la-zone-sentinelles.jpg Résumé : Depuis 2019, 95% de la population britannique a disparu… En 2067, dans un village d’Angleterre, Lawrence est le seul à avoir déjà franchi les frontières du territoire, le seul encore à ne pas rejeter toutes les connaissances du passé. Il est craint et critiqué par les villageois, pour qui la disparition de l’ancien monde est due à l’orgueil des hommes et à leur mépris de Dieu… Malgré cela, Lawrence a une élève, la jeune Keira, à qui il essaie d’apprendre à lire et à écrire. Lorsque celle-ci disparaît avec deux de ses amis, après avoir subtilisé une des dernières cartes du pays, Lawrence se sent responsable. Il n’a plus le choix, il va devoir sortir de sa retraite et partir pour les sauver, affronter ce qu’il ne voulait plus revivre dans ce monde dévasté.

Edition : Glénat

 

Mon Avis : Vu que depuis quelques temps je reviens doucement dans la lecture de bandes dessinées je me laisse donc facilement tenter par des séries qu’on me conseille à droite, à gauche et après que mon libraire m’ait conseillé Sillage en série Space Opera, cette fois il m’a conseillé La Zone comme série Post Apocalyptique. Je suis donc reparti avec le premier tome histoire de me rendre compte de ce que pouvait proposer cette BD. De plus l’image de couverture est vraiment, selon moi, réussie et magnifique avec cette vision d’un lendemain apocalyptique saisissant.

Dés les premières planches je me suis trouvé fasciné par cette BD grâce à un graphisme des plus réussi et des plus travaillé et soigné. On retrouve un trait vraiment détaillé, efficace et réaliste et, malgré quelques cases qui m’ont paru un ton en dessous, se révèlent vraiment de haut niveau. Les décors et les paysages post-apocalyptiques sont vraiment d’une grande réussite et nous plonge quand même facilement dans ce monde futuriste. Les personnages sont très bien représentés, vivants et pleins d’émotions. Je trouve juste dommage que les couleurs manquent parfois un peu de punch et paraissent parfois légèrement fades, mais bon rien de bloquant pour la lecture et l’immersion. Par contre, les premières images nous présentent le héros qui possède une
bibliothèque immense qui fait rêver tout amoureux des livres.

Non, là où se situe le problème c’est plus dans l’intrigue, très vite on se rend compte que l’histoire est d’un classicisme sans grande originalité, ce qui en soit n’est pas toujours dérangeant, cela n’empêche pas trouver des histoires solides et efficaces, mais voilà, ici, l’auteur a du mal à y mettre sa patte personnelle et avance dans son récit en ne donnant quasiment aucun indice pour tout balancer sur les deux dernières pages et crée une sorte de cliffangher qui appelle à lire la suite. Ca donne vraiment l’impression que le rythme est mal géré, n’arrivant pas à créer cette tension qui monte au fil des pages pour véritablement happer le lecteur et les révélations finales donnent plus l’impression au lecteur d’un cliffangher balancé là pour donner l’envie d’acheter la suite plus que dans la continuité du roman. Alors, tout n’est pas à jeter dans l’histoire, le peu de point développés par l’auteur paraissent intéressants entre écologie, apocalypse et la nature qui reprend ses droits, l’aventure et le voyage des héros ne manque pas de mouvements et d’action, le problème vient juste du rythme dans les révélations et les explications.

Les personnages restent intéressant à découvrir au fil des pages, mais, pour le moment, paraissent encore assez nébuleux, on ne sait pas grand-chose d’eux et de leurs passés, surtout du héros, qui a l’air d’en savoir plus qu’il le fait croire. Par contre, pour le moment ils manquent quand même, à mon goût, de charisme et de prestance, comme s’ils n’arrivaient pas à s’imposer dans l’histoire et au lecteur, mais rien de bien méchant. Les personnages secondaires sont efficaces entre les peuples qui veulent simplement vivre tranquillement leurs vies sans déranger personne et
les tribus de gens qui survivent par la violence on retrouve bien les caractéristiques d’un monde post apo présenté de façon solide et efficace.

L’univers retranscris par l’auteur ne manque pas de charme et d’attrait malgré son côté classique. Le retour vers l’ignorance et la survie ou les zones violentes et barbares sont efficaces et le tout reste agréable. La réadaptation de l’humanité ne manque pas d’intérêt.  Par contre, ce qui m’a surpris c’est l’utilisation, comme conglomérat financier dominant, du nom de « Winch », soit il y a un rapport avec Largo soit l’auteur m’a paru manqué grandement d’originalité.

En Résumé : Je sors donc de ce premier tome un peu sur ma faim je dois bien l’avouer, je m’attendais sûrement à quelque chose de différent. Ça reste sympathique à lire, mais voilà l’auteur ne sort jamais des sentiers battus des histoires de Post Apocalyptique comme s’il ne cherchait jamais à vouloir y apporter sa patte et ses nouveautés, de plus l’histoire est mal rythmé car on n’apprend rien pendant un long moment avant de tout balancer sur la fin avec un cliffangher pour limite faire acheter la suite. Les personnages sont intéressants à découvrir même si on aimerait en savoir, mais ils manquent quand même un peu de charismes. Par contre, les graphismes sont vraiment de haut niveau avec un trait vraiment soigné et efficaces et des décors apocalyptiques vraiment frappants, dommage que parfois les couleurs paraissent un peu fades. En gros un premier tome sympathique, sans surprise, qui possède ses défauts et ses qualités. Je lirai le second tome pour me faire un avis plus précis.

 

Ma Note : 6,5/10