révèle vraiment simple et énergique, mais je trouve qu’elle en fait un peu trop au niveau des dialogues, cherchant à y apposer un vernis d’époque qui ne marche pas vraiment et offrant même par moments certaines constructions de phrases qui ne sonnent pas toujours très bien à la lecture. Dans l’ensemble je ressors plutôt déçu de cette lecture, il y a de bonnes idées et l’auteur sait construire un récit énergique, mais l’ensemble manque de finesse se révélant trop simpliste, manichéen et binaire ce qui fait que je n’ai pas accroché. Dommage.

En Résumé : Je ressors plutôt déçu, je l’avoue, de ma lecture. L’histoire pourtant se révélait prometteuse mais l’ensemble manque, selon moi, clairement de profondeur et de densité, l’auteur ne restant souvent qu’à la surface des choses. Les rebondissements manquent aussi clairement de cohérences et de logiques. L’ambiance fantastique que cherche à mettre en place l’auteur se révèle un peu trop clichée et surtout repose sur ces scènes sanglantes et de sexe qui ont du mal à vraiment rendre l’ensemble angoissant. Quant à l’aspect historique, il est à peine esquissé et a du mal à s’intégrer au récit. Les personnages, outre leurs manichéismes et leurs simplicités, ne m’ont jamais accrochés ; la Comtesse Bathory me faisant plus penser à une enfant gâtée qu’autre chose, les mercenaires manquant d’intelligences et certains personnages donnent même l’impression de ne servir à rien. Il m’a fallu attendre les 2/3 du roman pour que je sois un minimum happé dans le récit qui devient enfin fluide même si la conclusion repose sur une explication trop brouillonne qui se contredit tout le deux lignes et sur une accumulation un peu trop importante de révélations finales. La plume de l’auteur se révèle pourtant simple et efficace mais en fais trop dans les dialogues. Au final je ne pense pas être le bon lecteur pour ce roman ayant du mal à vraiment se révéler adulte et surtout manquant clairement de profondeur à mon goût.

 

Ma Note : 4/10

 

Autres avis : Phooka, Dup, Nessa, Thalia, Louve, …

Les Haut-Conteurs Tome 5, La Mort Noire – Olivier Peru & Patrick McSpare

les hauts conteurs 5 la mort noireRésumé : Rome, automne 1193. Humbles ou puissants, les gens meurent par milliers, foudroyés par la Mort Noire. De sinistres semeurs de peste y veillent, hantant les rues et les collines de la ville.
Les Haut-Conteurs semblent être les seuls à pouvoir arrêter ces créatures. Mais, accusés de sorcellerie, pourchassés par la foule qui les adulait hier encore, ils deviennent les jouets d’un ennemi fait d’ombres et de secrets.
Alors que le temps joue contre eux et le monde entier, Roland, Mathilde, Salim et Corwyn voient se réaliser les pires prophéties du Livre des Peurs. Ainsi, l’heure est venue de tout comprendre, comme Roland le pressentait, lui, l’enfant maudit piégé dans un combat inégal contre son destin. Pourtant, il n’abandonne pas et se battra jusqu’au bout de son ultime aventure.
Car nul mieux qu’un Haut Conteurs ne sait quand une histoire doit trouver sa fin…

Edition : Scrinéo Jeunesse

 

Mon Avis : Enfin, je me lance dans le dernier tome du cycle les Haut-Conteurs, une série qui, sur les quatre premiers tomes, avait plus ou moins réussi, selon les volumes, à me captiver proposant une fantasy, certes classique, mais efficace avec son lot de mystères et de rebondissements dans un univers solide et avec des personnages intéressants (Chronique Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4). C’est donc avec grand plaisir que je me suis lancé dans ce tome qui vient conclure l’histoire et apporter ainsi toutes les révélations. À noter l’illustration de couverture, plus sombre, qui est vraiment réussie et colle parfaitement à l’histoire.

Car oui ce récit est vraiment le plus sombre et le plus funeste de toute la série, il va pousser nos héros dans leurs tous derniers retranchements et les forcer à faire des choix qui ne se révéleront pas toujours facile. La caste des Haut-Conteurs va aussi être mise à mal dans son ensemble, elle va se retrouver désavouée et traquée devant les différents traquenards et manipulations qui sont misent en place par leurs ennemis. Un tome où la mort plane à chaque instant. L’histoire prend très rapidement son envol, ne laissant que peu de repos aux héros après un quatrième tome déjà éprouvant, et va se révéler haletant au fil des pages entre révélations, aussi bien sur le Livre des Peurs que sur nos héros, trahisons et action. Le lecteur tourne facilement les pages avec envie d’en apprendre plus. Les auteurs nous offrent des rebondissements et de retournements de situations qui se révèlent maîtrisés et efficaces même si, livre plutôt jeunesse oblige, le tout est quelquefois amené de façon un peu simple et sans surprise. Rien de dérangeant non plus.

L’intrigue est vraiment dense, ce qui est autant un aspect positif que négatif. Positif car, comme je l’ai dit le tout possède de bonnes idées et se révèle sans temps morts devant les surprises et révélations, mais voilà l’ensemble va justement trop vite. Il y a énormément d’aspects qui sont développés dans ce cinquième tome, mais à chaque fois le tout est résolu beaucoup trop rapidement. À chaque trahison et péripétie mise en place elle se termine le chapitre d’après ce qui est légèrement frustrant. Surtout que les auteurs tournent un peu trop en rond et c’est souvent une pirouette scénaristique un peu facile qui offre la vérité où la libération à nos héros ; heureusement que Asa est là vu le nombre de fois où par magie elle vient aider nos héros. Pour moi ce tome aurait mérité d’être plus long, voir d’être traité sur peut-être plus de tomes tant les auteurs ont des choses à raconter mais s’oblige à traiter l’ensemble dans un espace limité. Cela n’empêche pas ce tome de se révéler intéressant, loin s’en faut, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit.

Cette fois après avoir visité Londres, Paris, la Forêt Noire et la Norvège nos héros vont se retrouver à Rome, ville hautement symbolique d’un point de vue du pouvoir, mais aussi des religions. Concernant l’univers les auteurs développent ici encore plus l’aspect divinité déjà développé dans le quatrième tome et dévoile aussi, enfin, la vérité sur Le Livre des Peurs qui se révèle intéressante et importante. L’aspect historique se révèle toujours aussi intéressant, même si modifié pour l’histoire, avec toujours les apparitions de personnages connus historiquement. La magie est toujours présente et prend un peu plus d’ampleur avec aussi la mise en avant, légère, des divinités celtiques irlandaise. Un univers qui se révèle dont toujours aussi solide, efficace et qui offre un cadre intéressant et sombre à l’histoire même si parfois quelques explications supplémentaires auraient été intéressantes.

Concernant les personnages ils vont devoir affronter de grands défis et devoir évoluer en fonction des épreuves qu’ils vont rencontrer, que ce soit aussi bien dans leurs actes que dans leurs émotions. Car oui nos héros vont aller de désillusions en déceptions et vont devoir tout faire pour tenter de s’en sortir ce qui accroche vraiment le lecteur. On les retrouve dans ce tome aussi plus dans l’action que dans le développement psychologique, même si certains passages dévoilent le passé de certains ce qui offre un regard nouveau sur eux. Dans l’ensemble ils se révèlent toujours efficaces, attachants et entrainants et donnent envie de suivre leurs aventures, leurs péripéties.

Pourtant j’avoue certains passages concernat certains protagonistes m’ont légèrement énervé, je pense par exemple à Roland, devenu au début du tome adulte et Haut-Conteur à part entière, et qui pourtant manque souvent de jugeote. Ajouter à cela ses jugements de valeurs et d’honneur qu’il assène régulièrement, du genre les gens qui restent en arrière pour faire des recherches pour tenter de faire tomber l’ennemie sont des lâches ou encore sur tel personnage qui est obligé de jouer double voir triple jeu dans les manipulations de la cour est un homme sans honneur, m’ont vraiment agacés surtout venant d’un personnage qui, il faut le rappeler, a obtenu sa cape de conteur sur un énorme mensonge dans le premier tome. Dommage aussi que Lothar reste un peu une caricature de méchant il avait un sacré potentiel que, je trouve, il n’a jamais réussi a vraiment développé dans ce cycle. Bon après je chipote un peu, car dans l’ensemble les personnages m’ont intrigué et m’ont donné envie de lire la suite au fil des pages.

La plume des auteurs est toujours aussi vive, entrainante et captivante même si, c’est vrai, quelques longueurs apparaissent ici ou là dans ce tome. La conclusion, tant attendue, se révèle plutôt réussie évitant de tomber dans le côté « happy-end » et offrant ainsi son lot de surprises, de souffrances et de rebondissements. Je suis juste un peu frustré devant cet épilogue qui aurait peut-être mérité un peu plus de développement, mais bon rien de bien gênant. En tout cas une fois la dernière page tournée une certaine nostalgie s’installe en sachant qu’on ne suivra plus ses héros, alors que de nombreuses histoires auraient pu être encore racontées. Au final voilà un cycle qui, sans révolutionner le genre et reprenant de façon efficace les classiques de la fantasy, m’a offert un agréable moment de lecture et s’est révélé offrir une histoire solide et divertissante ce qui est déjà bien.

En Résumé : J’ai passé un agréable moment de lecture avec ce cinquième et dernier tome du cycle des Haut-Conteurs qui vient enfin apporter les réponses aux questions. L’histoire se révèle vraiment haletante, sans temps mort et va mettre à mal l’ordre des conteurs forçant nos héros à devoir faire des choix compliqués. L’intrigue se révèle dense, ce qui se révèle a double tranchant, offrant de bonnes idées et des complots intéressants, mais manquant de développements, limité par le nombre de pages de ce tome. Peut-être que la développer sur le plus long terme aurait permis d’y gagner en intérêt. L’univers continu à se développer de façon efficace et les personnages se révèlent toujours aussi solide et intéressants même si je les ai trouvés un peu plus manichéens que d’habitude, principalement Roland et sa notion d’honneur. La plume des auteurs est toujours aussi vive et captivante offrant une conclusion qui évite le happy-end, même si elle aurait pu être plus développée. Alors certes, il y a quelques longueurs et l’aspect jeunesse amène certains aspects traités un peu trop simplement, mais dans l’ensemble ce cinquième tome, ainsi que cette série, m’a offert une lecture divertissante, entrainante et efficace ce qui est le principal.

 

Ma Note : 7/10

 

Autre avis : Mariejuliet, Phooka, Nymeria, Imagin, Lou lit la, …

Les Haut-Conteurs Tome 4, Treize Damnés – Olivier Peru & Patrick McSpare

les haut conteurs treize damnesRésumé : Perdu dans un pays de glace, Roland est prisonnier de sorcières. Indomptable, il tente de percer le mystère de ses bourreaux sans perdre l’esprit, mais la folie est inlassable. Elle le dévore peu à peu, et même un Cœur de Lion ne saurait lui résister. Pourtant, les réponses aux questions qu’il s’est toujours posées sont à portée de voix… Car ses geôlières semblent tout connaître du Livre des Peurs.

À Rome, Alexandrie, Bruxelles, les Haut-Conteurs cherchent Roland et Mathilde la Patiente. Tous deux se sont évaporés après leur aventure sur les terres maudites de Ravengen. La jeune Éléna, le truculent Bouche-Goulue, Salim l’Insondable et Corwyn le Flamboyant collectent des indices et progressent vers le nord de l’Europe, sur la piste des Treize damnés et des origines du Livre.

Roland et ses amis sont-ils prêts à découvrir ce que nul Conteur avant eux n’avait seulement osé imaginer ? Dans la vaste cité souterraine peuplée de spectres, l’Immortel attend son heure.

Edition : Scrinéo Jeunesse

 

Mon Avis : Après trois premiers tomes, plus ou moins réussis et passionnants, qui nous plongeait dans la vie de Roland le Haut-Conteur au Moyen-Age, entouré de mystères et d’être mystiques (Chronique du Tome 1, Tome 2, Tome 3), je me suis lancé avec plaisir dans la lecture de ce quatrième et avant dernier tome de la série pour voir quelles péripéties nos héros allaient vivre, surtout que le tome 3 finissait sur un cliffangher intéressant. On remarque que la couverture se révèle d’ailleurs plus mystérieuse même si je trouve dommage qu’elle nous révèle certains des futurs ennemis.

Après un troisième tome qui se révélait plus sombre et plus mature, les auteurs continuent, avec ce volume, sur cette lignée. En effet dans ce roman on se retrouve deux ans après et certains de nos héros se retrouvent prisonniers. Des péripéties qui vont vraiment marquer les personnages, les transformer tout au long du récit de façon parfois sombre et aussi parfois dure. On est directement plongé dans le récit tant on va se passionner dans cette histoire où les personnages vont tout faire pour survivre et s’enfuir. L’intrigue se révèle sans temps morts, pleines de surprises et de rebondissements malgré toujours, par moment, une certaine simplicité dans certaines actions ou péripéties et une certaine linéarité. Rien de bien gênant non plus. Ce quatrième tome va aussi nous en apprendre plus sur les Haut-Conteurs, les Noirs-Parleurs, mais aussi sur le livre des Peurs qui est au centre de toute l’histoire de Roland.

L’aspect aussi intéressant de ce récit est d’avoir une narration éclatée, vu que les protagonistes se retrouvent séparés, ça permet vraiment de se concentrer sur chaque personnage, de mieux les connaitre et de voir leurs réactions face à ce qu’ils vivent. Mais voilà même si j’ai été happé par ce roman et par ses révélations sur le fil rouge, certains points m’ont tout de même déranger. Je sais que c’est un roman jeunesse, je sais donc qu’il y a clairement un manichéisme et les camps sont clairement définis, là-dessus pas de soucis, mais dans ce roman on parle de deux ans de torture et de disparition, hors nos héros sont à peine impactés, juste un peu faible. Aucune conséquence physique ni même psychologique, excepté une certaine faiblesse. Nos héros sont tellement en forme qu’ils peuvent se battre face à une armée de zombies. J’avoue j’ai eu un peu de mal à y croire. Ce qui n’empêche pas au roman de se révéler toujours aussi plaisant, plein d’aventures et sans temps morts.

L’univers développé par les auteurs continue à se développer au fil des pages et se révèle toujours aussi solide et efficace, envoyant cette fois nos héros dans le grand nord, dans une montagne hurlante qui devrait en faire frissonner plus d’un. Le travail sur la cité, les sorcières et leur culte est vraiment intéressant et au fil de la lecture on en apprend vraiment plus sur tout ce qui gravite autour de ce Livre des Peurs et son utilité. L’univers continue à devenir plus sombre dans ce tome, confrontant nos héros à des êtres vraiment inquiétants, entre sorcières immortelles et zombies. Un univers intéressant qui colle bien à l’histoire.

Les personnages développés dans ce récit continuent à gagner en complexité et en intérêt au fil des pages, principalement en ce qui concerne Roland et Mathilde. On va même découvrir Lothar. Roland devient clairement de plus en plus « adulte » au fil des tomes et ce tome va vraiment l’aider à grandir, principalement à travers les épreuves qu’il va subir et qui vont l’amener  à changer. Le lien entre Mathilde et Roland va aussi évoluer, d’une certaine façon, il va se retrouver mis en difficulté. On découvre aussi Lothar, qui est intéressant, mais tombe parfois un peu trop dans la caricature du vilain. Concernant les personnages secondaires l’Immortel m’a vraiment intéressé. Les autres membres des Hauts-Conteurs et des Noirs-Parleurs, j’avoue, n’apportent pas obligatoirement grand-chose à l’histoire ils servent juste à la conclusion.

La plume des auteurs se révèle toujours aussi efficace, vive et entrainante, nous plongeant directement, dès le premier chapitre, dans cette histoire. Un récit vraiment plaisant sans temps morts et plein d’aventure, même si certains passages m’ont paru un peu trainer en longueur, mais rien de bien grave. La conclusion se révèle vraiment explosive avec son lot de combats et d’action. Je reproche juste qu’on a l’impression, une fois la dernière page tournée, que ces deux années de malheur ont été oubliées en un claquement de doigts pour nos héros. En tout cas je lirai le cinquième et dernier tome avec plaisir.

En Résumé : J’ai passé un agréable moment avec ce roman, l’histoire se révèle toujours aussi vive, sans temps morts au démarrage vraiment rapide et prenant. Un récit qui se révèle aussi plus sombre, plus mature. Un tome charnière à travers ses révélations sur le livre de la peur ainsi que sur les Haut-Conteurs et les Noirs-Parleurs. L’univers se révèle toujours aussi solide et intéressant. Les personnages principaux continuent à se développer, par contre concernant les personnages secondaires, ceux qui cherchent à retrouver nos disparus, ils m’ont paru ne pas apporter énormément à l’histoire. L’écriture se révèle toujours aussi vive, efficace et entrainante, malgré parfois quelques longueurs. Mais voilà, je sais qu’il s’agit d’un livre jeunesse j’accepte donc sans soucis l’aspect manichéen, mais voilà ce tome va faire vivre à ns héros énormément des souffrances qui, je trouve, sont trop rapidement et facilement assimilés. C’est dommage. Je lirai tout de même le dernier tome sans soucis et avec plaisir pour connaitre la conclusion.

 

Ma Note : 7/10

Les Haut-Conteurs Tome 3, Coeur de Lune – Olivier Peru & Patrick McSpare

les hauts conteurs coeur de luneRésumé : Ravengen est une terre maudite, tous ses habitants vous le diront. Le seigneur Othon le Loup y a sauvagement tué sa femme, la douce Beatrix, avant de disparaître à son tour, en laissant de nombreux cadavres derrière lui. Quarante années plus tard, l’on murmure encore que le spectre de la Dame de Lune hante ces bois sombres, accompagnée de l’âme perdue de son bourreau. Happés par un tourbillon de folie et de sang, dans la chaleur torride de l’été germanique, les Haut-Conteurs, Roland Cœur de Lion et Mathilde la patiente, rejoints par le truculent Geoffroy Bouche-Goulue, vont tenter de percer les mystères de ce sinistre pays. Qui est cette Bête Dévoreuse, hurlant à la Lune et coupable de tant d’atrocités ? Amours secrètes, vengeances assassines, monstres démoniaques… Sous l’œil glacé de la pleine Lune, les évènements pourraient bien s’avérer fatals à nos héros…À Cœur de Lune, Cœur de Lion !

Edition : Scrinéo Jeunesse

 

Mon Avis : Après un premier tome qui se révélait agréable et efficace, sans non plus révolutionner le genre (ma chronique ici) et après un second tome qui se révélait un ton en dessous manquant légèrement de souffle et de surprises (ma chronique ), je me lance maintenant dans le troisième tome en espérant retrouver le même plaisir et le même côté divertissant que dans le premier tome. La couverture de ce tome reste dans la même thématique que les précédents et se révèle toujours, selon moi, sympathique et agréable.

Après nous avoir fait découvrir l’Angleterre puis la France cette fois les aventures de Roland vont nous emmener en Allemagne et plus précisément du côté de la Forêt Noire et de ses mystères. L’intrigue de ce tome va se révéler différente des deux précédents, pas de Page à retrouver, mais une intrigue, mélangeant amour et folie, vraiment plus complexe, plus dense et aussi plus sombre pour nos héros. Une histoire aux multiples facettes un mélange de vengeance, de pouvoirs et de trahisons vraiment efficaces et parfois surprenants, malgré, c’est vrai, une certaine linéarité et parfois une certaine simplicité, qui ne dérange en rien la lecture de ce tome tant on est happé. Une intrigue qui ne laissera pas à nos héros le temps de souffler et qui les amènera parfois à faire des choix pas toujours simples. Au final une histoire un peu plus adulte, plus complexe et surtout plus sombre qui m’a captivé assez facilement, même si elle garde les caractéristiques et légères accentuations liées au fait que ce soit un roman jeunesse.

L’univers mis en place par les auteurs est toujours aussi agréable, solide et sympathique à découvrir même s’il continue à se révéler sans grosses surprises. Après le vampire un nouvel être
démoniaque fait son apparition, certes le titre du livre l’annonce fortement, mais je trouve qu’il est bien amené et reste intéressant malgré peut être un ou deux points de mythologies qui ont eu du mal à passer. Par contre, l’univers se révèle lui aussi plus mature, plus sombre. Un univers Moyenâgeux avec ses seigneurs, ses paysans, ses castes et ses luttes de pouvoirs et de richesses qui amènent souffrances, domination et violences qui vont se révéler difficile à gérer surtout pour seulement trois haut-conteurs. Un univers qui colle enfin parfaitement à l’époque à laquelle se situe le roman. Alors, bien sûr, on est loin d’un univers à la Trône de Fer, mais tout de même un univers intéressant et assez sombre qui trouve rapidement son intérêt dans l’histoire.

Les personnages sont toujours égaux à eux-même, possédant cette jovialité et cette passion qui les caractérisent et qui fait qu’on se laisse facilement emporter par eux malgré un côté un peu trop simpliste et manichéen propre à la littérature jeunesse, ce qui n’a rien de mauvais ou de contraignant loin de là. J’attendais peut être juste un peu plus de réflexions et de complexité, surtout vu que l’intrigue et l’univers gagne en maturité et devient un peu plus sombre et aussi que nos héros sont confrontés à la mort, la souffrance de la population et des drames qui devraient les
changer plus en profondeur. Mais rien de bien méchant, car vu qu’il s’agit d’un livre jeunesse ça colle plutôt bien. On retrouve de toute façon avec plaisir Roland et Mathilde, ainsi que leurs joutes verbales et leurs taquineries. Par contre, l’histoire entre Roland et Elena m’a paru peut être un peu trop téléphonée.

Le style des auteurs reste toujours aussi fluide, simple, efficace et surtout très visuel, nous plongeant tout de même assez facilement dans leur histoire et leur intrigue pleine de surprises, d’action, de mystères et de combats. Le roman gagne doucement en maturité même si il reste tout de même très jeunesse par certains aspects comme certaines réflexions ou encore les personnages. Rien de bien gênant, car ce tome se révèle finalement un bon tome, efficace et prenant qui fait passer un bon moment de lecture et de détente et je ne demandais rien de plus. En tout cas un tome qui relève le niveau après un second tome que je trouvais un ton en dessous. La conclusion se révèle vraiment intéressante, surprenante et me donne vraiment envie de lire la suite.

En Résumé : J’ai passé un vraiment bon moment avec ce livre qui offre une intrigue plus complexe, plus mature et plus sombre que les tomes précédents. Alors, certes, le roman reste jeunesse, mais il se révèle vraiment agréable et efficace et on plonge facilement dans l’histoire tournant les pages avec un certain plaisir. L’univers reste toujours efficace et solide malgré un ou deux points qui ont eu, pour ma part, du mal à passer. Les personnages sont toujours aussi passionnant et efficaces malgré le fait qu’ils restent tout de même assez simpliste surtout devant les aspects plus matures et sombres de l’histoire qui aurait peut-être mérité un peu plus de réflexions. La plume des auteurs est toujours aussi fluide et captivante ce qui fait qu’on se laisse tout de même facilement porter par le fil de l’histoire et la conclusion, intéressante et surprenante appelle vraiment à lire la suite.

 

Ma Note : 7,5/10

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