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Blacksad Tome 4, L’Enfer, le Silence – Diaz Canales & Guarnido

l-enfer--le-silence.jpg Résumé : « Sartre affirme que l’Enfer, c’est les autres. Je veux bien admettre que les autres peuvent nous rendre la vie insupportable, mais ils peuvent aussi être nos
compagnons de Paradis. Pour moi, l’Enfer c’est le néant, un endroit sans mes amis, sans musique, sans paroles qui stimulent l’imagination, sans beauté qui exalte les sens… « 

 

Edition : Dargaud

 

Mon Avis : Je continue ma plongée dans l’univers de Blacksad avec ce quatrième tome, et dernier publié, des aventures du chat détective. Je dois dire que les trois premiers ont véritablement imposé cette série dans mon haut du tableau des séries de Bandes Dessinées policière. J’espérais donc retrouver ce niveau de qualité dans cet opus dont la couverture est cette fois à dominante bleue.

Blacksad va se retrouver à enquêter dans le milieu Jazz de la nouvelle Orléans grâce à Weekly qui lui a dégoté une enquête. Pour cela il doit retrouver un jazzman de grand talent. De nouveau les auteurs vont nous offrir une intrigue vraiment dense et complexe qui se place dans le monde de la musique et plus particulièrement du Jazz, gangrené par les problèmes de drogues et d’argent. Une intrigue vraiment intéressante et qui va vite se révéler passionnante et pleine d’action et de faux-semblants mais, comme dans le tome précédent, elle va se révéler trop dense pour les 56 pages de cette BD. Parfois on a l’impression d’une certaine confusion dans l’histoire, comme si les auteurs allaient trop vite. Rien de bien méchants tant l’intrigue reste captivante, mais ça se ressent.

Comme les tomes précédents les auteurs développent un univers vraiment travaillé et soigné dans les moindres détails. On est vraiment plongé dans ce monde rempli de musique, de souffrances, de fête et de drogues, le tout dans le cadre vraiment lumineux de la Nouvelle-Orléans, berceau du Jazz. Les auteurs nous offrent aussi quelques axes de réflexions intéressantes sur l’époque, principalement sur le monde pharmaceutique. Un univers toujours aussi proche du nôtre et qui se révèle vraiment plaisant et intéressant à découvrir.

Les personnages développés par les auteurs sont toujours aussi réussis et collent parfaitement à l’histoire et à l’univers mis en place. Ils se révèlent vraiment ambigus et complexes, et on a du mal à discerner leurs envies et ce qu’ils recherchent. Amour, pouvoir, souffrances, trahisons tout y passe de façon vraiment efficace et prenante. On retrouve toujours avec plaisir notre héros, Blacksad, qui possède un regard toujours assez cynique sur l’aventure mais qui possède un grand cœur. Un héros vraiment attachant et agréable à suivre.

Concernant les graphismes il s’agit toujours du point fort de la série. L’ambiance mise en place par le dessinateur colle toujours parfaitement à l’histoire et nous plonge vraiment dans l’intrigue. On retrouve dans ce tome plus de couleurs vives et brillantes qui collent parfaitement avec l’image qu’on se fait de La Nouvelle-Orléans et de sa ville toujours en fête. Mais l’obscur n’est jamais très loin que ce soit lors des soit disant séance de guérison ou les milieux  de la drogue ils sont toujours présents. Un trait toujours aussi vif et magnifique qui ne laisse pas le lecteur indifférent. Voilà un quatrième tome toujours aussi réussi qui confirme tout le bien que je pense de cette série, mais, comme le tome précédent, l’intrigue vraiment dense et complexe fait parfois que les transitions sont mal annoncées et on s’y perd un peu.

En Résumé : Voilà encore un nouveau tome de cette série toujours aussi passionnant et réussi. L’intrigue est dense, complexe, nerveuse et on ne s’ennuie jamais mais, comme le Tome 3, certains passages sont assez confus. Rien de bien méchant. L’univers mis en place est toujours aussi soigné et efficaces et les personnages sont vraiment denses, réussis et attachants. Mais le grand point fort de cette série reste quand même la partie graphique qui nous plongé littéralement dans cette histoire et son ambiance. Des traits vraiment efficaces et magnifiques.

 

Ma Note : 8,5/10

Elmer – Gerry Alanguilan

elmer.jpgRésumé : Octobre 2003. La vie de Jake Gallo est un enfer, il n’arrive pas à trouver de travail, son père vient de faire une crise cardiaque, Son frère Freddie est devenu une star du cinéma, mais le plus difficile à avaler, ce sont les frasques sentimentales de sa sœur May qui s’est mise en tête d’épouser… un humain. Car les Gallo, comme les autres poules et coqs du monde entier, sont subitement devenus conscients en 1979 au grand désarrois de l’espèce humaine. Suite au décès de son père, Jake va découvrir l’histoire de sa famille et de son père, Elmer, qui fait partie de la génération des coqs qui ont dû apprendre à cohabiter avec les hommes.

Edition : çà et là

 

Mon Avis : Je dois bien avouer que je n’avais jamais entendu parler de cette Bande Dessinée ou de son auteur avant que Plumeline (son blog) m’en parle lors du dernier Tea Time Book Show. La couverture ainsi que le quatrième de couverture m’ont vraiment accroché et j’ai donc décidé de lui emprunter pour me faire mon propre avis sur ce roman graphique. Je remercie donc Plumeline pour la découverte de ce livre.

Jake Gallo est un coq qui à du mal à s’intégrer, car oui les coqs, depuis 1979, sont devenus conscients, peuvent parler et réfléchir. A la mort de son père il va recevoir son journal qui va lui faire découvrir un nouvel aspect de sa famille. Je dois dire que ce qui ressort de ce roman graphique c’est son côté poignant, surprenant et plein d’émotions. On passe facilement du rire, aux larmes ou encore à la souffrance dans cette BD. L’auteur traite avec cette BD de différents problèmes de notre société que ce soit l’acceptation des autres et de leurs différences, le massacre d’ethnies, l’intolérance des gens, mais aussi de problèmes plus intimistes comme les relations familiales et surtout la relation père/fils qui est le véritable fil conducteur de l’histoire.

Un roman profondément humain et traité de façon très originale et intimiste qui ne laisse pas indifférent le lecteur. Le fait que les héros soient des animaux rend d’ailleurs universel les sujets traités par l’auteur, on ne peut que tous se reconnaitre dans cette histoire. Mais voilà, autant l’auteur arrive à nous plonger et à nous faire ressentir les sentiments et les émotions et les critiques de son oeuvre, autant je trouve que le déroulement de l’histoire offre une approche un peu convenue, un peu déjà-vu avec cette histoire de journal intime et surtout sans surprise. Rien de bien méchant car oui, on est fasciné par cette critique de cette société qui se révèle captivante et surtout si vrai.

Les personnages, qu’ils soient humains, poules ou coqs sont vraiment captivants, soignés et attachants. On ne peut que se retrouver un peu dans chacun des personnages présents dans cette BD. La folie, l’incompréhension, la haine, l’indifférence etc… beaucoup de sentiments sont retranscrits devant le bouleversement que va provoquer le réveil à la conscience des poules et coqs et l’auteur arrive vraiment à les rendre convaincant que ce soit par des dialogues forts, des interactions efficaces mais aussi par les traits des personnages qui se révèlent vraiment prenants et réalistes.

Les traits et les graphismes sont vraiment vivants et captivants tout au long du roman. L’auteur arrive vraiment à nous plonger dans son histoire et surtout arrive à retranscrire fidèlement les émotions des personnages qu’ils soient humains ou animaux. Que ce soit les scènes de massacres, de souffrances ou les scènes plus intimistes les graphismes sont une vraie réussite et le fait d’avoir opté pour le noir et blanc plutôt que la couleur offre un aspect vraiment intimiste à ce livre. Je reprocherai juste, par moment, un côté un peu confus, parfois on passe d’une scène à l’autre sans tout comprendre tout de suite. En tout cas voilà une BD touchante qui traite de sujets universels de façon poignant et convaincante et qui mérite, selon moi, d’être découvert.

En Résumé : J’ai vraiment passé un bon moment avec cette Bande Dessinée qui nous offre une histoire, certes déjà vue et sans véritables surprises, mais qui se révèle poignant, prenante, traitant de sujets universels et vraiment sensibles tel que l’acceptation et la famille de façon originale et efficace. Les personnages qu’ils soient animaux ou humains sont vraiment attachants et bouleversants. L’auteur a su aussi nous offrir des graphismes vraiment intimistes et réussi, retranscrivant de façon vraiment réussie les émotions de chacun, même si parfois le tout parait légèrement confus. Une BD à découvrir selon moi.

 
Ma Note : 8/10

Blacksad Tome 3, Âme Rouge – Diaz Canales & Guarnido

ame-rouge.jpgRésumé : « Je restai plus d’une heure à observer en silence avant d’ouvrir la bouche et de rompre cet instant magique de création. Cet être à la santé fragile se transformait en tornade quand il sentait dans sa main le contact d’un pinceau et l’odeur de peinture lui collait au museau. »

 

Edition : Dargaud

 

Mon Avis : Blacksad c’est imposé à travers ses deux premiers tomes, pour moi, comme une excellente série de Bande Dessinée policière, sombre et efficace (chronique du Tome 1 ici, du Tome 2 ). J’avais donc hâte de voir ce qu’allait nous proposer les auteurs dans ce troisième tome. La couverture est toujours aussi réussie, attire l’oeil et après un premier tome a dominante noires, un second à dominante blanche la couverture de ce troisième tome est à dominante rouge.

Blacksad va rencontrer une ancienne connaissance qui va se retrouver dans les ennuis. Il va tout faire pour l’aider même si pour cela il risque de découvrir certaines vérités dérangeantes. L’intrigue va se révéler vraiment dense et complexe autour de notre héros qui va devoir se démener pour s’en sortir indemne. L’histoire se révèle prenante dès les premières pages à l’introduction vraiment efficace et captivante. On ne s’ennuie pas un seul instant, les auteurs alignant les révélations et les surprises. Mais voilà malgré tout cela j’ai trouvé que l’histoire se révélait être un peu trop chaotique, trop détaillé et parfois on a l’impression de passer d’une scène à l’autre sans tout comprendre. C’est un peu dommage.

L’univers mis en place par les auteurs s’étoffe au fil des pages et après le racisme du Tome 2 on retrouve notre héros en plein milieu de la guerre froide où la course à l’armement nucléaire bat son plein et où les communistes sont considérés comme des parias. La grande guerre est passée mais les traces en sont encore présentes dans cet univers. Un univers certes très proche du nôtre mais qui se révèle efficace, prenant et bien construit le tout adapté à ce monde animalier.

Les personnages sont toujours aussi soignés, fascinants et attachants. Notre héros est toujours aussi intéressant à suivre et aura même la chance de vivre une idylle dans ce tome. Comme à son habitude il se révèle toujours ambigu effectuant des choix poussés par sa personnalité qui se révèlent surprenants et captivants. Les personnages secondaires sont tout aussi intéressants, aux passés parfois nébuleux, mais passionnants. Comme dans les deux premiers tomes le fait que les personnages soient des animaux colle parfaitement à l’ambiance de la BD et ne dérange en rien la lecture.

Concernant les graphismes je dois dire que l’auteur varie un peu plus les couleurs dans ce tome, plus vives et plus chaudes, mais se révèlent toujours aussi réussis, maîtrisés et vraiment superbes. Certaines planches se révèlent tout bonnement magnifiques au point de bloquer dessus. Les émotions sont fidèlement retranscrites et les scènes d’actions se révèlent efficaces. Par contre je reproche aux auteurs de trop s’attarder sur certaines scènes et parfois d’aller un peu trop vite sur d’autres. Dommage car ça plus une intrigue un peu trop dense, touffue et chaotique font que malgré toutes les qualités de ce troisième tome pour moi il est un poil moins bon que les deux premiers. Rien de bien méchant attention, cette série est toujours aussi passionnante et je lirai la suite avec grand plaisir.

En Résumé : Voilà un troisième tome qui s’est révélé vraiment efficace nous offrant une intrigue complexe et dense, le tout dans un univers qui continue à se développer au fil des tomes pour le plus grand plaisir des lecteurs. Les personnages sont toujours aussi attachants et passionnants et les graphismes sont toujours aussi sublimes. Pourtant, je trouve ce troisième tome un peu en dessous des deux premiers la faute à une intrigue un peu chaotique et au fait que les auteurs s’attardent peut être un peu trop sur certaines scènes et vont trop vite sur d’autres qui auraient mérité plus de développement. Mais rien de bien méchant et je lirai les quatrième tome avec grand plaisir.

 

Ma Note : 8,5/10

La Bête du Lac Tome 1, Le Gardien – François Lapierre & Patrick Boutin-Gagné

la bete du lacRésumé : Dans le petit village de Lac-à-l’Ombre, alors que le printemps est encore froid dans cette partie isolée du Québec, Ovide recherche son frère jumeau Gédéon, disparu depuis l’hiver. Des indices le mènent jusqu’au bord du lac situé à quelques lieues du village. Des disparitions ont déjà été rapportées dans le temps et la réputation du lieu a toujours été sinistre…
Ovide y fera une rencontre étrange et, sans le savoir, sera le déclencheur de toute une série d’événements qui risquent d’ouvrir notre monde à mille fléaux…

Edition : Glénat Quebec

 

Mon Avis : J’ai découvert cette Bande Dessinée un peu par hasard quand Harmony m’a proposé de me la prêter. Je dois dire que je ne connaissais pas du tout mais le quatrième de couverture intéressant et une couverture assez accrocheuse ont fait que je me suis facilement laissé tenter à le lire rapidement. A noter qu’il s’agit ici d’une BD qui est 100% québécoise.

On se retrouve ici avec une histoire somme toute assez simple d’un trappeur un peu bourru et solitaire qui part à la recherche de son frère disparu. L’intrigue se révèle assez simple, plaisante pour les petits et grands et se laisse lire assez facilement nous dévoilant certaines légendes et mélangeant pointe de fantastique le tout dans un petit village de montagne. Rien de bien exceptionnel mais ça se laisse lire gentiment et tranquillement jusqu’à la conclusion. Une conclusion en énorme twist qui nous rappelle que ce tome n’est qu’un tome d’introduction, mais surtout qui, selon moi, remet en cause toute l’histoire. En fait j’ai un peu eu l’impression du serpent qui se mordait la queue, la conclusion provoquant certains contresens.

L’univers mis en place par les auteurs se révèle finalement assez agréable, très blanc, pur, un paysage de montagne des plus magnifiques et vivant. Un petit village de montagne vraiment atypique, simple et convivial, on s’intègre vraiment facilement dans ce monde. Les auteurs nous offrent parfois des moments des plus rocambolesques avec des situations assez drôles et plutôt plaisantes, même si l’humour n’a pas toujours fais mouche avec moi. Au final un village et une région et une culture qui se révèlent agréable.

Les personnages vont en fait se révéler assez simple et stéréotypés quand même, même si ils se révèlent solides il manque quand même un eu d’originalité. Ce qui n’empêche pas des les rendre agréables et plaisant à suivre. J’ai par contre eu beaucoup de mal avec Oriance; dans un village aussi simple une fille qui nous fait de la poésie, de la psychanalyse ce qui manque de vraisemblance. Heureusement les défauts des personnages sont compensés par une tchatche et une gouaille sympathique et efficace.

Concernant les dessins je dois dire que j’ai eu un peu de mal, ils ne manquent pas de dynamisme et d’efficacité et les décors, très montagnards et forestiers, se révèlent plaisants mais ils m’ont paru parfois trop géométrique et avec parfois des cases trop simples, qui manquaient vraiment de détails. De plus les personnages oscillent entre des dessins d’une grande précision et des dessins un peu trop grossiers. Au final je reste mitigé sur les graphismes, mais après chacun se fera son propre avis.

En Résumé : Voilà un album qui n’a pas réussi complètement a me convaincre sans être non plus complètement mauvais. L’histoire se révèle plaisante, pleine d’humour et sympathique mais un peu simple, sans complètement passionner le lecteur. Le tout porté par des personnages peut être un peu trop caricaturaux mais possédants une sacrée gouaille. Dommage que la conclusion provoque, selon moi, quelques contresens et que les dessins se révèlent assez moyens pour moi.

 

Ma Note : 6/10

Captain Swing et les Pirates Electriques de Cindery Island – Warren Ellis & Raulo Caceres

captain-swing.jpgRésumé : Londres, 1830. Le jeune flic Charlie Gravel ne cesse d’être témoin de choses qu’il ne devrait pas voir : un navire volant, des pirates armés d’étranges artefacts électrique… et un capitaine qui nargue la police. Un révolutionnaire qui défie le la loi pour remettre au peuple la science et ses miracles et les libérer du joug des puissants. Dans les rues, on murmure le nom de Spring-Heeled Jack…
Mais il préfère qu’on l’appelle Captain Swing. Voici son histoire.

Edition : Milady Graphics

 

Mon Avis : Lors du dernier Masse Critique spécial BD de Babelio je me suis laissé tenter par ce livre dont le quatrième de couverture m’intriguait, de plus trouvant la couverture vraiment accrocheuse et assez flamboyante j’ai donc décidé de tenter ma chance et j’ai eu la chance d’être sélectionné. Je remercie donc Babelio ainsi que les éditions de Milady Graphics pour la découverte de ce livre. A noter que Captain Swing est un personnage qui a vraiment existé, c’est le nom donné à un révolutionnaire ouvrier au 18ème siècle; Warren Ellis nous offre donc une réécriture fantastique de ce personnage.

Je dois dire qu’on se laisse vite embarquer par cette histoire qui se révèle nerveuse et efficace le tout porté par des idées assez intelligentes et des réflexions qui ne laissent pas indifférents. L’auteur nous offre une intrigue sur le pouvoir omnipotent et un peuple qui souffre, le tout au milieu de considération sur l’énergie et son utilisation ainsi qu’une critique de la société vraiment efficace. D’ailleurs ces considérations nous rappellent un peu nos soucis actuels avec le pétrole, mais aussi la façon dont s’accrochent les gens à leur pouvoir.

En tout cas tout va vite et très vite, on découvre rapide qui est le fameux Captain Swing : un scientifique philosophe à la pensée libertaire lui offrant une légère ressemblance avec V pour Vendetta. Mais voilà au contraire du comics V, qui fait 300 pages, Captain Swing en fait à peine 120 et une fois le héros découvert tout va beaucoup beaucoup trop vite et trop facilement. Une fois la dernière page tournée on a l’impression qu’il manque quelque chose, d’être passé à côté d’un bout de l’histoire. De plus tout parait un peu trop linéaire. Dommage.

L’univers très Steampunk est vraiment efficace, le tout situé dans une Londres vraiment sombre et à la limite de l’explosion, où la brutalité est monnaie courante et où la police publique n’effectue que ses premiers pas. L’auteur glisse aussi des textes informatifs qui, certes, ralentissent légèrement l’intrigue, mais permettent une meilleure compréhension et offrent énormément d’informations sur le background de l’univers. Les personnages se révèlent vraiment efficaces malgré, parfois, un manque de profondeurs pour certains. Ils collent parfaitement à l’univers et remplissent efficacement leurs rôles.

Concernant les graphismes je dois dire que je suis plutôt mitigé, après chacun se fait son avis, mais autant certaines planches se révèlent assez splendides, autant certaines m’ont paru vraiment
trop grossières du point de vue du trait et surtout énormément alourdie, parfois, par une colorisation excessive. De plus la BD entière se passe de nuit, ce qui donne parfois un aspect un peu monotone au dessin, comme si le dessinateur ne savait pas dessiner des scènes de jour.

Ce Comics n’est pas complètement mauvais, il fait partie des BD qu’on lit rapidement mais qui ne laisseront pas un souvenir impérissable. Warren Ellis a construit une histoire efficace et intelligente, à la V pour Vendetta, mais manque clairement d’ambition pour porter à fond son sujet. C’est dommage car on sent tout le potentiel qu’il y a derrière cette série. Au final un comics tout juste sympathique.

En Résumé : Voilà un comics qui m’intriguait énormément lorsque je l’ai vu mais qui au final n’a pas complètement répondu à mes attentes. Malgré une histoire intelligente et efficace l’oeuvre manque complètement d’ambition et se révèle trop rapide et un peu trop linéaire. L’univers steampunk est vraiment intéressant et bien décrit et les personnages sont efficaces. Les graphismes, par contre, ne m’ont pas totalement emballés alternant le réussi avec le moins bon. Au final un Comics juste sympathique mais sans plus.

 

Ma Note : 6/10

American Vampire Tome 2, Le Diable du Désert – Snyder & Albuquerque & Santolouco

american-vampire-le-diable-du-desert.jpgRésumé : Las Vegas, Nevada, 1936. La légendaire Cité du péché n’est encore qu’une modeste bourgade, mais elle mérite déjà son surnom… Jeux d’argent, prostitution et autres activités illicites y sont monnaie courante, et ce, pour distraire les ouvriers surexploités par le consortium que bâtit le gigantesque barrage Hoover non loin de là. Un seul homme se dresse face à cet océan de corruption : Cash McCogan, le chef de la police locale. Malgré son visage angélique, c’est un véritable dur à cuire.
McCogan n’a pas seulement affaire à des travailleurs avinés en mal de sensations fortes. En effet, Skinner Sweet, le premier-né de la nouvelle race des vampires américains, a élu domicile à Las Vegas. C’est pour lui l’endroit idéal, où toute soif peut être étanchée si l’on en paie le prix. Mais ce n’est pas la seule créature de la nuit à vouloir profiter des attraits de la Cité du Péché. Une guerre sans merci est sur le point d’éclater entre lui et les nosferatu du Vieux Monde, avec pour arbitre une société secrète de chasseurs de monstres décidée à tous les exterminer. Cette organisation a également retrouvé la trace de Pearl Jones,  » l’enfant  » de Skinner, l’autre vampire américaine, qui coule des jours heureux en compagnie de l’homme qu’elle aime, mais pour combien de temps ?

Edition : Panini Comics

 

Mon Avis : Après avoir découvert le premier tome de cette série qui nous offrait une intrigue pleine de punch et qui surtout, sans révolutionner le mythe, nous offrait un retour aux sources avec des vampires sanguinaires, j’avais hâte de lire la suite de ce comics et de me rendre compte comment allait évoluer l’histoire. En tout cas l’illustration de couverture plonge directement dans l’ambiance de ce livre.

Je dois dire qu’on rentre de nouveau rapidement dans l’action avec ce second tome. L’histoire est nerveuse et plonge Skinner Sweet en plein 1936 dans un Los Angeles en pleine dépression. On découvre le shérif de la ville qui va devoir résoudre une série de meurtres. L’histoire se révèle solide, sans grande originilaté mais bien construite et surtout sans temps morts. On tourne les pages assez facilement pour savoir comment vont s’en sortir les protagonistes. Puis dans une dernière partie on retrouve Pearl Jones dans une histoire aussi très percutante mais qui voilà, selon moi, ne sert un peu que de remplissage pour ne pas faire oublier le personnage au spectateur mais, qui n’apporte pas grand chose, c’est dommage.

Les auteurs arrivent facilement à nous faire plonger dans cette Amérique de 1936 en pleine Dépression ou Las Vegas est la seule ville encore épargnée par la crise. Las Vegas qui découvre la décadence des tripots et de la prostitution le tout sous le pouvoir de notre cher vampire américain. Une Amérique loin de l’essor du premier tome qui cherche à se relancer sur de bonnes bases mais qui est miné par tout ce qui est contrebande. Une Amérique à deux visages qui d’une certaine façon fascine le lecteur. Au milieu de tout ça l’auteur continue à développer les différentes
races des vampires ainsi que leurs forces et leurs faiblesses.

Concernant les personnages ils ne maquent pas de mordants, toujours aussi monstrueux et violents pour le plus grand plaisir des lecteurs. Ils ne manquent pas de personnalités même si j’ai trouvé que ce second tome, justement, n’apportait pas autant que j’espérais sur la profondeur et le passé des personnages. Je m’attendais à plus de révélations surtout entre la rencontre entre Skinner et Felicia. On s’attarde aussi un peu sur Pearl Jones, sur ses états d’âmes et sa relation avec Henry qui ne manque pas d’intérêt.

Concernant les dessins je dois dire que j’ai eu un peu de mal au début je trouvais les dessins trop carrés, trop pleins de traits, de cicatrices, comme si le dessinateur en faisait trop, puis au fil des pages ça s’adoucit légèrement, le dessinateur retrouve sa patte qui nous offre des dessins prenants, efficaces et qui nous plongent facilement dans les scènes d’actions et sanglantes. Un second tome toujours aussi solide, faisant évoluer nos personnages de façon intéressante. Dommage que les dernières pages, consacrée à Pearl Jones, m’ont paru moins intéressantes. Il ne reste plus qu’à attendre la sortie du Tome 3.

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce second tome toujours aussi sanglant et percutant offrant un retour aux sources pour les vampires. L’histoire, sans être des plus originale, se révèle solide et efficace, dommage que la partie sur Pearl Jones soit un ton en dessous. L’univers est toujours aussi intéressant et fascinant et les personnages se révèlent toujours aussi travaillés et sanguinaires comme on les attend. Les dessins après un début un peu poussif gagnent en réussite au fil des pages nous plongeant facilement dans l’intrigue.

 

Ma Note : 7/10

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