Le Faiseur D’Histoire – Stephen Fry

le faiseur d'histoireRésumé : Le choc frontal entre Michael Young, thésard en histoire à Cambridge, et le professeur Zuckermann, vieux physicien obsédé par l’une des périodes les plus sombres du XXe siècle, va changer l’histoire – littéralement. Mais pour cela, il faut aussi compter sur une pilule miracle, sur le rival oublié d’un petit teigneux autrichien et sur la fatale élasticité du temps. Le pire n’est jamais certain, mais le mieux ne se trouve pas forcément non plus là où on l’attendait…

Edition : Les Moutons Electriques

Poche : Folio SF

 

Mon Avis : Je dois dire que ce livre m’intriguait énormément, principalement par un quatrième de couverture vraiment accrocheur annonçant une Uchronie, sujet que j’apprécie, mais aussi par une couverture, illustrée par Sam VanOlffen, sympathique, même si au final, loin de ce qu’on retrouve en lisant ce livre. Mais voilà les avis assez contradictoires m’ont bloqué; je remercie donc Perdre Une Plume qui m’a prêté ce livre pour me permettre de m’en faire mon propre avis.

Je dois bien avouer que, au final, je ressors très mitigé par ma lecture. Déjà le sujet en lui même ne brille pas d’une grande originalité, même si il est toujours intéressant de voir comment un auteur traite d’un changement de l’histoire, ici finalement la disparition d’Hitler, l’auteur le fait de façon plutôt classique et linéaire. Au final je trouve que dans ce livre cette uchronie paraissait convenue et surtout , malgré les 622 pages du roman, peu développée. Heureusement que les situations et l’aventure de notre héros restent un minimum prenante et captivante pour ne pas trop ennuyer le lecteur.

Alors certes l’auteur nous montre que si Hitler n’avais jamais existé un autre leader tout aussi charismatique, mais plus intelligent au point de ne pas rejeter la communauté scientifique Allemande et de profiter des avancées technologiques, aurait pu prendre le pouvoir de façon plus pérenne. Mais voilà il n’y a quasiment aucune présentation de ce nouveau monde, aucune véritable évolution ni aucun véritable changement par rapport à notre monde comme si le changement de dictateur n’avait pas tant bouleversé le monde que cela. Alors bien sur les lois et les frontières ont changés, la liberté y est moindre, quelques technologies différentes apparaissent mais je n’ai pas vraiment réussi à plonger totalement dans cet univers « parallèle ».

Les personnages sont intéressants que ce soit le héros, Michael Young, personnage un peu gauche, perdu et maladroit ou encore Leo Zuckermann qui cherche à se prouver et à prouver quelque chose au monde, à se racheter d’une certaine façon. On s’attache à eux à travers des scènes par moment drôles, surprenantes mais voilà je reprocherai quand même au héros d’être sans histoire, sans passé.Autant Leo a une histoire propre autant de Michael on ne connaitra pas grand chose de lui, mais rien de bien dérangeant pour la lecture.

Comme je l’ai dit je n’ai pas pu vraiment accrocher au changement d’univers que l’auteur opère, mais ça ne m’a pas empêché d’apprécier l’expérience de Michael à se retrouver d’un étudiant de Cambridge en Angleterre à un étudiant de Princeton aux États-Unis, ce qui permet à l’auteur de se faire plaisir en nous offrant une série de malentendus vraiment mordant et pleins d’humours. D’ailleurs c’est dans ce nouveau monde que notre héros va découvrir l’amour; le hic c’est que j’ai trouvé ça télescopé et d’une facilité déconcertante, il n’y a aucun développement ni aucune tentative de romantisme pour aboutir à cette relation. Un jour ils sont copains et le lendemain « pouf » c’est le grand amour ils se sautent dessus.

Concernant le plume de l’auteur je dois dire que c’est une des grandes forces de ce livre car elle vraiment pleine d’humour, vivante et vraiment divertissante jouant sur les situations et les jeux de mots pour détendre l’atmosphère d’une uchronie qui aurait pu être bien plus sombre. Mais voilà je trouve que par moment l’auteur en fait trop, je prends pour exemple la dizaine de pages ou le héros nous annonce qu’il n’aime pas les chiffres et les maths ce qui n’apporte rien, à l’histoire. De plus l’auteur joue avec le style d’écriture laissant parfois le style roman de côté, sans trop dévoiler quel style utilise l’auteur je dois avouer que je n’ai pas trop accroché. Donc j’avoue pour moi ce fut une lecture moyenne.

En Résumé : Je dois dire que je ressors de ce livre avec un avis plus que mitigé. L’idée de départ était vraiment intéressante, les personnages restent intéressants et surtout l’auteur possède une plume pleine d’humour et de mordant qui rend l’œuvre plaisante à lire. Mais voilà je trouve que l’intrigue n’est pas assez développé préférant se centrer simplement sur le héros, certaines scènes sont trop téléphonés pour être vraiment prenantes et le changement de style au cours de la lecture ne m’a pas accroché plus que cela. Dommage car avec la plume de l’auteur et le sujet il y avait matière à faire mieux selon moi.

 

Ma Note : 6/10

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  1. Ouais je rejoins assez ton avis… Et puis en plus ce qui m’a gêné c’est que le fait de passer de Cambridge à Princeton, entraîne des différences de langage, entre l’anglais britannique et
    l’anglais américain. Mais le traducteur n’a pas su vraiment le montrer à part par une note ou deux qui gâche l’humour de ces quiproquos…

  2. Je pense que je l’ai plus apprécié que toi (mais légèrement hein moi je lui ai mis 7 :p ) mais je comprends tes critiques !
    Clairement la plume et le style sauve l’ensemble, la relation est un peu téléphonée mais reste tout de même surprenante, le traitement du sujet reste somme toute assez classique mais il apporte
    tout de même quelques nuances…
    Bref c’est moyen !

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