Étiquette : space opera

Space Opera – Catherynne M. Valente

Résumé : A century ago, the Sentience Wars tore the galaxy apart and nearly ended the entire concept of intelligent space-faring life. In the aftermath, a curious tradition was invented-something to cheer up everyone who was left and bring the shattered worlds together in the spirit of peace, unity, and understanding.
Once every cycle, the civilizations gather for the Metagalactic Grand Prix – part gladiatorial contest, part beauty pageant, part concert extravaganza, and part continuation of the wars of the past. Instead of competing in orbital combat, the powerful species that survived face off in a competition of song, dance, or whatever can be physically performed in an intergalactic talent show. The stakes are high for this new game, and everyone is forced to compete.
This year, though, humankind has discovered the enormous universe. And while they expected to discover a grand drama of diplomacy, gunships, wormholes, and stoic councils of aliens, they have instead found glitter, lipstick and electric guitars. Mankind will not get to fight for its destiny – they must sing.
A one-hit-wonder band of human musicians, dancers and roadies from London – Decibel Jones and the Absolute Zeroes – have been chosen to represent Earth on the greatest stage in the galaxy. And the fate of their species lies in their ability to rock.

Edition : Corsair

 

Mon Avis : Vous devez le savoir si vous suivez ce blog régulièrement, je suis un grand admirateur des écrits de Catherynne M. Valente au point que je ne rate jamais ses nouvelles publications. Il faut aussi, d’ailleurs, que je trouve le temps de me mettre à jour sur ses anciennes publications en ayant certaines déjà dans ma PAL donc son cycle jeunesse sur Fairyland. Je trouve que l’autrice possède une voix particulière et une imagination débordante, ce qui fait qu’elle offre toujours des romans un peu à part, mais qui arrivent toujours à me toucher et me plaire. Ainsi le concept de base de ce Space Opera n’est pas de parler du genre en lui-même, du tout, mais d’écrire un roman de SF en ayant pour base l’Eurovision. Space Opera est ainsi à prendre au sens littéral du terme.  Concernant l’illustration de couverture, elle n’a rien, je trouve, de franchement exceptionnelle, même si elle colle plutôt bien avec l’univers mis en place. Disons que si je ne connaissais pas l’autrice, je ne me serai pas obligatoirement arrêté devant.

Dominium Mundi, Tome 2 – François Baranger

dominium mundi livre 2Résumé : 2205. C’est le débarquement. Les troupes de l’Empire Chrétien Moderne se déploient dans les plaines arides d’Akya du Centaure.
A l’arrière, Albéric Villejust organise la rébellion qui gronde parmi les inermes.
De leur côté, Tancrède de Tarente et Clorinde ont retrouvé l’amour, une foi inébranlable, et comptent mener à bien leur mission, au nom du tout-puissant Pape Urbain IX. En tant que méta-guerriers, la prise de l’ultime tombeau du Christ repose en grande partie sur leurs épaules.
Mais sous l’implacable soleil centaurien, rien n’est gravé dans le marbre. Alors que les rebelles se cachent et s’organisent dans le désert, que les Atamides se révèlent plus dangereux que prévu, les luttes de pouvoir s’intensifient et des forces nouvelles s’agitent dans l’ombre. De ces zones obscures dépendront l’avenir d’Akya, des nouveaux Croisés et, à plus grande échelle, de peuples entiers…

Edition : Critic

 

Mon Avis : Après un premier tome qui m’avait offert un bon moment de lecture grâce à un Space-opéra efficace et entrainant, cela malgré quelque grosses ficelles et parfois une impression que l’auteur veut trop en faire (ma chronique ici), j’avais hâte de voir ce qu’allait bien nous proposer la suite et fin de cette série et surtout obtenir les réponses aux nombreuses questions qui restent encore en suspend. Tout comme celle du tome précédent, je trouve la couverture, illustrée par l’auteur lui-même, vraiment sublime.

Le premier tome ayant servi à poser les bases et à bien présenter les personnages, on rentre dans ce second tome directement. Les humains ont atterris sur Akya du centaure et ont juste le temps de bâtir une Nouvelle Jérusalem avant de se lancer enfin dans cette guerre de reconquête tant attendue pour y libérer le tombeau sacré. La première partie est sauvage, guerrière, palpitante qui fait qu’on tourne les pages rapidement pour suivre ces batailles, cette grande guerre, le tout agrémenté tout de même de réflexions intéressantes sur son utilité. Puis arrive une seconde partie, plus posée on va dire, mais qui se révèle tout de même haletante où les secrets vont se révéler et où la vérité va éclater remettant en cause énormément de choses. Elle nous permet aussi de découvrir les Atamides, un peuple à la fois proche et éloigné de l’homme. Dans l’ensemble on obtient donc un ensemble qui ne manque pas de charme ni d’attrait dont l’auteur maîtrise bien les rebondissements et les retournements de situations offrant ainsi un divertissement qui se laisse lire facilement, avec plaisir et dont le lecteur tourne les pages avec l’envie d’en apprendre plus.

L’univers mis en place par l’auteur depuis le tome précédent continue à se développer, principalement justement par l’arrivée sur cette nouvelle planète permettant à l’auteur de nous faire découvrir une nouvelle civilisation aussi bien par des descriptions vives et captivantes, que par l’architecture, et plus tard au cours du roman en découvrant cette nouvelle race plus en profondeur par son mode de vie. Alors on pourrait peut-être reprocher ces aliens d’être très (trop) proches des humains, mais franchement cela ne se ressent pas du tout. On y trouve aussi les réponses aux nombreuses questions que se posait le lecteur sur cette fameuse guerre qui a failli anéantir la Terre et sur cette régression sociétal qui a poussé les peuples à se réfugier sous la bannière de la religion. Une explication cohérente et intéressante même si un ou deux aspects me laissent songeur. Il démontre aussi, certes de façon classique mais efficace, la folie humaine qui les pousse régulièrement à se lancer dans des trahisons, des luttes de pouvoir et même des guerres sanglantes ainsi que de nombreuses réflexions aussi bien sur le rejet de l’autre, le pouvoir de l’éducation que sur la religion avec des révélations, propres à l’intrigue, qui risquent d’en surprendre plus d’un. Je reprocherai juste que l’auteur se révèle quelquefois, selon moi,  un peu trop raide dans ses idées, ne laissant pas place au débat, mais rien de bien gênant. On sent bien que l’auteur a pris tout son temps pour travailler son histoire tant l’ensemble se révèle dense, complexe et détaillé.

Mais voilà malgré toutes ses qualités, j’avoue je reste un peu sur ma faim, ce second tome ne répondant pas à toutes les attentes que j’avais. Déjà, un des points qui m’a le plus dérangé vient aussi de ce que j’ai dit un peu plus tôt, l’auteur ayant travaillé son histoire pendant dix ans il l’a vraiment poussé au maximum du détail, trop pour moi. Quand je lis un livre j’aime m’évader et faire travailler mon esprit et mon imagination, donc quand un livre me prend par la main et m’explique tout dans le moindre détails ça me frustre un peu. Un exemple, quand un personnage, dans un combat, fait une rotation avec son avant bras à 180°, pas besoin de tenter de m’expliquer ce que c’est une rotation à 180° j’avais bien compris. Pareil l’auteur crée des ellipses temporelles logiques dans un roman, tout ne méritant pas d’être expliqué, laissant le lecteur se faire ses propres explications, surtout sur des aspects vraiment simples. Bah non, il se sent obliger de revenir dessus quelques pages plus loin et de prendre du temps par un flashback, souvent inutile, et qui apporte plus de longueurs qu’autre chose. Je n’ai pas besoin de savoir comment tel personnage est rentré chez lui après avoir gagné une bataille, surtout quand ça n’apporte rien de concret ni à l’intrigue ni à l’univers et quand la plupart du temps je l’avais déjà deviné. En gros selon moi l’ensemble aurait mérité quelques coupes. C’est dommage, ça n’empêche pas de trouver l’histoire sympathique, mais ça l’empêche de passer ce cap de très bon roman alors qu’on y retrouve les qualités pour.

Concernant les personnages ils se révèlent eux aussi denses, travaillés et soignés et on arrive facilement à s’attacher à eux et à leurs aventures.  L’importance des castes ainsi que de la religion permet de développer des personnages qui n’ont pas la même vision du monde et n’offrent pas les mêmes interactions ce qui est intéressant. Des personnages charismatiques et efficaces même si, du point de vue des sentiments l’auteur a le même problème qu’avec son histoire, il en fait parfois trop ce qui donne parfois une impression d’être surjoué, principalement dans les scènes romantiques où les scènes d’amitié où l’auteur se sent obligé de rappeler plusieurs fois à quel point ils s’aiment ou a quel point ils sont amis. Mais bon rien de dramatique. Par contre, l’auteur nous offre un roman choral où on retrouve plusieurs points de vues et je trouve que certains personnages que l’auteur met en avant ne servent pas toujours. Je pense par exemple à Godefroy de Bouillon qui n’apporte pas grand-chose ; par exemple une fois qu’il apprend le grand secret il ne fait rien, rien du tout, il attend. Même pas une petite rébellion ou autre alors qu’il découvre qu’il s’est fait manipuler depuis le début, c’est frustrant et surtout ne correspond pas au caractère du personnage. Un peu comme si l’auteur n’arrivait pas à se dépêtrer de tous ses héros, mais ne se sentait pas de les laisser un peu de côté.

La conclusion se révèle vraiment enlevé, prenante et nerveuse même quelques grosses facilités apparaissent ici ou là pour permettre à l’histoire de s’offrir sa bataille final entre deux armées au sol dans la plus pure tradition chevaleresque (car bon ils ont beau avoir des archers qui visent à plus de 500m j’ai du mal à imaginer des engins aériens descendre aussi bas pour larguer leurs bombes). On est emporté par ces dernières pages haletantes et efficaces même si tout ne m’a pas non plus accroché comme ce duel final un peu trop dans le ton « sacrifice larmoyant ». On pourrait croire, avec tout ce que je raconte, que je n’ai pas vraiment accroché à cette histoire, c’est faux, elle se révèle agréable et remplit son rôle de divertissement, mais voilà si les 1400 pages, sur l’ensemble des deux tomes, avaient minci de quelques centaines de pages, l’ensemble y aurait gagné et, je pense, aurait pu se révéler vraiment meilleur.

Concernant le style de l’auteur il se révèle simple, efficace, entrainant et prenant même si quelquefois, sur certains dialogues, il se révèle un peu trop ampoulé, mais là rien de franchement dérangeant. Dans l’ensemble un roman, qui plus est premier publié, de space-opéra qui ne manque pas de charme ni d’attrait, offrant une lecture vraiment sympathique même si, sur l’ensemble l’auteur en fait trop ce qui offre parfois des longueurs et des lourdeurs. Cela ne devrait pas empêcher, si vous appréciez les Space-opera, d’apprécier ce roman. En tout cas je lirai d’autres récits de l’auteur sans soucis.

Résumé : J’ai passé un moment de lecture sympathique avec ce second tome. Il nous plonge directement dans l’histoire et on se retrouve emporté par cette guerre pleine d’adrénaline, de combats et de violence, mais qui ne s’arrête pas là et nous offre des réflexions intéressantes sur les hommes, la religion et le rejet des autres tout en répondant aux différentes questions que le lecteur se pose. L’univers se révèle dense, soigné et travaillé, l’auteur ne laissant rien au hasard, montrant bien que ça fait des années qu’il travaille sur son histoire. Mais voilà là où le bat blesse c’est que justement l’auteur a beaucoup trop travaillé son texte ; déjà il explique tout dans les moindres détails ce qui ne laisse que peu de place à l’imagination, ensuite à force de trop détailler cela crée des longueurs. Pourquoi aussi revenir sur toutes les ellipses temporelles que le lecteur avait bien compris tout seul. Concernant les personnages ils se révèlent denses, travaillés et soignés, même si on devine aisément leurs camps, mais dans la présentation des sentiments parfois ça manque de naturel.  De plus l’auteur utilise une narration chorale, mais des fois ne sait pas quoi faire de ses personnages. La conclusion, malgré quelques facilités, se révèle haletante, prenante et efficace. Le style se révèle toujours aussi entrainant, simple et captivant. Au final si on prend l’histoire dans son ensemble, le roman aurait selon moi mérité plusieurs coupes, mais pour un premier roman publié il se révèle tout de même efficace et divertissant.

 

Ma Note : 7/10

 

Autres avis : Cornwall, …

Dominium Mundi, Tome 1 – François Baranger

dominium mundi 1Résumé : 2202. Né des cendres d’une conflagration planétaire, l’Empire Chrétien Moderne règne sur une Terre ravagée et irradiée. Urbain IX, pape tout puissant, contraint les populations à vivre selon un mode de vie médiéval, restaurant ainsi le Dominium Mundi.
Sous son impulsion, un vaisseau colonisateur est envoyé vers Alpha du Centaure, dans l’espoir d’y trouver de nouveaux territoires pour l’humanité. Lorsque les passagers abordent une planète et son peuple, les Atamides, le choc est grand. Mais ce n’est rien en comparaison d’une découverte encore plus bouleversante : le véritable tombeau du Christ ! Guidés par leur foi inébranlable, les missionnaires tentent de s’en emparer, en vain. Les indigènes les massacrent.
Sur Terre, la nouvelle se répand comme une traînée de poudre. Deux ans plus tard Urbain IX achève d’armer un gigantesque vaisseau, le St-Michel, capable d’abriter un million d’hommes. Pour Tancrède de Tarente, le Méta-guerrier héros des champs de bataille, et Albéric Villejust, le génie de l’Infocosme enrôlé de force, débutera une Croisade sanglante vers une nouvelle Jérusalem…
Les événements feront-ils bégayer l’Histoire ?

Edition : Critic

 

Mon Avis : Bon, je ne vais pas le cacher, je me suis laissé convaincre par ce roman principalement par sa couverture. Il faut bien avouer que le travail effectué par l’auteur lui-même sur l’illustration se révèle vraiment magnifique et donne envie de se plonger dans ce roman clairement annoncé Space-Opera. Bon après j’ai quand même retourné le livre pour lire le quatrième de couverture qui m’a confirmé dans mon envie de me lancer dans ce roman, mélange de Science-Fiction et de croisades. Il a donc rapidement rejoint ma PAL et s’est  retrouvé aussi vite entre mes mains.

L’auteur a eu une idée intéressante en effet, il a décidé de revisiter les croisades, mais en transcrivant le tout dans le futur et  dans une version Space-Opera. Je dois bien avouer que cela marche plutôt bien. En effet l’intrigue ne manque pas d’attrait et elle se révèle développé de façon efficace, maîtrisée et entrainante, offrant ainsi un roman vraiment divertissant, sans temps morts où la tension monte graduellement au fil des pages pour happer  le lecteur et lui donner envie d’en apprendre plus. Entre rebondissements, trahisons, retournements de situations et action on trouve dans les 600 pages de ce premier tome un récit vif, enlevé et intense le tout sans non plus tomber dans la facilité. Alors bien sûr, le côté religieux est présent, mais ne se révèle pas non plus trop prononcé et surtout permet clairement de mettre en avant des réflexions, certes classiques, mais efficaces sur la foi et la place des hommes et de l’église dans sa représentation. L’auteur arrive aussi à saupoudrer le tout de luttes de pouvoirs vraiment plaisantes, même si elles manquent parfois de complexité.

L’univers développé par l’auteur se révèle vraiment dense, fouillé, soigné et surtout on sent bien que l’auteur a longtemps travaillé dessus principalement concernant tout ce qui concerne le point de vue technologique. Rien n’est laissé au hasard et chaque machine, chaque aspect technique se révèle vraiment fascinant et décrit de façon détaillée et passionnante, que ce soit du gigantesque vaisseau le Saint Michel au Nod2 qui vient gérer le tout et offre une légère pointe de cyberpunk. D’ailleurs il y a un travail tellement dense et imposant que parfois je trouve l’auteur en fait un peu trop, voulant décrire le moindre objet un peu nouveau, mais rien de bien gênant. La vie dans le vaisseau se révèle aussi intéressante à travers les castes, leurs façons d’évoluer, d’avancer jour après jour dans cette immense zone fermée. Vient aussi se placer le contexte politique global qui se révèle intéressant, même si pas encore complètement développé, avec le retour des royautés et de la dominance de la chrétienté.

Comme je l’ai dit, l’auteur remplit parfaitement son rôle de divertissement à travers cette fresque spatiale, sans non plus laisser complètement tomber certaines critiques et réflexions intéressantes, mais voilà le roman possède aussi quelques défauts. Déjà comme certaines lignes d’intrigue m’ont paru trop balisés et parfois un peu trop grosses, ce qui est dommage. De plus on ressent aussi un peu le côté « premier roman » car j’ai eu l’impression que l’auteur voulait trop en faire, l’envie de tout présenter, tout décrire, ce qui est parfois envahissant, car certaines émotions ou certains passages sont très claires et ne méritent pas d’y ajouter quelques lignes supplémentaires pour bien expliquer et faire comprendre le tout. Au final rien de vraiment dérangeant non plus, mais qui quelquefois se révèle frustrant.

Concernant les personnages ils se révèlent vraiment intéressants, complexes et surtout on découvre au fil de la lecture différents personnages qui viennent de différentes castes; ce qui permet de mieux comprendre le vaisseau dans son intégralité. Dans tous les cas des personnages forts, charismatiques. Je regrette juste qu’ils se retrouvent si facilement catalogués, en effet on reconnait vraiment très facilement qui sont les méchants et qui sont les gentils, ce qui est parfois un peu dommage, car on devine ainsi rapidement certaines de leurs réactions ou de leurs actions. De plus certaines des relations des personnages, principalement sentimentales, m’ont paru un peu trop grosses pour complètement paraitre crédibles, comme si l’auteur ne savait pas vraiment comment les mettre ensemble.

Concernant le style de l’auteur il se révèle simple, efficace et entrainant même si je lui reproche par moment d’être parfois trop, je dirai protocolaire. Chaque présentation de personnage passe par sa description dans les règles, son CV, son pedigree et personne n’y coupe ce qui est parfois un peu frustrant et donne une impression de pause dans le récit. Cela n’empêche pas ce roman de remplir pleinement son rôle d’offrir un divertissement efficace, soigné et un minimum réfléchi à travers cette croisade dans l’espace qui se révèle sans temps morts et dont on tourne les pages avec envie d’en savoir plus malgré les quelques défauts, souvent de premier roman, qui apparaissent ici ou là. Je lirai la suite sans soucis.

En Résumé : J’ai passé un agréable moment de lecture avec ce premier tome qui vient nous offrir une histoire dont la tension monte lentement au fil des pages pour happer le lecteur et lui offrir un roman vraiment divertissant et entrainant. L’aspect religieux est certes présent, mais ne se révèle pas non plus envahissant et offre quelques réflexions, classiques, mais efficaces. L’univers développé par l’auteur est vraiment dense, complexe et fascinant même si parfois il cherche à trop le détailler. Les personnages sont intéressants et travaillés même si on devine souvent trop facilement les bons des méchants. Je reprocherai juste certaines grosses ficelles et aussi une envie de l’auteur de trop en faire, trop en rajouter. La plume de l’auteur se révèle simple et entrainante même si parfois un peu trop protocolaire dans la présentation des personnages. Au final un livre qui possède ses qualités et ses défauts, mais qui se laisse lire avec plaisir et dont je lirai la suite qui sort en Mars 2014.

 

Ma Note : 7,5/10

La Constellation du Diadème Tome 1, Olium – Brian Herbert & Kevin J. Anderson

olium la constellation du diademeRésumé : On l’appelle Fond de l’Enfer. Parce qu’il n’existe pas de planète plus inhospitalière dans toute la Zone Profonde. Stérile, éloignée de tout, balayée par d’effroyables tornades et secouée d’éruptions volcaniques… Fond de l’Enfer est l’exil des vaincus de la guerre civile, un endroit pour les parias.
Mais l’ancien général rebelle Adolphus est décidé à changer la donne. En formant une coalition clandestine contre le gouvernement corrompu et tyrannique qui dirige les 74 mondes de la Constellation, il tente de transformer Fond de l’Enfer en un lieu d’opportunités.
Ce que tous ignorent, c’est que la planète maudite cache en son sein un extraordinaire secret.

Edition : Orbit

 

Mon Avis : Ce livre a atterri dans ma PAL pour des raisons bien particulières, rien à voir avec les auteurs dont je n’ai encore rien lu d’eux pour l’instant, exception faite peut être d’un ou deux X-Files pour Anderson (j’ai tout de même les premiers tomes de la saga des sept soleils qui m’attendent dans mon kindle), non, ce qui m’a fait craquer c’est la magnifique couverture illustrée par Manchu, elle attire vraiment l’œil. Après lecture du quatrième de couverture, qui n’annonçait rien de catastrophique, je me suis laissé tenter. D’habitude je suis contre les bandeaux de promotion sur la couverture, mais là je dois dire, heureusement qu’il est là, car autant le dire tout de suite après lecture de ce livre j’ai énormément de mal à voir en quoi ce roman égale les meilleurs du genre.

Bon je ne le cache pas je n’ai pas du tout accrocher à ce livre, il faut aussi avouer que le début annonçait la couleur. Je n’ai jamais lu un prologue aligner autant de manichéisme, de simplicité et de naïveté nous présentant le général Adolphus de la rébellion face à la dernière bataille qui va rendre les armes alors qu’il a l’avantage, le camp d’en face menaçant en contrepartie de tuer 17 000 civils qui sont des proches des membres rébellion. Le général étant un homme d’honneur (sic) il va donc se rendre en perdant au passage la moitié de ces vaisseaux, environ 250 et quand on sait que dans ce genre de vaisseau on compte les gens par centaines voir millier (voir même des dizaine de milliers mais on va s’arrêter là) il a donc sauvé 17 000 personnes en laissant mourir de son côté 25 000  à 250 000 soldats de la rébellion. Bravo. Si toi aussi tu as les yeux qui piquent devant une telle aberration, une telle stupidité et une telle simplicité qui ne sert simplement à dire que le diadème est méchant, très méchant, très très méchant et Adolphus est un gentil personnage plein d’honneur alors arrête toi là car ce livre va aligner tous les poncifs du genre.

Le livre entier est à ce niveau, rien n’est venu sauver ma lecture que ce soit l’intrigue d’une simplicité et d’une linéarité sans nom, les intrigues secondaires n’apportent rien et sont souvent conclues de façon bâclées et parfois abruptes, même l’aspect temporel on n’y comprend rien, on a parfois des ellipses de quelques mois sans aucune explication, mais surtout on a l’impression que les personnages n’ont pas évolué ou avancé d’un iota. Certains moments je me suis même demandé où j’allais devant le ridicule de certaines situations comme le plan de la rébellion qui décide de construire un spatioport dans l’espace sans que personne ne voit rien; genre personne ne voit une construction énorme qui gravite autour de la planète, planète qui plus est se révèle surveiller à tout instant, car c’est quand même là qu’ont été envoyer tous les rebelles. Hypnose; tu vois cet arbre, mais non tu ne vois pas forêt derrière elle n’existe pas. Ou encore cette vengeance d’un personnage 700 ans après qui n’a pas lieu d’être, ne repose sur rien, n’apporte rien et sert juste à remplir des pages.

Ce qui m’étonne, et me chagrine aussi en fait, c’est pour moi l’absence totale de créativité ou d’imagination dans ce roman. Voilà, pour moi écrire un Space-opéra, voire Planet-opera, c’est justement permettre à l’auteur d’offrir une imagination débordante, mais aussi à un travail sur des planètes, des sociétés, des religions et pourquoi pas mettre en avant une certaine évolution de vie. Ici rien, les planètes sont à peine esquissés, les religions n’en parlons même pas, la société se limite aux adepte du diadème et ceux de la rébellion, je ne parle même pas de la faune, flore ou des paysages qui se révèlent souvent vides. Alors, les auteurs ont bien tenté de mettre en avant une race alien, mais j’avais plus l’impression de me retrouver dans un trip télétubbies sous acide tant ces aliens paraissent simplistes, ignorants, simplistes et ahuris. Je ne parle même pas de la technologie, car à part le fait que les hommes voyagent dans les étoiles le reste parait tellement contemporain et si peu évolué qu’on se demande bien ce qui a pu les bloquer d’un point de vue scientifique et technologique pendant tant d’années.

Concernant les personnages, je dois bien avouer qu’ils se fondent facilement dans l’histoire, il n’y a pas de soucis, vous rencontrez un personnage tout de suite vous devinez de quel camp il est, et même qui va changer de camp. On évitera bien entendu les personnages trop complexes, ou si on doit les rendre un peu complexe en étoffant leur histoire on hésitera à faire dans le basique. Au Fond de l’Fnfer les hommes ont un passé un peu louche et ils cherchent à s’offrir une nouvelle vie et les femmes ont, bien entendu, obligatoirement eue des soucis avec leurs compagnons et n’ont eue d’autre choix que de fuir ici. La nuance des personnages dans la constellation n’est pas non plus meilleur, on a juste l’impression d’avoir des noble riches, certes là rien de mauvais, mais version people avec ragot à gogo et autres. Car oui, pour gérer l’univers dans l’avenir il faudra gérer les coucheries des uns et des autres et rien d’autres. On a même le droit à l’archétype de la princesse transie d’amour qui vit dans un monde à part et qui croit, qu’après avoir été la cause de la ruine de son amant, elle peut aller voir son fils sans jamais se douter un seul instant qu’elle sera rejetée.

Voilà, même la plume ne m’a pas paru vivante, elle ne possédait à mon goût aucune âme, j’avais plus l’impression que les auteurs se sont lancés en écriture automatique sans chercher ni à comprendre, ni à faire voyager et encore moins à faire rêver. Je parle même pas des passages énormes de remplissages dont on en voit pas l’utilité dans ce tome comme par exemple cette histoire concernant un couple réparateur de transfil qui passe chaque chapitre à réparer le transfil et à faire l’amour. Ils en ont le droit, juste à quoi ils servent et méritaient-ils de figurer dans ce premier tome. Je ne parlerai pas non plus des dialogues qui sont parfois risibles tant ils sont simples et donnent l’impression de servir de remplissage. « Mince il me manque des caractère, bah attends je vais développer mon dialogue en faisant parler mes personnages du beau temps ». Je ne parle même pas de la conclusion où nos gentils aliens croient que pour sauver la situation il faut aller discuter avec le diadème dont on vient pourtant de prouver sa cruauté et sa violence. Je ne vous raconte même pas comment ça finit.

Je ne vais pas non plus m’acharner, c’est clair, je n’ai pas du tout été emporté par ce livre et je ne lirai pas la suite. Je pense que ce livre était pas fait pour moi, peut-être qu’il plaira plus aux lecteurs qui cherchent à découvrir le genre, mais même là je ne pense pas le conseiller. Dommage la couverture était jolie. Par contre, maintenant j’avoue j’ai aussi beaucoup moins envie de me lancer dans le cycle de Kevin J. Anderson que j’ai sur ma liseuse.

En Résumé : Je ne vais pas le cacher, je n’ai rien trouvé d’intéressant dans la lecture de ce roman. L’intrigue accumule les poncifs, le manichéisme, la simplicité et même des aberrations qui m’ont paru pas du tout crédibles. Les intrigues secondaires sont bâclées et terminées souvent de façon abruptes. L’univers développé par l’auteur est vide, sans imagination et sans réel travail de développement que ce soit technologique ou autre. Les personnages accumulent aussi toutes les tares, manquant cruellement de complexités et quand les auteurs les développent un tant soit peu, on tombe dans les clichés. La plume ne possède aucune vie et se révèle limite un automatisme qui permet aux auteurs de remplir des pages sans se soucier de la cohérence. Au final je ne pense pas avoir été le lecteur adéquat de ce livre et je ne lirai pas la suite.

Ma Note : 2/10

Le Melkine – Olivier Paquet

le melkineRésumé : Depuis trois cents ans le navire-école Melkine parcourt la Galaxie, solitaire et vénéré, son algorithme de positionnement tenu secret. La guerre que lui a déclaré Azuréa, la très médiatique dirigeante de la Fréquence Banquise, met sa pédagogie et son idéal d’évolution de l’humanité en péril. D’autant que ses élèves ne peuvent être insensibles à un message en apparence si proche de celui qu’on leur enseigne…

Edition : L’Atalante

 

Mon Avis : Après avoir passé un très bon moment avec Les Loups de Prague du même auteur (chronique ici) et surtout après avoir été vraiment intrigué par la nouvelle de l’auteur dans le recueil Destination Univers (chronique ) qui se situe dans le même univers que Le Melkine, j’avais vraiment hâte de découvrir le premier tome de cette trilogie Space Opera, un genre qui me fascine toujours autant. Je dois dire que je trouve la couverture, illustrée par Manchu, vraiment sympathique et vertigineuse. J’ai même eu la chance de pouvoir me faire dédicacer ce livre et discuter avec l’auteur aux Utopiales ce week end.

Plonger dans le Melkine c’est un peu se plonger dans un magnifique voyage à travers les étoiles et la découvertes de différentes cultures toutes plus variées et intéressantes que les autres. C’est aussi un peu réaliser un rêve de pouvoir voyager dans l’espace, cet inconnu qui fait tant rêver. Car oui finalement ce livre est avant tout une fabuleuse exploration, une plongée dans les étoiles avant d’être une quête, une guerre ou autres. Ne vous attendez donc pas à un rythme effréné ou à une intrigue pleine de tension et de rebondissements. Ce qui ne veut pas dire que le livre n’en possède pas, il y a bien un fil rouge conducteur, des péripéties, mais voilà elles se révèlent ténues pour ce premier tome qui sert principalement à nous poser les personnages, les bases de l’histoire ainsi que l’univers foisonnant que l’auteur a mis en place.

Si vous recherchez l’action passez votre chemin, mais si vous souhaitez flâner dans l’espace et trouver ou retrouver cette passion pour l’infini, alors laissez vous tenter par ce premier tome qui m’a donné envie de lever les yeux vers le ciel, même si bon je l’avoue, un peu plus de tension et un rythme un peu plus haletant n’aurait pas été de refus. Par contre, j’aurai juste un petit reproche à faire à ce premier tome c’est quand même une certaine linéarité, seul la fin offre des surprises conséquentes et des rebondissements, rien de bien méchant tant on se laisse facilement plonger dans l’univers et l’histoire, mais tout de même surprenant. Un premier tome intelligent tout en permettant de faire rêver un peu le lecteur sur la beauté des étoiles et la grandeur de l’univers.

Justement, l’univers mis en place par l’auteur est un univers multiculturel passionnant, qui possède ses propres règles et ses différents conditionnements. Il se révèle être un univers vraiment intéressant à découvrir et il permet aussi de se poser des questions sur les différents conditionnements qui existent, même à notre époque, sur le contrôle et aussi sur l’influence des communications sur les différentes cultures. Mais aussi ce qui est, pour moi, un des points forts de ce livre est que, comme je l’ai dit, l’auteur arrive vraiment à nous faire passer sa passion pour l’espace, les étoiles ou encore les planètes, chaque personnage possède son propre point de vue, son propre amour des étoiles qu’il partage avec le lecteur et qui accroche et fascine. L’auteur offre aussi un aspect scientifique concernant les voyages, les communications ou encore les fréquences vraiment captivant sans être trop didactique ou ennuyeux et nous rappelle aussi par moments que malgré la fascination qu’on peut avoir pour l’espace, il reste dangereux.

Les personnages sont vraiment intéressants et surtout, la multiplication des points de vue, permet de découvrir la diversité de cet univers. Chaque personnage possède son propre caractère, ses propres sentiments, mais aussi sa propre vision du monde et aussi des différentes cultures rencontrés ce qui provoque parfois des tensions. Le Melkine étant une zone qu’on peut appeler « neutre » permet aussi de se rendre compte de l’influence des différentes cultures dans les approches et les interactions, pas toujours faciles, des différents personnages. Tous les personnages ne s’imposent pas de la même façon au lecteur, mais on sent que certains devraient prendre de l’ampleur dans les tomes suivants. Au final des personnages denses et vraiment attachants.

Le style de l’auteur est vraiment efficace, soigné et travaillé et nous plongea assez facilement dans son univers, dans ces étoiles qui le fascine et finalement nous fascine aussi, malgré peut être un côté légèrement froid surtout dans la présentation des vaisseaux, mais bon je chipote un peu. Un premier tome qui va se révéler être un bon tome d’introduction, certes avec peu de surprises et un peu lent, mais qui pose les bases d’une intrigue intéressante et qui, surtout, nous fais découvrir un univers vraiment passionnant et des personnages travaillés. Je lirai le second tome avec plaisir quand il sortira.

En Résumé : J’ai passé un bon moment avec ce roman qui nous offre un voyage vraiment captivant à travers les étoiles et cet univers fascinant. Alors, certes ce tome est un tome d’introduction ce qui fait que l’intrigue manque un peu de rythme et surtout l’histoire peut paraître linéaire et pourtant j’ai accroché à ce livre, à cette fascination, cette passion pour les étoiles et les enjeux qui en découlent. On sent tout le potentiel que peut nous offrir les suites. Les personnages sont vraiment travaillés et possèdent tous leurs propres vision du monde, leurs sentiments et leurs émotions ce qui les rend facilement attachant. Le style de l’auteur se révèle vraiment travaillé et efficace, nous plongeant facilement dans son histoire. Au final un premier tome intelligent et qui se révèle vraiment plaisant, me donnant envie de découvrir la suite une fois qu’elle sortira.

 

Ma Note : 7,5/10

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