nanoRésumé : Julia Evans, milliardaire et directrice de la compagnie Event Horizon, fer de lance de la conquête spatiale, est dans le pétrin.
Avec son mari disparu et des concurrents qui affirment avoir acquis une technologie révolutionnaire, Julia remarque à peine la livraison anonyme d’une fleur. Celle-ci possède pourtant des gènes de millions d’années en avance sur l’ADN terrestre.
Un homme serait capable d’élucider ce mystère : Greg Mandel. Mais au cours de son enquête, les morts s’accumulent. L’avenir de l’humanité est en train de se jouer sur cette fleur qui commence à éclore…

Edition : Milady

 

Mon Avis : Voilà le troisième et dernier tome d’une trilogie que j’ai entamée il y a quelques temps déjà. Après un premier tome vraiment sympathique sans être exceptionnel (chronique ici) et un second tome que j’avais trouvé plutôt moyen (chronique ) j’avais hâte de lire le troisième pour me faire une idée sur le cycle dans sa globalité. Par contre, je ne le cacherai pas, si je n’avais pas entendu parler de Peter F. Hamilton je ne pense pas que les couvertures de ce cycle m’auraient accroché, je les trouve toujours trop tape à l’œil et hideuses.

La surprise de ce troisième tome vient du fait que l’auteur décide de ne plus se concentrer sur son aspect SF futuriste et Cyberpunk pour tendre vers des aspects qui lui tiendront à coeurs dans ses prochains livres, la conquête de l’espace et le côté un peu Space Opera. L’intrigue concernant cette fleur extraterrestre se révèle au final assez plaisante à suivre et surtout pleines de rebondissements, haletante et sans temps morts.

Le seul problème selon moi c’est qu’elle est un peu mal amenée, en effet Royan, le mari de Julia, disparu depuis 8 mois décide d’envoyer une fleur alien à sa femme pour qu’elle remonte un jeu de piste qu’il a laissé à son intention pour qu’elle le retrouve. Un jeu de piste qui va se révéler violent et sanglant. Alors je ne sais pas vous, mais si un jour je devais envoyer un message pour que quelqu’un cherche à me retrouver je pense que j’essayerai d’être clair et éviter ainsi de mettre la moitié de l’Europe à feu et à sang. Surtout que Royan ne subissait aucune véritable contrainte. Ah ces riches toujours à se créer des problèmes. Enfin une fois ce point mis de côté l’histoire reste agréable, trépidante, pleine d’actions et offrant quelques surprises, même si au final très linéaire.

Le monde mis en place par l’auteur gagne un peu plus en consistance que dans le second tome, principalement du point de vue des conséquences du réchauffement climatique mais aussi des conséquences qu’a eu la montée d’un pouvoir un peu trop « socialiste » et mal maîtrisée sur l’Angleterre, que j’ai trouvé assez intéressant. De plus l’auteur va enfin faire voyager un peu plus ses personnages France, Russie, espace etc… on découvre d’autres pays aussi touchés par les conséquences climatiques. Là où il y a un problème c’est que le roman a mal vieilli, l’auteur nous offrant un monde ou le capitalisme et la mondialisation à outrance est le meilleur modèle, s’offrant à peine 2-3 lignes de critiques sur ce modèle; alors quand on voit la situation actuelle en 2012, on a quand même du mal à adhérer complètement à cette partie de l’univers mis en place par l’auteur.

Les personnages ont vieilli, l’intrigue se déroulant environ 16 ans après les faits du tome 2, et surtout ont gagnés en maturité. Greg est moins baroudeur, il est marié et a 5 enfants, Julia fait moins victime de mode écervelée, ce qui est intéressant et les rends plus attachants. Par contre je reproche à l’auteur de démarrer toujours son livre de la même façon : Julia a un problème, elle appelle Greg à la rescousse, alors que celui-ci a décidé de prendre sa retraite, et il accepte sans vraiment sourciller. Surtout qu’en plus Greg donne l’impression de ne pas servir à grand chose avant la fin du livre, trop vieux pour se battre, pas vraiment de mensonges, juste ses capacités psi servent. Concernant les personnages secondaires je suis plus mitigés, on trouve des personnages vraiment intéressants mais d’autres sont trop caricaturaux.

La plume de l’auteur est toujours aussi dense et fluide, mais voilà elle possède encore quelques longueurs qui auraient pu passer à la trappe. Mais voilà on sent qu’il y a quelque chose d’accrocheur dans cette plume et ça se sent que cette trilogie est une première œuvre. De plus le fait de suivre plusieurs personnages fait que, parfois, on revit plusieurs fois certaines scènes sans que le nouveau point de vue apporte grand chose. La conclusion se révèle vraiment intéressante et par certains aspects surprenantes.

Là où par contre j’ai complètement décroché c’est concernant les pouvoir de Greg, dans les deux premiers tomes il était, en gros, un détecteur de mensonges infaillibles, mais rien de plus comme il le disait, là maintenant il fait apparaitre des illusions, enferme des gens dans des rêves en boucles etc… ce qui fait m’a paru un peu trop tiré par les cheveux. Au final une fois la dernière page tournée on a trouvé ça sympathique mais sans plus. Un livre vite lu, vite oublié qui ne pourra vous intéresser que si vous vous intéressez aux romans cyberpunk, et encore il y en a de meilleurs sur le marché. Il me reste plus qu’à me pencher sur les récits Space-Opera de l’auteur.

En Résumé : Un troisième tome qui se révèle un léger cran au-dessus du second mais qui a du mal à retrouver l’effet du premier, la faute à une intrigue mal amené, et surtout amené de la même façon que les deux premiers tomes, ajouté à cela des effets psi qui deviennent un peu trop tirés par les cheveux, un univers un peu vieillot et certains personnages secondaires trop caricaturaux. On se retrouve avec un livre vite lu, tout juste sympathique sur le coup, mais qui sera vite oublié.

 

Ma Note : 5,5/10