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Bifrost n°73 – Spécial H.P. Lovecraft

bifrost 73 HP LovecraftEdition : Le Bélial’

 

 

 

 

 

Mon Avis : Encore un nouveau numéro de Bifrost, il s’agit du dernier publié, sorti au mois de janvier et qui cette fois se lance dans le décryptage d’un auteur connu pour ses récits, mélange de fantastique et de terreur, je parle bien entendu de H.P. Lovecraft. Un auteur qui a toujours réussi à me captiver et me faire frissonner en jouant plus sur l’imagination et l’ambiance que la description et le sanglant. Alors j’avoue, je suis légèrement déçu, le magazine a beau être consacré à l’auteur aucune nouvelle de lui n’est présente, choix de l’éditeur car tous les textes sont encore disponibles, ce qui est compréhensible, mais une lettre ou deux de l’auteur aurait pu être sympathique. On retrouve donc des textes de Thomas Day, Claude Ecken, Céline Zufferey et China Miéville. À noter la couverture, illustrée par Nicolas Fructus, qui est vraiment magnifique selon moi.

Forbach de Thomas Day : Une nouvelle très Lovecraftienne dans son univers, mais aussi dans sa construction, qui nous plonge dans une histoire d’héritage qui cache de lourds secrets. L’un des points les plus intéressants de cette nouvelle est sa narration à rebours qui part du présent et remonte dans le passé pour dévoiler au lecteur l’origine du mystère et des horreurs qui se cachent à Forbach. Mais surtout l’auteur a vraiment réussi à rendre cette ambiance angoissante, sombre avec son lot de puissance qui dépasse l’entendement qui sied si bien à Lovecraft, même dans la mythologie, et laisse une fin ouverte qui fait froid dans le dos. Un texte réussi qui m’a accroché dès le début et m’a fait tourner les pages pour en apprendre plus même si, j’avoue, je l’ai trouvé un tout petit peu moins incisifs que les dernières nouvelles que j’ai lu l’auteur.

Une Épouvantable Odeur de Lavande de Claude Ecken : Cette nouvelle est plus fantastique que terrifiante, difficile de la lier complètement à Lovecraft. En tout cas elle se révèle plaisante à lire. On suit un homme qui a été agressé et qui a perdu la mémoire. Pour l’aider à la retrouver il va suivre une thérapie olfactive, la mémoire étant liée aux odeurs. Un récit qui ne manque pas de charme et offre son lot de mystères et de rebondissement. C’est sur la construction du personnage que l’auteur m’a captivé, certes l’amnésie est courante dans l’écriture, mais à travers ses flashbacks il a tout de même réussi à me surprendre et à me donner envie d’en savoir plus. Dommage que le lecteur se rend un peu trop rapidement compte de la conclusion qui se dessine, peut-être que le texte est trop long. Malgré cela l’ensemble reste sympathique à lire.

Géomorpho de Céline Zufferey : Cette fois on rentre dans le cyberpunk, genre qui est encore plus éloigné de Lovecraft, mais surtout, je dois l’avouer, ce texte ne m’a pas accroché du tout. Bifrost cherche sûrement à mettre en avant de nouveaux écrivains et propose, ce qui parait être, le premier texte de cet auteur, mais voilà ça se sent clairement. Je pense qu’un véritable travail de fond aurait dû être mené, car entre un style un peu mou, une histoire de vengeance classique et pas mal d’aspects qui tombent dans la caricature et ne sont jamais expliqués, comme par exemple les riches en haut et pauvres en bas, le bad-boy ou encore la jeune bourgeoise qui cherche à se faire dévergonder, je n’ai jamais réussi à rentrer dans ce texte. Pourtant, l’auteur a l’air de posséder une imagination débordante. Dommage.

Les Détails de China Miéville : L’un des meilleurs textes du recueil avec celui de Thomas Day, cette nouvelle revient vers une ambiance à la Lovecraft pour nous plonger dans le quotidien d’un jeune garçon qui va tous les jours apporter à manger à Mme Miller qui vit recluse dans son appartement. Un texte qui joue fortement sur la vérité, qui se dévoile lentement au fil des pages et des indices que l’auteur distille au fur et à mesure, mais aussi sur les genre, comme souvent avec l’auteur, se situant entre thriller, fantastique et frisson. L’ambiance proposée se révèle vraiment moite, oppressante avec dès le départ ce sentiment de tension, de frisson qui monte au fil des pages pour aboutir à cette conclusion percutante. Un texte qui fait aussi réfléchir sur ce qu’on voit, qu’on imagine et ce qui est caché. L’auteur joue justement entre folie, vérité et maladie pour laisser ouverte certaines questions, que ce soit sur Mme Miller elle-même ou encore sur l’ivrogne, ce qui oblige le lecteur à se faire sa propre idée, sa propre croyance même si l’auteur en dit parfois un peu trop selon moi.

Dans la suite du magazine on retrouve, comme d’habitude, les critique des livres ainsi qu’un article intéressant sur deux livres de SF écrits pas des dames qui m’a donné envie d’en apprendre plus sur ces textes. On n’oublie pas la parole donnée à un libraire, cette fois le Libraire de Scylla et Charybde qui offre une interview vraiment captivante aussi bien sur son travail que sur l’avenir du métier. Vient ensuite le gros morceau, le dossier sur Lovecraft qui se révèle vraiment réussi, complet, passionnant et qui vient justement tordre le cou à certaines fausses idées qui restent accrochées à l’auteur, nous dévoilant sa vie, ses influences, une analyse de ses écrits ou encore une explication sur les mythes que l’auteur a développé. L’article scientifique vient analyser de façon pertinente le film Pacific Rim  et pour finir on retrouve les gagnants du prix des lecteurs 2013. Un numéro de Bifrost très intéressant pour bien démarrer l’année.

 

Ma Note : 7,5/10 (Note ne reposant que sur les nouvelles)

Bifrost n°72 – Spécial Ray Bradbury

bifrost 72 ray bradburyEdition : Le Bélial’

 

 

 

 

 

Mon Avis : Depuis quelques mois je me suis lancé dans la lecture des différents Bifrost qui traînaient dans ma bibliothèque. Je continue donc avec ce numéro 72 qui est consacré à un auteur connu et reconnu, Ray Bradbury auteur prolifique, dans le milieu de l’Imaginaire pour des œuvres telles que Fahrenheit 451, L’Homme Illustré, Les Chroniques Martiennes, mais qui a aussi publié de nombreux écrits dans différents genres. Un auteur que j’ai pas mal lu durant mon adolescence et dont il serait intéressant que je me replonge dans son œuvre avec un regard aujourd’hui différent. À noter aussi la très belle couverture illustrée par Adrien Police. Ce magazine contient trois nouvelles de Ray Bradbury, ainsi que deux autres textes, de Christian Léourier et de Jean-Philippe Depotte.

Le Cercueil de Ray Bradbury : Voilà une nouvelle qui va plonger le lecteur dans une rivalité fraternelle entre l’ainé riche, malade et proche de la mort qui construit sa dernière invention et le plus jeune sans emploi qui vit au crochet de son frère et qui va chercher à voler le dernier travail de son frère pour enfin pourvoir profiter de sa vie. Une jalousie dévoilée de façon cynique et efficace par l’auteur, qui se révèle sympathique malgré son côté tout de même très prévisible. Rien d’exceptionnel, mais un texte qui se lit bien et divertit.

Le Réveil des Hommes blancs de Christian Léourier : La meilleure nouvelle du magazine, selon moi, qui nous plonge dans l’univers habituel de l’auteur celui de Lanmeur. Un texte qui nous fait découvrir une planète qui a été abandonnée et redécouverte par les hommes de Lanmeur, qui vont alors chercher à la coloniser. Mais la planète a-t-elle vraiment été abandonnée? On se retrouve vraiment happé par ce texte efficace et attachant qui nous présente une planète vraiment intéressante. Un récit qui, comme à son habitude avec l’auteur, se révèle vraiment humain montrant l’Homme dans ses plus grandes qualités, mais aussi dans ses pires défauts. Après tout l’Homme restera toujours égal à lui-même. Un texte sur la tolérance, le respect et l’acceptation des autres. Mais surtout un univers toujours aussi riche et fascinant à découvrir au fil des pages, le tout présenté à travers une plume dense et poétique. Cette nouvelle a d’ailleurs gagné le Prix des lecteurs de Bifrost 2013, catégorie nouvelle francophone et elle est disponible gratuitement en ebook jusqu’au 21 février.

Un Petit Voyage de Ray Bradbury : De nouveau une courte nouvelle de Bradbury nous présentant une vielle femme, fervente croyante, qui croit acheter un ticket pour rejoindre une fusée et rencontrer Dieu. Je n’ai pas vraiment accroché à ce texte qui me parait le plus faible du magazine. On y retrouve bien le côté cynique déjà présent dans la première nouvelle, mais l’ensemble n’a pas réussi à me convaincre et surtout se révèle extrêmement prévisible même dans sa chute. Je pense que ce texte est aussi un texte d’époque qui devait plus toucher son lecteur au moment où l’espace se révéler beaucoup plus mystérieux que maintenant, ce qui permettait sûrement de mieux comprendre la fascination de cette vieille dame et donc de plus facilement s’accrocher à elle.

Le Pacha de Jean-Philippe Depotte : J’avoue je possède deux livres de l’auteur qui sont dans ma PAL et que je n’ai pas encore lu, honte à moi. Je profite donc ainsi de cette nouvelle pour découvrir sa plume. On retrouve ici une nouvelle, mélange de conte et de théâtre, qui nous présente un maître et son valet partant en mission pour l’Empreur. Un récit fortement tinté d’aspect historique cohérent et efficace ou vient se mélanger le mystère. L’univers mis en place sombre, violent et magique est vraiment intéressant. Le tout se révèle bien mené, avec des rebondissements efficaces et dialogues réussi, mais la fin, prévisible et avec quelques légères incohérences selon moi, empêche ce récit d’être excellent. Ça reste tout de même un bon texte qui me donne envie de découvrir d’autres récits de l’auteur.

La Grande Roue de Ray Bradbury : Sûrement ici la meilleure nouvelle de Ray Bradbury publiée dans ce magazine. En grande partie, il faut bien l’admettre, par l’ambiance un peu sombre, angoissante et pleine de frissons avec cette fête foraine, cette grande roue mystérieuse et cette pointe de fantastique, qui fait que j’ai clairement accroché à cette histoire. Cette ambiance m’a même rappelé certains romans d’horreur de mon adolescence. Un texte efficace et prenant ou deux enfants vont tenter d’aider une vieille dame qui vient de perdre son enfant de ne pas se faire dépouiller. Certes la chute reste prévisible mais l’ensemble est vraiment captivant et parfaitement maîtrisé pour plaire au lecteur.

 

Concernant le reste du magazine on retrouve un article sur le mythe des hommes-poisson que j’ai trouvé un peu léger même s’il permet de découvrir un manga et un roman sur ce thème qui ont l’air vraiment intéressant. On retrouve aussi un dossier vraiment complet sur Ray Bradbury que j’ai trouvé vraiment passionnant et m’a permis de découvrir un auteur encore plus hétéroclite que je le pensais. Enfin toujours un article scientifique, cette fois sur les exoplanètes, qui se révèle captivant. Dans l’ensemble, même si j’ai trouvé que deux des nouvelles de Bradbury étaient un peu anecdotiques, on a là un bon magazine qui m’a donné envie de replonger dans la bibliographie de l’auteur de Chroniques Martiennes. À noter que le Bifrost 73 spécial Lovecraft est déjà dans ma PAL.

Ma Note : 8/10 (Note ne reposant que sur les nouvelles)

Bifrost n°71 – Spécial Michel Pagel

bifrost 71Edition : Le Bélial’

 

 

 

 

 

Mon Avis : Je continue ma lecture des différents Bifrost qui se promènent dans ma PAL depuis quelques temps, avec cette fois ce numéro consacré à Michel Pagel auteur français dont j’avoue ne pas avoir encore lu un seul écrit. Il faut bien un début à tout, surtout que le dossier est en soi assez complet permettant ainsi de se faire un avis sur l’auteur. En tout cas je dois dire que la couverture, illustrée par David Lecossu, est vraiment magnifique. Ce 71ème Bifrost est composé de trois nouvelles d’auteurs différents.

Cosplay de Michel Pagel : À travers cette nouvelle l’auteur nous propose de plonger dans un monde futuriste où la télé réalité, ainsi que le Cosplay, sont poussés à son paroxysme. Un univers où chaque personne se choisit un personnage à vivre toute sa vie et où les plus proches de leurs rôles sont élus par le public. Un texte qui se révèle glaçant et qui happe rapidement et facilement le lecteur dans cette histoire, mais qui fait aussi réfléchir le lecteur sur la popularité ainsi que sur le paraitre que chacun cherche à renvoyer. On suit la trajectoire diamétralement opposée de deux personnages qui nous offrent une vision complètement différente de ce monde et des besoins de chacun. Les personnages se révèlent travaillés avec une plongée dans la vision qu’ils montrent aux caméras, mais aussi leur ressenti intérieur qu’ils se doivent de cacher. Un style qui se trouve être vraiment simple, efficace et entrainant. Les jeux de pouvoir se révèlent eux aussi passionnants. Mon seul problème, qui m’a empêché de trouver cette lecture excellente, je n’ai jamais, de mon point de vue personnel, complètement accroché à l’univers. Un monde où on a tous la tête d’un « personnage » m’a paru trop improbable. Ajouter que j’ai trouvé les héros cosplay un peu vieillots (Zorro, Barbie, Ken, Superman, Spirou, …) il manquait des héros plus récents.

Le Choix du Quêteur de Thierry Di Rollo : Cette nouvelle nous plonge dans un univers futuriste où un second dans un vaisseau spatial menace sous la folie de tout faire exploser. Une nouvelle qui m’a bien accroché et dont je ne vais pas trop en révéler pour ne pas gâcher le plaisir de la lecture, ce qui serait dommage. Une histoire qui se révèle dans une première partie vraiment efficace, technologiquement accrocheuse et bien porté par des personnages qui nous dévoilent les conséquences du mal de l’espace. Entre folie et raison dur de déterminer qui a véritablement raison de qui a tort. Dans la seconde partie on rentre dans un processus plus émotionnel avec la découverte de la vérité sur ces holums et surtout un personnage, qui prend de l’ampleur et nous dévoile un monde assez aseptisé. Mais c’est surtout ce message sur les holums qui se révèle intéressant, avec cette question de leur existence et leur devenir. Une bonne nouvelle mais qui se révèle être un peu trop linéaire et qui surtout est peut-être légèrement trop longue sur la fin à mon goût.

L’Homme de Paul McAuley : Cette nouvelle nous plonge dans la vie de Ziyi, une femme qui a quitté la Terre pour vivre dans un nouveau monde colonisé, fuyant ainsi une crise mondiale destructrice. Elle se retrouve à survivre en fouillant une plage à la recherche d’artefact, jusqu’au jour où un homme, nu, vient frapper à sa porte. C’est cette rencontre qui fait la force du texte, une rencontre forte, pleine d’émotion et de sentiment, mais qui va surtout nous dévoiler une humanité qui se révèle toujours aussi égoïste, avare et insensible qui ne cherche qu’à détruire plutôt qu’à se découvrir et à partager. Une rencontre pleine de non-dits sur la force de l’amitié et de la simplicité. Viens aussi me mystère que porte cet inconnu dont on ne sait rien et qui va se dévoiler au fur et à mesure des pages. Un inconnu aux valeurs simples et intéressantes, qui vit sa vie comme elle vient, n’ayant peut-être pas non plus le choix. Le tout est bien porté par un style efficace et soigné. La conclusion se révèle enlevé et entrainante. Avant ce texte je ne connaissais pas l’auteur, mais je lirai sans soucis d’autres textes de lui.

 

Concernant le reste du magazine, une introduction vraiment intéressante nous offre une vision de la littérature du genre pas toujours resplendissante, mais qui laisse présager, pourquoi pas, de bonnes choses dans l’avenir. Comme je l’ai dit le dossier sur Michel Pagel est vraiment intéressant. Les conseils pour survivre à un contact alien se révèlent plein d’humour et l’interview de la libraire de L’Antre Monde est vraiment intéressante. Au final un bon Bifrost que j’ai trouvé aussi un peu plus équilibré que celui sur George R.R. Martin, les chroniques prenant un peu moins de place. Il me reste encore à lire le dernier magazine sorti, celui consacré à Ray Bradbury.

 

Ma Note : 8/10 (Note ne reposant que les nouvelles)

 

chalengeChallenge JLNN 23ème lecture

Bifrost n°67 – Spécial George R.R. Martin

bifrost 67 george r.r. martinEdition : Le Bélial’

 

 

 

 

 

Mon Avis : Depuis peu j’ai décidé de me lancer dans la lecture de Bifrost qui, pour ceux qui ne seraient pas au courant, est le magazine des mondes imaginaires. J’ai donc dans ma PAL depuis quelques mois quatre revues qui attendaient mon bon vouloir pour être lu. Alors, bien entendu, je ne vais pas me lancer dans la chronique du magazine en soit, j’aurai peur de tourner en rond après chaque numéro, mais bien des nouvelles qu’on y retrouve. Ce 67ème numéro spécial George R.R. Martin, contient trois nouvelles, deux de l’auteur vedette et une de Léo Henry. À noter la magnifique couverture de Elian Black’Mor.

Retour aux Sources de George R.R. Martin : Cette nouvelle nous offre une histoire intéressante, dans un univers où on peut manipuler les morts et sont devenus une main d’œuvre gratuite, inusable et sans contraintes. On va suivre ainsi la vie d’un homme à la recherche d’amour. J’ai vraiment été fasciné par cette nouvelle qui se révèle passionnante, le tout à travers un mélange d’émotion qui va saisir le lecteur et faire qu’il s’attache complètement au héros. L’univers construit par l’auteur, nous présente aussi, d’une certaine façon, une nouvelle vision des morts-vivants, et se révèle vraiment passionnant, dense, complexe et surtout offre certains axes de réflexions intéressants comme sur le travail à moindre coût ou encore l’exploitation. On suit avec grand plaisir cette chronique douce-amère, intelligente sur cette quête qui semble impossible à notre héros. Au final une nouvelle sombre, cynique et captivante, qui sait aussi être attachante et drôle. Une réussite.

1997, ou Comment les Hommes ont Perdu la Guerre Galactique de Léo Henry : Cette nouvelle nous propose de retrouver deux enfants qui s’inventent un monde imaginaire où ils éliminent les aliens. En grandissant leurs chemins vont se séparer complètement. J’avoue que j’ai été surpris par ce texte qui se révèle vraiment accrocheur et efficace. Je ne savais pas trop où voulait nous emmener l’auteur, sachant parfaitement faire évoluer son histoire sans trop en dévoiler jusqu’au moment où tout va basculer. L’auteur joue magnifiquement bien sur cette séparation infime entre ce qui est réel de ce qui ne l’est pas. Le lecteur se met même à douter. Autre point qui a fait que j’ai accroché à cette nouvelle c’est que je me suis complètement retrouvé dans cette jeunesse et ses clins d’œil. Une nouvelle, nerveuse passionnante et pleine de surprises.

Le Régime du Singe de George R.R. Martin : Cette nouvelle nous propose de suivre un homme, obèse, amoureux de la nourriture, mais qui cherche à maigrir, jusqu’au jour où il découvre le régime du singe. Cette nouvelle nous offre ici un axe de réflexion intelligent et soignée sur l’acceptation des autres, mais aussi sur les normes imposées insidieusement par la société pour être accepté, rentrer dans le moule. Une nouvelle qui prend son temps à démarrer, mais qui au fil des pages monte lentement en tension pour vraiment happer le lecteur jusqu’à cette conclusion, certes qui se révèle d’une certaine façon logique, mais vraiment passionnante. Un texte noir, sombre, cynique qui se révèle soigné, efficace et qui ne devrait pas laisser le lecteur indifférent.

 

Je fais juste un point rapide sur le magazine. Le dossier sur George R.R Martin se révèle intéressant et permet de découvrir l’auteur et sa bibliographie, même si pour les fans elle n’apporte rien de nouveau non plus. « L’interview des libraires » de la librairie Critic (dont j’ai été adepte lors de mon passage à Rennes) se révèle intéressante et l’explication de Roland Lehoucq sur l’antigravité vraiment accessible et passionnante. Non, là où j’ai bloqué par contre, c’est qu’un quart du magazine est consacré à des chroniques de livres, mais aussi sur les huit pages de Pierre Stolze simplement pour mettre en avant qu’il n’a pas aimé 1Q84 de Murakami. Moi j’ai bien aimé 1Q84, je peux comprendre qu’on n’aime pas, aucun soucis, mais cela méritait-il huit pages là-dessus? j’en doute. Au final je suis content de ma lecture de ce Bifrost et j’en ai trois autres en attente dans ma PAL.

 

Ma Note : 8,5/10 (Notation qui ne repose que sur les nouvelles)

 

chalengeChallenge JLNN 18ème lecture

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