Fitz and the Fool Book 1, Fool’s Assassin – Robin Hobb

fool's assassinRésumé : Tom Badgerlock has been living peaceably in the manor house at Withywoods with his beloved wife Molly these many years, the estate a reward to his family for loyal service to the crown.
But behind the facade of respectable middle-age lies a turbulent and violent past. For Tom Badgerlock is actually FitzChivalry Farseer, bastard scion of the Farseer line, convicted user of Beast-magic, and assassin. A man who has risked much for his king and lost more…
On a shelf in his den sits a triptych carved in memory stone of a man, a wolf and a fool. Once, these three were inseparable friends: Fitz, Nighteyes and the Fool. But one is long dead, and one long-missing.
Then one Winterfest night a messenger arrives to seek out Fitz, but mysteriously disappears, leaving nothing but a blood-trail. What was the message? Who was the sender? And what has happened to the messenger?
Suddenly Fitz’s violent old life erupts into the peace of his new world, and nothing and no one is safe.

Edition : Harper Voyager

 

Mon Avis : Clairement, ce nouveau cycle sur Fitz n’a pas terminé sa course entre mes mains par hasard. Il faut savoir que j’ai une relation un peu particulière avec Fitz, puisque ce sont ses aventures qui m’ont relancé dans la lecture il y a quelques années, alors que je ne lisais quasiment plus, voir même plus du tout. Il faudrait d’ailleurs que je me fasse une relecture des deux premiers cycles et des  Aventuriers de la Mer. J’ai donc un ressenti un peu particulier envers le personnage, par conséquent quand l’auteur a décidé de publier un troisième cycle sur ses aventures je ne pouvais que faire rentrer très rapidement ce premier tome dans ma PAL. Il faut aussi noter l’illustration de couverture que je trouve sobre et réussie.

Je retrouvais donc avec grand plaisir Fitz qui, bien des années plus tard la fin du second cycle, vit une vie paisible à Withywoods avec Molly loin des jeux de pouvoirs et de manipulations liés au trône et à ses anciennes activités. Sauf que rien n’est jamais acquis et bien des années plus tard une nouvelle menace va de nouveau peser sur lui et ses amis. Une fois la dernière page tournée, je dois bien avouer que je n’ai pas été complètement emballé par ce premier tome. Je ne l’ai pas complètement détesté, loin de là, mais je n’ai pas été complètement emporté non plus. Je me retrouve dans une impression d’entredeux, mais tout de même plutôt positive, qui me donne envie de lire la suite qui devrait paraitre en VO, si je ne fais pas d’erreur, courant de l’année, mais qui est loin des attentes que je pouvais avoir. Pour essayer de mieux vous faire comprendre mon ressenti je divise le livre en quatre.

La première partie est, je trouve, ma préférée du récit, celle qui m’a le plus accrochée pour une raison toute simple : la nostalgie. Retrouver Fitz, Molly et les autres personnages du cycle a fait remonter énormément de souvenirs et d’émotion de ma lecture des cycles précédents et c’est toujours avec plaisir que je les retrouvais, même autant d’années plus tard. On se retrouve donc à tourner les pages avec mélancolie, donnant l’impression de retrouver un vieil ami qui nous raconte ce qu’il a fait ses dernières années, comment il a vécu une vie simple et heureuse.

La seconde partie est plus problématique, c’est celle que j’ai le moins aimé dans le récit, pas qu’elle soit mauvaise , mais j’ai eu l’impression qu’elle traînait en longueur tant il ne se passe pas grand-chose, voir rien du tout. De toute façon c’est bien simple, si vous cherchez de l’action et des rebondissements oublié ce premier tome, il ne fait que présenter la vie de Fitz à Withywoods, une sorte de chronique familiale avec ces malheurs et ces joies, mais qui reste un peu frustrante par le manque d’action et surtout une intrigue qui a franchement du mal à démarrer. Pour revenir sur cette seconde partie, ce fût une lecture aussi contradictoire car quand j’étais dedans je tournais les pages avec un minimum de plaisir, il faut l’avouer bien porté par la plume de l’auteur toujours aussi soignée, ciselée et poétique, mais une fois le bouquin posé j’avais du mal à me replonger dedans, surtout pour y retrouver des scènes du genre Fitz va au marché, Fitz va à la taverne y retrouver un ami etc… L’auteur cherche bien à diversifier son récit, en y amenant un second point de vue, dont je ne peux rien dire sur son identité sous peine de spoiler, mais qui d’un point de vue caractérisation a aussi, pour moi, du mal à se différencier de la personnalité de Fitz.

Puis arrive la troisième partie qui vient enfin apporter quelques rebondissements et surtout enfin apporter les éléments qui viennent poser l’intrigue. A partir de ce moment là j’ai donc de nouveau été un peu plus happé par le récit qui devient un peu plus tendu tant les évènements se rapprochent et les révélations se font. La quatrième partie correspond en gros aux 60 dernières pages, celles où tout s’accélère, où les pièces s’assemblent, où les derniers rebondissements se mettent en place et viennent ainsi jouer avec le lecteur, le porter. J’aurai clairement pu adoré cette quatrième partie et la considéré comme la meilleure du récit, si je n’avais pas deviné les principales révélations finales quasiment dès la moitié du livre. D’ailleurs je pense qu’il n’y a que Fitz pour ne pas avoir compris. Cela n’empêche pas non plus cette quatrième partie de se révéler efficace.

Concernant l’univers, il est certes solide et on retrouve avec plaisir de nombreux aspects comme le Skills (l’Art) ou encore le Wit (le Vif), le côté politique reste toujours un minimum présent et intéressant, Fitz ne pouvant complètement s’éloigner du pouvoir, par contre niveau voyage et dépaysement on est un peu frustré. La majorité de l’histoire se passe à Withywoods, voir se limite même à une demi-douzaine de pièce de la demeure ce qui est parfois un peu frustrant de toujours s’attarder sur les mêmes salles, surtout quand on connait la taille de l’univers à travers les nombreuses séries de l’univers. Heureusement la suite devrait clairement changer cela. Concernant les personnages, on va déjà clarifier un point, si vous trouviez Fitz énervant et pleurnicheur dans les deux premiers cycle, alors éviter peut-être celui-là car il n’a pas changé. Il a même transformé sa capacité à s’autoapitoyer et à limite tomber en dépression, comme un art véritable. Parfois avec raison, parfois pas j’avoue. Moi cela ne me dérange pas, ça fait partie du héros, même si parfois on a envie de le secouer c’est vrai. Concernant les autres personnages je les ai retrouvés avec plaisir, se révélant toujours aussi intéressants à découvrir ou redécouvrir. Les nouveaux personnages viennent aussi apporter du sang neuf, sauf une ou deux exceptions qui me paraissent ne rien apporter, et j’attends de voir ce que la suite va proposer pour un ou deux d’entre eux.

Concernant la plume de l’auteur, comme je l’ai déjà dit, elle se révèle poétique et véritablement entrainante, c’est d’ailleurs un peu la grande force du récit (ça et la nostalgie de retrouver Fitz), elle arrive a rendre un poil plus captivant les scènes du quotidien de nos héros. Maintenant il faut être franc, certes je veux bien que ce tome soit un tome d’introduction, mais franchement les deux premiers tiers du livre aurait pu être largement réduit, l’ensemble y aurait gagné au niveau du rythme et de l’efficacité. Alors oui je lirai la suite, car je ne peux décemment pas ne pas savoir ce qui va arriver à Fitz et aussi parce-qu’on ne peut pas enlever à Robin Hobb son talent de conteuse, mais franchement si un lecteur novice décide de se lancer avec ce récit (qui plus est en VF avec le découpage à la hache traditionnel de Pygmalion pour transformer un volume en deux), j’ai peur qu’il ait du mal à accrocher. En tout cas amoureux d’action et de rebondissements, il vaut mieux sûrement éviter ce premier tome.

En Résumé : Je ressors de ma lecture au final avec un sentiment légèrement mitigé avec l’impression d’avoir entre les mains un premier tome qui ne répond pas vraiment à mes attentes. Certes ça se laisse lire avec un minimum de plaisir, principalement grâce à la plume de l’auteur et aussi à la nostalgie de retrouver Fitz, mais voilà j’ai eu l’impression d’avoir entre les mains un tome d’introduction qui se limitait un peu trop aux simples scènes du quotidien de nos héros. Pour moi les deux premiers tiers aurait mérité d’être réduits ce qui aurait améliorer le rythme. Alors certes les soixante dernières pages lancent enfin l’intrigue de façon captivante et entrainante, happant facilement le lecteur, mais pas au point d’oublier les longueurs. L’univers se révèle toujours aussi solide, même s’il se concentre un peu trop sur les mêmes lieux ce que j’ai trouvé dommage. Concernant Fitz, il est toujours égal à lui-même, pas sûr que ceux qui le trouvait pleurnicheur dans les précédentes séries ne changent d’avis. Les protagonistes secondaires se révèlent en majorité intéressants. Au final un premier tome d’introduction qui a du mal à me convaincre totalement, mais dont je lirai la suite, pour en apprendre pus sur Fitz, pour le cliffangher de fin et aussi car Robin Hobb possède, on ne peut le nier, un véritable talent de conteuse.

 

Ma Note : 6/10

 

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  1. Un nouveau tome que j’ai adorée, les lenteurs ne m’ont pas dérangés particulièrement, mais je suis du coup impatiente d’avoir la suite comment il s’est fini !!

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