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Congo Requiem – Jean-Christophe Grangé

Résumé : On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan. Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité jusqu’à Lontano, au cœur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris. Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi. L’Homme-Clou. Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer.

Edition : Albin Michel
Poche : Le Livre de Poche

 

Mon Avis : J’avoue, de temps en temps, je me laisse facilement tenter par un Thriller qui, a une époque pas obligatoirement si lointaine (on se rassure comme on peut sur son grand âge ^^) était mon type de lecture de prédilection. Dans les auteurs que je suivais régulièrement, et que je suis toujours, vient Jean-Christophe Grangé qui s’est imposé avec ses Thriller sombre. Alors, c’est vrai, depuis quelques années sa production me parait en dent de scie, alternant le bon avec le moyen, mais son dernier Roman, Lontano, s’était révélé très sympathique (ma chronique ici). Il est d’ailleurs à noter que Congo Requiem est la suite directe de Lontano et, même si ce dernier peut se lire indépendamment, il serait dommage de passer à côté du premier. Il était donc logique que je lise cette suite, même si pour des raisons d’abord logistique, puis de manque de temps cela a quand même pris un bon moment.

Lontano – Jean-Christophe Grangé

lontanoRésumé : Le père est le premier flic de France.
Le fils aîné bosse à la Crime. Le cadet règne sur les marchés financiers.
La petite soeur tapine dans les palaces. Chez les Morvan, la haine fait office de ciment familial. Pourtant, quand l’Homme-Clou, le tueur mythique des années 70, ressurgit des limbes africaines, le clan doit se tenir les coudes.
Sur fond d’intrigues financières, de trafics miniers, de magie yombé et de barbouzeries sinistres, les Morvan vont affronter un assassin hors norme, qui défie les lois du temps et de l’espace. Ils vont surtout faire face à bien pire : leurs propres démons. Les Atrides réglaient leurs comptes dans un bain de sang. Les Morvan enfouissent leurs morts sous les ors de la République.

Edition : Albin Michel

 

Mon Avis : Pour ceux qui suivent régulièrement mon blog, il m’arrive de temps en temps de me plonger dans un thriller, genre qui, il y a quelques années de cela remplissait mon temps lecture, et dont je continue à en lire un de temps en temps. Il y a ainsi un auteur, français, que je suis régulièrement et dont j’ai lu tous ses livres publiés, même si tous ne m’ont pas toujours complètement accrochés : Jean-Chrisophe Grangé. C’est donc sans surprise que son dernier roman a rejoint ma PAL et qu’il a assez rapidement terminé entre mes mains

On se retrouve ici à suivre le fils Morvan, Erwan, qui est envoyé, un peu forcé par son père, à enquêter sur un bizutage militaire qui aurait mal tourné. Plus l’enquête va avancer, plus on va se rendre compte que le tout va se retrouver lié à la famille Morvan et plus précisément au passé du père. On suit ainsi la famille Morvan entre enquête policière et déchirement personnel. Une chose est sûre c’est qu’on ne peut vraiment pas remettre le sens du rythme de l’auteur en cause. Dès la première page on se retrouve assez facilement et rapidement emporté par le récit qui va se révéler fluide, haletant et entrainant. L’auteur effectue aussi un peu un retour aux sources, oubliant les aspects un peu trop fantastiques de ses derniers roman pour replonger dans le thriller sombre et sanglant pure jus. L’enquête et ses nombreuses ramifications vont ainsi offrir au lecteur de nombreux rebondissements et son lot de surprises, plutôt bien amenés, ce qui fait qu’on tourne les pages avec l’envie d’en apprendre plus sur ce tueur qui sévit. Un roman rempli de révélations et de manipulations, où chacun joue son propre jeu et où les vérités sont loin de se laisser découvrir. Et pourtant malgré ce sentiment positif, l’ensemble possède tout de même quelques défauts qui font qu’on est encore loin du meilleur de l’auteur, même si l’ensemble reste sympathique, mais j’y reviendrai.

Après le Japon dans son dernier roman, l’auteur décide de rester ici majoritairement en France, nous faisant ainsi voyager de Paris à la Bretagne, en passant par Marseille, le tout saupoudré de quelques souvenirs d’Afrique qui viennent y apporter une touche de mystique, de folklore et de folie assez intéressante offrant ainsi au récit un cachet un peu différent. Même si les descriptions restent finalement assez simples, on se laisse porter par les paysages et on se laisse entrainer par la course poursuite que mène notre héros. Concernant l’ambiance, comme souvent avec l’auteur on plonge dans une ambiance très sombre, légèrement angoissante et stressante, avec son lot de violence et de sang qui colle parfaitement à ce thriller et à ce tueur. Mon seul soucis c’est que l’auteur a parfois été plus inspiré, l’ambiance m’a paru par exemple plus oppressante dans d’autres romans comme par exemple La Ligne Noire ou encore Le Serment des Limbes, un peu comme si ici il tournait un peu trop sur ses acquis. Mais bon rien de non plus gênant tant l’ensemble reste tout de même plus que convaincant.

Sauf que voilà comme je l’ai dit le roman est loin d’être parfait, ou arrive à retrouver la qualité de certains des meilleurs de l’auteur. Le premier point qui m’a laissé perplexe ce sont les longueurs, franchement le roman aurait pu gagner facilement une centaine de pages en moins, je ne suis pas sûr qu’il aurait perdu au change, surtout que par moment l’intrigue stagne légèrement selon moi. Ensuite, j’avoue certains personnages à force de garder des révélations par pour eux, commençaient à se révéler légèrement dérangeant et frustrant malgré les morts qui s’accumulent. J’ai aussi trouvé que l’auteur cherchait, par moment, à trop vouloir en faire dans le sanglant et le glauque. Alors non, pas que cela me dérangeait ou que je ne le supportait pas, loin de là, juste qu’à force d’être trop clinique et sauvage je trouve que l’ambiance en pâtissait parfois légèrement. Ensuite, dernier point qui m’a laissé un sentiment légèrement mitigé ce sont les personnages.

En effet l’auteur nous offre un panel large de personnages puisqu’on se retrouve à suivre pas moins de quatre protagonistes, tous de la famille Morvan. Soucis, ils ne sont pas tous aussi intéressants à découvrir et à suivre les uns des autres. Si on prend le père et l’ainé Morvan, tous les deux flics ou anciens flics au coeur du pouvoir, ils se révèlent efficaces et entrainants. Certes ils tombent un peu dans les stéréotypes, mais l’auteur les manie assez bien pour ne pas trop le faire ressentir, ni tomber dans le facile, sauf dans certaines scènes qui cherchent à trop en faire ou en oublie un peu toute logique. Dans l’ensemble deux héros un minimum charismatique, qu’on apprécie ou qu’on déteste et qui s’imposent un minimum au lecteur offrant nervosité, tension et donnant envie d’en apprendre plus sur eux. Concernant les deux autres enfants Morvan, là par contre, j’ai vraiment eu du mal. Commençons par Loïc, le financier cocaïnomane en phase de déclin et en plein divorce qui, je trouve, n’apporte rien au récit et pire tombe dans une mauvaise caricature du trader. Concernant la soeur, Gaëlle, elle avait du potentiel dans son rôle de fille rebelle qui déteste sa famille et fait tout pour leur faire comprendre, sauf que voilà le personnage ne reste que potentiel tant elle a du mal à vraiment se développer, tombe elle aussi dans la caricature et surtout a parfois des écarts de personnalité qu’on a clairement du mal à assimiler et à comprendre. Alors après, vu que Loïc et Gaëlle ne prennent qu’à peine 1/4 du livre cela ne dérange pas non plus de trop, mais se révèle tout de même frustrant.

La plume de l’auteur est toujours aussi fluide, énergique, efficace et vivante, ce qui fait qu’on se laisse finalement assez facilement entrainer par ce roman et cette plongée dans la traque de ce tueur. La grande surprise, pour moi, vient du fait que je ne savais pas que l’auteur avait décidé d’écrire ce récit comme, a minima, un diptyque et que la suite devrait être publiée courant de cette année. Au final un livre sympathique, qui se lit assez facilement et qui m’a donné envie de lire la suite, même si, il ne faut pas non plus se leurrer, on est loin du meilleur de l’auteur.

En Résumé : J’ai passé un sympathique moment de lecture avec ce nouveau roman de Jean-Christophe Grangé qui nous plonge dans une enquête, qui fait un peu retour au source dans la bibliographique de l’auteur. On se retrouve ainsi assez facilement happé par cette enquête qui va nous faire voyager de Paris à la Bretagne en passant par Marseille, dévoilant rebondissements, révélations, manipulations mensonges et surprises. L’ambiance se révèle clairement sombre, légèrement angoissante et sanglante, même si j’ai trouvé qu’elle était légèrement en dessous de certains des autres écrits de l’auteur. La côté Africain avec l’aspect mythologique et mystique développé apporte, je trouve, un plus à l’ensemble. Je reprocherai par contre au roman quelques longueurs, une centaine de pages en moins n’aurait pas dérangé, certains personnages qui gardaient trop de secrets enfouis plus pour gagner encore un peu de temps qu’autre chose et enfin les personnages dont je suis sorti mitigé. Car oui autant j’ai trouvé les protagonistes du père Morvan et de Erwan intéressants et bien construit, autant les personnages de Loïc et de Gaëlle m’ont paru avoir du mal à exister, tombent un peu trop dans la caricature et manquent surtout d’intérêts. La plume de l’auteur se révèle fluide, entrainante et efficace qui fait qu’on plonge facilement dans ce récit dont je lirai la suite avec plaisir.

 

Ma Note : 7/10

 

Autres avis :

Kaïken – Jean-Christophe Grangé

kaikenRésumé :Quand le Soleil Levant devient un Soleil noir,
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,

Alors, l’heure du kaïken a sonné.

 

Edition : Albin Michel

 

Mon Avis : Jean-Christophe Grangé fait partie des auteurs français de Thriller que j’apprécie énormément et, malgré quelques livres que j’ai trouvés moins réussis, je suis impatient de découvrir à chaque fois ses nouveaux livres. Surtout, qu’il faut bien l’admettre, le livre précédent de l’auteur, Le Passager, m’avait rassuré sur les qualités de mise en place d’un bon Thriller sanglant de l’auteur (chronique ici) et j’avais donc hâte de découvrir son nouveau roman. Je dois dire aussi que je trouve la couverture de ce livre esthétiquement réussie avec une certaine sensualité qui donne envie de découvrir l’histoire derrière.

Et pourtant je dois bien l’avouer je ne sors pas complètement emballée par ce roman, il est loin d’être complètement raté et mauvais, mais voilà il est aussi très loin des meilleurs livres que j’ai lu de l’auteur. Un livre juste sympathique, mais qui est loin de m’avoir emporté. Et pourtant on sentait que l’auteur souhaitait, avec ce livre, une sorte de renouveau, changer sa façon d’écrire pour surprendre le lecteur en s’éloignant du thriller classique pour nous plonger dans une histoire sombre, sanglante, noire mais, au fil des pages, glissant dans une histoire plus intimiste pleine de secrets, de souffrances et de mensonges qui vont marquer profondément les différents personnages. Mais voilà finalement je trouve que l’auteur n’a pas réussi son pari.

La faute en vient au fait que l’auteur décide de nous offrir deux intrigues, une sur un serial killer « L’Accoucheur », mais qui manque clairement de souffle et de surprises, vu que dès le départ l’auteur nous annonce clairement la couleur avec l’annonce du coupable dès les premières pages, puis une seconde intrigue qui démarre vraiment à la moitié du livre, qui elle se révèle plus prenante et captivante et qui va toucher personnellement le héros et l’amener à reconsidérer sa vie entière et ses proches. C’est cette seconde intrigue qui m’a vraiment intéressé et passionné. De plus l’auteur cherche à embrouiller le lecteur, cherchant à le détourner de la vérité, mais les fausses pistes glissées manquent souvent de rebondissements et paraissent assez balisées. Pour simplifier, la première moitié du livre se lit gentiment, distraitement grâce à la plume de l’auteur un minimum entrainante, il faut attendre le départ de la seconde intrigue pour commencer à se réveiller lentement au fil des pages, pour monter doucement en tension dans les cent dernières pages et cette traque sans merci.

Ce livre se révèle aussi être une véritable déclaration d’amour de l’auteur envers le Japon, pays contradictoire entre les anciennes coutumes, souvent sacrés, héroïques, pleines de non-dits, de traditions et d’honneur, et le Japon actuel en pleine régression et décrépitude, un pays de geek perdu entre nouvelles technologies et le passé. Un Japon qui se révèle, somme toute, dans ce roman assez fascinant. Ajouter à cela le fait que l’auteur arrive toujours à nous dépeindre un monde sombre, plein de violences, de souffrances et de libertés et on obtient un univers vraiment sombre qui devrait coller parfaitement à un Thriller. Et pourtant, j’ai trouvé que l’auteur en faisait parfois un peu trop dans le glauque comme si plus aucun espoir n’existait vraiment, ce qui parfois fait qu’on décroche un peu, surtout dans la première partie, mais rien de vraiment gênant.

Les personnages se révèlent assez intéressants, mais surtout reposent sur les relations entre le policier Passan et sa femme Naoko mais aussi entre Passan et le serial killer L’Accoucheur. Des relations vraiment fortes, surprenantes pleines de charismes et intenses, mais ce que j’ai trouvé dommage c’est que sur le fond ils se ressemblaient tous un peu trop, principalement Passan et le tueur, tous les deux enfants abandonnés, ayant grandi dans le 93, zone de violence et de haine et aux destins différents. D’ailleurs c’est aussi un léger reproche que je fais, l’auteur a voulu sortir des stéréotypes en montrant les deux facettes des banlieues d’où sont sortis un flic et un assassin, mais à force de vouloir quitter ces stéréotypes l’auteur s’y enfonce quand même par moment. Sinon je trouve dommage aussi, à propos de Naoko, d’avoir construit un personnage pendant toute la moitié du livre pour, une fois un secret révélé nous dévoiler le total opposé de ce que l’auteur a essayé de nous présenter, c’est trop abrupte et improbable pour m’avoir complètement emporté.

La plume de l’auteur se révèle toujours aussi fluide, simple, sanglante et efficace et il sait parfaitement nous faire suivre son histoire sans à coups; on se laisse bercer tranquillement par ce thriller qui finalement se révèle en demi-teinte. Surtout que comme à son habitude l’auteur a, selon moi, offert une fin mitigée avec un duel qui manque de force et surtout se révèle expédié en quelques pages à peine. Au final un roman sympathique, surtout après la moitié du roman, avec un univers assez fascinant, mais qui est loin des meilleurs Grangé. J’espère que le prochain livre de l’auteur retrouvera cet univers prenant, mais surtout s’offrira une intrigue plus soignée et travaillée.

En Résumé : J’ai passé un moment juste sympathique avec ce livre, nouveau thriller de Jean-Christophe Grangé. L’auteur change de style et nous offre deux intrigues, mais la première se révèle peu haletante et surtout sans surprise et il faut attendre la moitié du livre pour entre dans la seconde intrigue qui a plus réussi à m’emporter, malgré quelques simplicités et des raccourcis faciles, et monte rapidement en tension. Par contre comme d’habitude avec l’auteur j’ai trouvé la conclusion en demi-teinte. L’auteur nous présente dans ce livre sa passion pour le Japon et arrive vraiment à la partager avec le lecteur sur une nation pleine de contraste et de surprise. Les relations des personnages se révèlent vraiment prenantes et efficaces, mais les personnages en eux-mêmes donnent l’impression d’être tous créé sur le même moule. La plume de l’auteur est toujours aussi simple et angoissante ce qui fait qu’on se laisse aller facilement dans cette histoire même si j’avoue j’en attendais quand même mieux.

 

Ma Note : 6/10

La Forêt des Mânes – Jean-Christophe Grangé

La-foret-des-Manes.jpgRésumé : A Paris, Jeanne Korowa, brillante juge d’instruction à la vie affective désastreuse enquête avec François Taine sur une série de meurtres particulièrement sauvages : démembrements, cannibalisme, et mises en scène macabres. Abusant de son autorité, Jeanne fait installer des micros dans le cabinet d’Antoine Féraud, le psychanalyste qui reçoit chaque semaine son ex petit ami, et tombe par hasard sur une séance étrange où un père révèle les pulsions sanguinaires de son fils autiste et son passage à l’acte.

 

Edition : Albin Michel

 

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