Les Annales du Disque-Monde Tome 4, Mortimer – Terry Pratchett

mortimerRésumé : Mortimer court à travers champs, agitant les bras et criant comme une truie qu’on égorge. Et non. Même les oiseaux n’y croient pas. « Il a du coeur », fait le père adossé contre un muret. « Dame,c’est le reste qui lui manque », répond l’oncle Hamesh. Mais à la foire à l’embauche, la Mort le remarque et l’emporte sur son cheval Bigadin. Il faut la comprendre : elle a décidé de faire sa vie. Avec un bon commis, elle pourrait partager le travail quotidien, ce qui lui laisserait des loisirs. Un grand destin attend donc Mortimer. Mais… est-ce bien raisonnable ?

Edition : L’Atalante
Poche : Pocket

 

Mon Avis : Je continue mon agréable plongé dans la découverte d’un des cycles les plus loufoque et délirant de la Fantasy avec ce quatrième tome des Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett. Je n’ai pas non plus sorti ce tome par hasard, j’avais envie d’un peu de détente après mes dernières lectures. Alors, il s’agit bien du quatrième tome du cycle, mais je rappelle que, sauf exception comme les deux premiers tomes, chaque volume peut se lire séparément. Concernant les couvertures, illustrée par Marc Simonettti, je les trouve toujours aussi réussies et retranscrivent fidèlement l’esprit du récit.

Ah, quel plaisir d’ouvrir ce quatrième tome, déjà parce qu’on retrouve un personnage que j’adore et dont j’avais envie d’en apprendre plus, la Mort. Ensuite, parce que j’avais envie de rire et Pratchett fait partie des valeurs  sûres de ce côté-là. Imaginez que la Mort, nostalgique, décide de prendre un apprenti pour ainsi profiter de la vie; son choix se porte donc sur Mortimer garçon pas très futé. À partir de là on se retrouve emporté par des péripéties de plus en plus loufoques, efficaces et captivantes. Le lecteur tourne les pages avec plaisir; le sourire aux lèvres, porté aussi par une intrigue qui ne manque pas d’attrait, de cohérence, de charme. L’auteur soulève aussi avec mordant des questions philosophiques sur la vie, la mort, les princesses et autres, car oui la Mort se pose beaucoup de questions qu’elle partage avec philosophie et une dose efficace de cynisme et d’humour au lecteur.

Le tout est grandement porté par les passages où la Mort décide de découvrir ce que c’est d’être humain, des scènes vraiment délirantes nous le montrant allant à la pêche, jouant à des jeux d’argent, picolant dans un bar ou encore trouvant un job de cuisinier entouré de chats. Des passages truculents qui viennent efficacement contrebalancer une intrigue principale légèrement plus sérieuse, mais tout aussi intéressante. Par contre, je suis resté un peu circonspect devant la ligne d’intrigue principale qui m’a parue démarrer de façon un peu bancale, je parle de l’histoire sentimentale entre Morty et la princesse . Ce n’est en rien dérangeant tant on ne s’ennuie jamais, mais bon le coup du « un regard, un amour, une connerie » parait un peu facile et permet simplement de lancer l’intrigue.

L’univers mis en avant par l’auteur se révèle toujours aussi efficace, plein d’humour et de fantaisie. On découvre ainsi dans ce tome l’endroit où habite la Mort, un lieu en dehors du temps et de l’espace où tout est noir et où tout est une pale copie de la vie. Un lieu intéressant qui permet de découvrir une nouvelle facette de ce personnage. Justement concernant les personnages, ils se révèlent vraiment entrainants et surtout attachants. Comment ne pas se lier à cette Mort un peu dépressive qui cherche à changer de vie, voir même à découvrir tout simplement la vie. Comment ne pas apprécier Morty qui se retrouve balancer dans ce métier et qui va se retrouver coincé au milieu des soucis. Ajouter à cela la fille de la Mort (oui la mort a une fille, je vous laisse découvrir), Albert son assistant, la princesse ou même le retour de certaines têtes connues comme Rincevent ou Ook et vous obtenez un panel de personnage délirant et fascinant qui nous font passer un bon moment.

La plume de l’auteur se révèle toujours aussi entrainante, pleine de facéties et, après un troisième tome que j’avais trouvé moins drôle, retrouve l’humour des débuts. J’ai franchement bien rigolé avec ce tome. L’auteur arrive toujours aussi bien a placer les personnages dans des péripéties plus rocambolesques les unes des autres, tout en gardant une certaine cohérence, une certaine logique et un certain esprit scientifique (certes la science du disque-monde). Bien sûr certaines blagues et jeux de mots perdent de leur beauté avec la traduction, mais rien de bien méchant, car on a toujours le sourire aux lèvres et personne ne peut nier le travail fabuleux qu’effectue le traducteur sur cette série. Je reprocherai juste une conclusion qui s’étire un petit peu en longueur, mais bon rien de bien méchant Un quatrième tome qui se révèle efficace, drôle et plein de rebondissements et qui, surtout, permet de découvrir ce qui est, selon moi, le meilleur personnage de la série, la Mort.

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman dans le cycle des annales du disque-monde. On retrouve une intrigue qui se révèle vraiment efficace, même si amenée de façon un peu trop rapide, qui surtout offre des moments remplis d’humour, de surprises et se lit sans temps morts. On se laisse entrainer avec grand plaisir par cette histoire délirante qui nous plonge de nouveau dans l’univers prenant et travaillé de l’auteur. Les personnages sont toujours aussi truculents, passionnants et attachants, et quel plaisir d’enfin découvrir un de mes personnages préférés, la Mort, et ses questions philosophiques. La plume de l’auteur est toujours aussi passionnante, entrainante, fluide et pleine de fantaisie qui entraine le lecteur à tourner les pages. La conclusion s’étire peut être un peu en longueur, mais franchement rien de gênant. Je continuerai sans soucis à lire d’autres romans du cycle.

 

Ma Note : 8/10

Autres avis : Olya, Tigger Lilly, Louve, Spocky, …

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  1. Aaah moi aussi c’est l’un de mes personnages préférés LA MORT 🙂
    Et ce tome ci fait partie de mes préférés aussi (sur 8 lus), je l’avais trouvé vraiment drôle et plaisant et j’en garde un très bon souvenir.
    Faudrait que je me replonge moi aussi dans l’univers disque-mondien.

  2. Je suis totalement d’accord avec toi, j’ai adoré ce roman 😀

  3. Je confirme que la Mort est très attachant… et d’un cynisme cruellement délicieux.

  4. J’avais bien aimé « la Huitième Couleur », il faut que je m’y remette un jour !

  5. Ravie d’apprendre qu’on en apprend plus sur La Mort =) je n’ai lu que les 3 premiers tomes des Annales du disque monde pour le moment, et c’est un personnage que j’apprécie .
    Mon envie de lire ce quatrième tome à redoublé !

  6. Pieddejonc

    8/10 pour Mortimer? attention, au fil des années Pratchet n’a fait que se bonifier. Il vous faudra mettre des 11 ou 12 pour « Au guet! », « Les petits dieux », « Guet des Orfèvres », « Pied d’Argile », « Va t’en guerre! », etc… tus porteur de messages bien plus profond que les 5 premiers (et néanmoins excellents) tomes des annales du disque Monde. Pratchett fait parti des Must-have d’une bibliothèque (et je ne précise pas le style litteraire).
    Pour en savoir encore plus sur la mort: « Le Faucheur »

    • Je dois faire rentrer la suite dans ma bibliothèque, après je verrai bien comment ça évolue en espérant y trouver toujours le même humour. Pour Mortimer il faut dire aussi qu’il parle d’un de mes héros préféré du cycle, La Mort.

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