Les Annales du Disque-Monde Tome 1, La Huitième Couleur – Terry Pratchett

la huitieme couleurRésumé : Dans une dimension lointaine et passablemement farfelue, un monde en forme de disque est juché sur le dos de quatre éléphants, eux-mêmes posés sur le dos d’une tortue.
A Ankh-Morpork, l’une des villes de ce Disque-Monde, les habitants croyaient avoir tout vu. Et Deuxfleurs avait l’air tellement inoffensif, bonhomme chétif fidèlement escorté par un Bagage de bois magique circulant sur une myriade de petites jambes.
Tellement inoffensif que le Praticien avait chargé le calamiteux sorcier Rincevent de sa sécurité dans la cité quadrillée par la guilde des voleurs et celle des assassins; mission périlleuse qui va les conduire loin : dans une caverne de dragons et peut-être jusqu’aux rebords du disque.
Car Deuxfleurs appartenait à l’espèce la plus redoutable qui soit : celle des touristes.

Edition : L’Atalante

Poche : Pocket

 

Mon Avis : Terry Pratchett fait parti des auteurs majeurs de la Fantasy humoristique et Les Annales du Disque-Monde est considéré comme son œuvre majeur. Actuellement 33 tomes de cette série sont déjà sortis. J’avais déjà lu les trois premiers il y a des années de ça et j’avais passé un excellent moment, mais comme à l’époque j’empruntais plus les livres que ne les achetais j’ai jamais vraiment trouvé la suite. Donc quoi de mieux que les rééditions de ces livres par Pocket avec les illustrations, que je trouve superbe, de Marc Simonetti pour ce lancer pleinement dans ce cycle.

Imaginez un monde en forme de disque posé sur le dos d’une tortue. Imaginez une ville où va se rencontrer Rincevent, pseudo-mage de son état, et Deuxfleurs, étranger, qui vient faire du tourisme et rencontrer de véritables héros. Qu’est ce qui ressort de tout ça? Une histoire totalement loufoque, complètement barré où on rigole quasiment du début à la fin. Les séquences sont plus farfelues les unes que les autres. L’auteur jouant sur les quiproquos et les jeux de mots les plus farfelus possibles et les plus absurdes, mais aussi sur les clichés du genre.

Il faudra par contre braver le début qui peut paraitre un peu obscur et nébuleux tant l’auteur nous plonge dans son univers sans vraiment nous fournir toutes les explications. Rien de bien gênant, on trouve assez rapidement ses marques mais il faut quand même un léger temps d’adaptation. Ne cherchez pas la logique dans ce livre, l’auteur fait tout pour faire rire son lecteur et ça marche. Mais voilà la logique a beau être parfois absente, l’histoire reste totalement cohérente et travaillée. L’auteur n’a pas a justifié son intrigue, elle coule toute seule devant l’absurde des situations.

Comment ne pas s’attacher à Rincevent ce soit disant mage qui ne connait qu’un seul sort, personnage lâche, égoïste et vénale qui doit se trainer Deuxfleurs un touriste plein d’or qui vient découvrir la vie des héros dont il a tant entendu parler, qui se fourre toujours dans des situations complexes et délirantes. A ces héros s’ajoutent des personnages de second rôles complètement atypique et déjanté entre Hrun le héros barbare aux compétences intellectuelles limités, les dieux qui jouent avec les hommes ou encore la Mort personnage au combien captivant et délirant.

En fait le plus dur pour apprécier ce livre va être d’accroche à l’humour de l’auteur, un humour potache, absurde et burlesque, mais un humour anglais, bourré de clins d’oeils et tordant le coup
à tous les clichés de la Fantasy. Si on n’accroche pas à ce genre d’humour alors autant ne pas se lancer dans cette aventure. En tout j’ai souris du début à la fin, voir même bien rigolé devant les aventures de nos héros, comme par exemple l’arrivé de nos héros dans un monde parallèle ou volent des avions et où Deuxfleurs devient Zweiblumen (ce qui signifie Deuxfleurs en allemand); quand je vous disais que c’était loufoque, en tout cas ça m’a bien fait rigoler.

Mon seul reproche vient du fait que des fois l’auteur prend son temps pour poser sa situation et s’attarde des fois sur des descriptions et des explications, rien de grandement dérangeant juste que la blague se fait parfois désirer, surtout vers le milieu du livre avant de finir tambour battant et d’appeler à découvrir la suite une fois la dernière page tournée. La plume de l’auteur est complètement barré, efficace et arrive à nous décrire un univers cohérent aux milieux de toutes ses absurdités qui nous font sourire. J’ai hâte de découvrir la suite.

En Résumé : Vous aimez l’humour loufoque, déjanté et British alors comme moi vous devriez passé un bon moment de lecture avec ce tome ou les gags s’enchainent avec brio et efficacité. On sourit du début à la fin devant les situations où s’embarquent des personnages complètement farfelus et attachants. L’auteur joue sur les clins d’oeils et tord le cou avec humour et efficacité aux clichés de la fantasy pour le plus grand plaisir des lecteurs. Mon seul reproche il faut un petit temps d’adaptation pour apprécier pleinement l’univers et aussi un petit coup de mou vers le milieu du livre, mais rien de vraiment dérangeant.

 

Ma Note : 8/10

Précédent

Alter Ego, Camille – Renders & Lapières & Reynès & Benéteau

Suivant

Jade – Jay Lake

  1. Tu as raison de signaler quelques longueurs. Mais une fois qu’on les a dépassées, quel bonheur ! J’en suis à plus de vingt tomes !

  2. J’ai adoré ce livre et tous les autres de Pratchet. Pour moi, c’est une référence.

  3. Je suis bien contente que tu aies apprécié ta lecture ! Et tu verras, ça va en s’améliorant 😀

    Trois soeurcières (T6) et Au Guet ! (T8) sont pour le moment mes tomes préférés. Par contre, il ya deux semaines j’ai lu Pyramides (T7) et je ne l’ai que très moyennement aimé.
    En tout cas, j’attends tes retours sur tes futurs Pratchett avec hâte !

  4. blodhorn

    un classique du genre! la rencontre entre la fantasy traditionnelle façon ADD et l’humour des monty python avec mille référence à la littérature classique (peut être pas dans ce tome là mais dans
    les suivants, oui)
    Grace soit rendu à Pratchett d’avoir su marié tous ces éléments avec finesse et dans un style agréable.

  5. Anésidora

    Un jour je me mettrais au Annales du Disque monde, un jour ! J’ai Mortimer qu’une amie m’avait donné mais j’hésite entre le commencer ou me procurer la Huitième Couleur !

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

© 2010 - 2024 Blog-o-Livre